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Summary

Villa-des-Platanes et Cité-du-Midi : deux espaces à ne pas manquer pour aller de la place Blanche à la place Pigalle, deux impasses vertes et originales pour le quartier qui donnent sur le boulevard de Clichy :

au 58, La Villa-des-Platanes, ensemble immobilier haut de gamme du XIXe siècle et espace vert
et 50 m plus loin, au 48, La Cité-du-Midi, un coin de verdure au charme champêtre

Ces deux espaces totalement différents et opposés se rejoignent dans leur originalité dans ce quartier touristique de Pigalle, par ailleurs très connu.

Location
Access

Villa-des-Platanes
58 boulevard de Clichy
75018 Paris

Cité-du-Midi
48 boulevard de Clichy
75018 Paris

    • La distance entre la Villa-des-Platanes et la Cité-du-Midi 
    • Metro : station Blanche (ligne 2) et station Pigalle (lignes2 et 12)
    • Bus 40, 54, N02
Address

Villa-des-Platanes
58 boulevard de Clichy
75018 Paris

Cité-du-Midi
48 boulevard de Clichy
75018 Paris

  • La distance entre la Villa-des-Platanes et la Cité-du-Midi est environ 30 m.
Coordinates Latitude Longitude
Sexagesimal (°, ', ") 48° 53′ 01″ N 2° 20′ 09″ E
Degré décimal (GPS) 48.88393 2.33597
Full description

Villa-des-Platanes et Cité-du-Midi : deux espaces à ne pas manquer en allant de la Place Blanche ver la Place Pigalle, deux impasses verdoyantes et originales pour le quartier et qui donnent sur le boulevard de Clichy :

  • au 58, La Villa-des-Platanes, ensemble immobilier fin 19è siècle haut de gamme et espace vert
  • et 50 m plis loin, au 48 de ce boulevard, La Cité-du-Midi, un coin verdoyant qui a le charme de la campagne

Ces deux espaces totalement différents et opposés se rejoignent dans leurs originalités dans ce quartier touristique de Pigalle autrement réputé.

La Villa-des-Platanes

La villa des platanes se cache vraiment, derrière un portail en fer forgé, au n° 58 Boulevard de Clichy. Il s'agit d'un ensemble immobilié de la fin du 19e siècle. Il faut être résident ou invité pour avoir la chance de pénétrer dans une première cour paisible et rococo. Et ce n'est qu'un début car il s'agit d’un important et remarquable ensemble qui comporte plusieurs corps de bâtiments d’habitation et un agréable espace vert qui donne aussi rue Robert Planquette, qui elle même débouche sur la rue Lepic. Cette réalisation est due à l’architecte Deloeuvre, en 1896.

Une incongruité au cœur du Montmartre de la fête

En plein cœur du “Montmartre des soirées folles” (2ème moitié du 19e siècle) se cache en effet une curiosité du quartier. L'étonnement est complet lorsque l’on découvre la quiétude de la Villa des Platanes et son charme pittoresque. Au milieu des sex-shops, boites de strip-tease et autres lieux de plaisirs sulfureux, du quartier Pigalle, on ne s’attend pas vraiment à trouver cet endroit secret et presque oublié.

Ce que l'on voit de la Villa-des-Platanes à partir du Boulevard de Clichy

Le double portail est magnifique. Le contraste des briques rouges, des moulures blanches et des balustrades ciselées noires et ses bow-windows semi-circulaires rendent cette façade unique.

Ce que l'on ne voit pas du Boulevard de Clichy

Ceux qui auront la curiosité de jeter un œil au travers des deux grilles en fer forgé auront un aperçu de ce lieu exceptionnel. Au fond de la première cour intérieure se trouve un édifice inspiré de la Renaissance avec son double escalier en fer à cheval surmonté de deux statues porte-flambeau.  Mais ce n’est que la vitrine d’un grand complexe d’habitation au charme aussi agréable que singulier, bordé qui plus est d’un splendide espace vert.

Ainsi, entre le boulevard de Clichy et la rue Robert Planquette (à l'arrière), on trouve une succession de bâtiments construits à la fin du 19e siècle, où près de 400 chanceux vivent encore aujourd’hui ! Bien sûr, il est facile de comprendre ces habitants bien décidés à préserver leur paradis, et où des règles assez strictes doivent être respectées. La Villa des Platanes est une résidence privée. Cependant quelques ateliers d’artistes ouvrent leurs portes une à deux fois par an ....

Origine de la Villa-des-Platanes

La parcelle où a été construite tous ces bâtiments s’étend jusqu’à la rue Robert Planquette, ancienne rue des Tilleuls. Il s'agissait de l’enclos Lucas. Celui-ci abritait depuis 1830 la Villa des Tilleuls, typique des fameuses maisons de campagne ou « folies » que se faisaient construire les riches bourgeois fortunés de l’époque.

La Villa des Platanes a été mise en service en 1896, sous la direction du célèbre architecte local Léon Deloeuvre. Mélange de gothique, d'art nouveau et de renaissance, le bâtiment est typique de l'époque, exagéré et somptueux. Il s'avère que la cour en plein air située juste derrière les arches de pierre abrite des ateliers d'artistes et une folie du XIXe siècle.

