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Palais des Tuileries
Jardin des Tuileries
75001 Paris

  • Métro : Station Palais Royal – Louvre (Lignes 1 et 7) - Station Tuileries (Ligne 1) - Station Concorde (Lignes 1, 8 et 12)
  • RER
  • Bus : 21, 27, 39, 42, 45,48, 67, 68, 69, 72, 73, 81, 94, 95
  • Parkings : Carrousel du Louvre, rue des Pyramides
  • Parking cars : Carrousel du Louvre
Address

Palais des Tuileries
Jardin des Tuileries
75001 Paris

Coordinates Latitude Longitude
Sexagesimal (°, ', ") 48° 51′ 44″ N 2° 19′ 52″ E
Degré décimal (GPS) 48.86325 2.32561

 

 

 

Full description

Le Palais des Tuileries est un palais aujourd’hui détruit dont la construction commença en 1564 sous l’impulsion de la reine Catherine de Médicis. A cet emplacement se trouvaient trois fabriques de tuiles établies en 1372. D'où le nom "des Tuileries".Pour aiguiser votre imagination, nous avons entre autre groupé 3 photos historiques dans la galerie latérale : le Palais des Tuileries avant 1871, pendant l'incendie et ce qui reste après l’incendie. Architecte : Pierre-François-Léonard Fontaine

Origine de ce bâtiment aujourd'hui fantôme

En 1500, Nicolas Ier de Neufville, secrétaire aux Finances, y fit bâtir un hôtel. Louise de Savoie, mère de François Ier, incommodée par les eaux stagnantes dans la résidence royale l'hôtel des Tournelles, , place des Vosges, vint y habiter.

Le roi Henri II mourut accidentellement lors d'un tournoi dans l'hôtel des Tournelles en 1559. Catherine de Médicis, sa veuve, quitta alors cette propriété. Charles IX, son fils, donna l'ordre de la démolir en 1563 . Elle acheta alors la maison des Tuileries, plusieurs propriétés voisines, ainsi qu'un grand terrain appartenant à l'hôpital des Quinze-Vingts.

Elle les fit raser et demanda aux architectes Philibert Delorme, puis à la mort en 1570 de celui-ci, à Jean Bullant, d'y édifier un palais. Il devait s'élever à l'ouest du Louvre, en direction des Champs Elysées actuels. Le projet ambitieux d'origine se limita alors au seul  bâtiment occidental. Un grand jardin à l'italienne, l'actuel jardin des Tuileries, fut aménagé entre le château et le glacis de l'enceinte (actuelle place de la Concorde).

Un arrêt de la construction après un faux départ

Sous le règne de Charles IX, (né en 1550, roi de 1560 à 1574) le chantier de construction des Tuileries fut progressivement abandonné. Henri III y donna quelques fêtes, mais n'y résida pas. C'est au début du 17e siècle que Henri IV décida de relier le Louvre au palais des Tuileries en faisant construire une longue galerie longeant la Seine, galerie dont l'amorce existait depuis quelques années. C'est ce que l'on appela depuis cette période et jusqu'à nos jours "le  Grand Dessein".

Henri IV et son "Grand Dessein"

La Grande-Galerie ou Galerie du bord de l'eau (qui existe toujours "partie Louvre") fut édifiée de 1607 à 1610 par Jacques II Androuet du Cerceau. Au même moment, le palais des Tuileries fut prolongé vers le sud par une aile appelée Petite-Galerie, destinée à raccorder le pavillon de Bullant à la Grande-Galerie. Au croisement des deux bâtiments fut construit un pavillon, baptisé pavillon de la Rivière (et rebaptisé pavillon de Flore en 1669). Le palais du Louvre et celui des Tuileries étaient donc désormais reliés entre eux.     Ce fut Louis XIV (petit-fils de Henri IV) qui décida de reprendre le chantier. Le palais des Tuileries était en effet dissymétrique. Entre 1659 et 1666, Louis Le Vau et François d'Orbay construisirent d'abord un pavillon destiné à faire pendant au pavillon de Bullant, enfin un pavillon destiné à faire équilibre avec le pavillon de Flore et qui fut baptisé "pavillon de Pomone", puis "pavillon de Marsan". Le peintre Charles Le Brun dirigea en 1666-1667 différents chantiers au palais des Tuileries avec une importante équipe de peintres. Le palais était donc désormais symétrique et complet du nord et sud.      L'édifice souffrait cependant d'une grande hétérogénéité sur le plan architectural. Le roi ordonna qu'il soit donc largement modifié par Le Vau : le pavillon central, les ailes qui le flanquaient, ainsi que la Petite-Galerie, furent également reconstruites.