A l'époque romantique (milieu du 19e siècle), l'actuelle Villa des Platanes était connue sous le nom de "Californie". On raconte que Marie Duplessis, la maîtresse de l'écrivain Alexandre Dumas fils entre septembre 1844 et août 1845, y aurait vécu. C'est elle qui inspire le personnage de la Dame aux Camélias (Publié en 1848) cet écrivain français emblématique, auteur de quelques-unes des plus grandes œuvres littéraires produites dans l'Hexagone. Dans le livre, la Dame aux Camélias est morte à un très jeune âge de la tuberculose. Dans la réalité, Marie Duplessis est morte de la phtisie (tuberculose) à l'âge de 23 ans dans la plus grande pauvreté. C'était le 3 février 1847 à Paris. Son mari, le comte de Perregaux qu'elle avait épousé en 1846, la fait exhumer le 16 février 1847 suivant pour lui assurer des funérailles décentes et la transfère au cimetière de Montmartre. Elle y repose toujours dans une petite tombe, toujours fleurie, avec la simple mention "Ici repose Alphonsine Plessis".

De son roman, Alexandre Dumas fils fait ensuite une pièce qui sera jouée en 1852. L’année suivante, Verdi crée, d’après cette pièce, le célèbre opéra La traviata, où il représente Marie sous le nom de « Violetta Valery ».

Episode de la Commune de Paris (1870)

Le havre de paix est aussi l’écrin de plusieurs trésors reliés à la Commune de Paris. En effet, Montmartre ayant été un des derniers secteurs résistants de la période, le quartier fut le théâtre de nombreux affrontements mortels durant la “semaine sanglante“. La villa des Tilleul fut un épicentre symbolique du conflit. A la construction de la Villa des Platanes, en 1896, un artiste anonyme a voulu rendre hommage aux résistants en ornant les bâtiments de plusieurs bas reliefs mettant en scène les évènements de la période.

La Cité-du-Midi : une impasse pas comme les autres

La Cité-du-Midi est une voie du 18e arrondissement de Paris, dans le quartier des Grandes Carrières appartenant à Montmartre, qui débouche au 48 Boulevard de Clichy. C'est une impasse pavée de seulement 100 m de long mais originale dans ce quartier particulier qu'est Pigalle.

Origine et charme de l'impasse Cité-du-Midi

Il semblerait que la voie ait été baptisée ainsi par quelques-uns de ses habitants d'origine, originaires du Midi (sud méditerranéen) de la France. Cette impasse verdoyante, est certainement une ancienne cité ouvrière. Elle date probablement du milieu du XIXe siècle. Ses coquettes maisons, pavillons charmants, belles villas du 19ème divisées en petits logements, architecture hétéroclite soulève autant d’interrogations qu’il y a de constructions. Les murs blancs comme passés à la chaux se parent de volets colorés et les portes ouvragées sont un rappel lointain à l'art déco ou mauresque.

A noter les deux espaces circulaires situés à l’entrée et à l'extrémité de l’impasse qui permettaient aux voitures à cheval de faire demi-tour.

Visite guidée des bâtiments les plus insolites avec leur histoire

Au n°3, la « villa Amandine » était autrefois un gymnase d'entrainement pour les artistes du Moulin-Rouge. Dans les années 1990, on pouvait encore y admirer une immense toile suspendue servant de décor. Le gymnase a été transformé en appartements.

Au n°5, le petit bâtiment sur rue était une écurie. De 1998 à 2008, il a abrité « l’institut de recherche sur l’histoire du jazz en France ». A l’arrière, le petit immeuble d’habitation est précédé d’une cour arborée où un superbe figuier y poussait. Il a du être abattu car ses racines menaçaient les murs alentours.

Au n°6, cette maison accueillit tour à tour un cabaret, un petit musée du train miniature, un studio photo, avant de devenir une maison d’Art contemporain« The box in Paris » a la configuration d’un loft et se prête parfaitement aux expositions. C’est également une chambre d’hôtes. Renseignements sur http://www.theboxinparis.com

Au n°7 s’enchainent plusieurs bâtiments intéressants. Tout d’abord une ancienne menuiserie aussi transformée en appartements. Elle conserve une jolie façade de brique et de pans de bois. Plus haut, un ancien entrepôt a conservé sa façade de bois repeinte en noir.

Au n°10 a habité Jean-Baptiste Clément, Chansonnier montmartrois et communard dont les chansons les plus célèbres sont le Temps des Cerises – La semaine sanglante et la comptine Dansons la capucine. Il demeurait au numéro 10 en 1871 et c'était pendant l'insurrection de la Commune de Paris.

Au n°12, les anciens « Bains Douches Pigalle ».  Leur pittoresque façade de carreaux de faïence Art nouveau est toujours là. C'était l’époque où les parisiens venaient encore s’y laver. L’édifice est aujourd'hui un atelier d’artiste.

Au n° 14, ce charmant petit immeuble fut un temps un lupanar, comme il y en avait beaucoup dans le quartier. Les  jeunes filles attendaient les clients assises dehors, dans le petit jardinet.

Au n°16, le haut mur d’enceinte cache en fait un loft contemporain sur plusieurs étages. Précédé d’un grand jardin, il a longtemps été la propriété d’un photographe étranger.

Au n°15 la Cité-du-Midi s’achève par une maison en demi-cercle surmontée d’une grande terrasse. Cette partie basse communique avec l’immeuble de brique situé derrière et forme une vaste habitation privée. Cette forme circulaire permettait aux voitures attelées de chevaux de retourner sans faire "une marche arrière"!

La Cité-du-Midi, ce sont des souvenirs du passé préservés, réinventés et adaptés au présent. Elle fait partie des lieux singuliers hors des sentiers battus qu’il faut se hâter de visiter avant leur fermeture au public. Les riverains ont en effet fait circuler une pétition pour pouvoir installer une grille à l’entrée. Si pour l’instant, rien n’a encore été prévu, il est à craindre qu’un jour prochain les flâneurs de Paris, amoureux de la ville, ne puissent plus s’y aventurer.

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