Le Palais des Tuileries dans sa totalité

Long de 260 mètres, depuis le pavillon de Marsan au nord jusqu'au pavillon de Flore au sud. À l'ouest du palais s'étendait le jardin des Tuileries, jusqu'à la future place Louis XV (actuelle place de la Concorde). A l'est se trouvait une vaste cour, appelée cour du Carrousel, elle-même prolongée par une place (la place du Carrousel), puis par un quartier de vieilles maisons (situé à l'emplacement de l'actuelle pyramide en verre), et enfin par la cour Carrée du Louvre.

L'histoire de la France entre les murs du Palais des Tuileries jusqu'à la Révolution

Dans cette période, les principaux habitants des Tuileries furent la duchesse de Montpensier, dite Grande Mademoiselle (de 1638 à 1652), Louis XIV (de 1664 à 1667) et Louis XV (de 1715 à 1722). Le palais fut ensuite déserté et occupé par des courtisans ou des artistes auxquels le Roi octroyait des logements de faveur, ainsi que par des artistes, des retraités et des personnes de toute condition.   Sous la Révolution et le Consulat, au cours des journées révolutionnaires d'octobre 1789Louis XVIMarie-Antoinette et leurs enfants s'installèrent dans le palais le 6 octobre 1789 après avoir été ramenés du château de Versailles par les émeutiers. Les Tuileries entraient dans la grande histoire : pendant 80 ans, le palais allait être la principale résidence des rois et des empereurs, ainsi que le théâtre d'événements politiques majeurs.    La famille royale résida pendant trois ans dans le palais. Le 21 juin 1791, elle tenta de s'enfuir, mais, arrêtée à Varennes, fut contrainte de regagner les Tuileries. Puis, le 10 août 1792, à 7 heures du matin, elle fut contrainte de quitter le palais, assiégé par les émeutiers, pour aller se réfugier dans la salle du Manège, qui abritait alors l'Assemblée législative et qui se trouvait le long du jardin (à l'emplacement de l'actuel carrefour entre les rues de Rivoli et de Castiglione).

Les locataires temporaires jusqu'à l'installation de Napoléon 1er

La garnison de gardes suisses resta en place autour du palais désormais vide. Celui-ci fut envahi et pillé, et près de 600 gardes moururent soit pendant le combat, soit ensuite massacrés par la foule. Le 21 août 1782 , la guillotine fut dressée sur la place du Carrousel, à l'est du palais.    Le 10 mai 1793, la Convention s'installa aux Tuileries, dans la galerie des Machines . Rien ne fut modifié dans l'aspect extérieur des Tuileries. En revanche, l'arrivée de l'Assemblée nationale fut marquée par l'inscription sur la façade du Palais de trois mots clefs de la mythologie républicaine. Le mot Unité était inscrit sur le pavillon de l'Horloge (au centre), Liberté sur le pavillon Marsan, et Égalité sur celui de Flore. On planta enfin un bonnet phrygien sur le sommet du pavillon de l'Unité. Le Comité de salut public occupa la Petite-Galerie tandis que le Comité de sûreté générale s'installait dans un hôtel particulier situé au nord de la cour du Carrousel, à proximité du pavillon de Marsan. De nombreux événements s'y déroulèrent, notamment la proscription des Girondins et la chute de Robespierre.     Sous le Directoire les Tuileries abritèrent le Conseil des Anciens (1795-1799) jusqu'à sa suppression le 10 novembre 1799. Plus aucune assemblée parlementaire ne siégera au palais des Tuileries par la suite.

Le Palais des Tuileries sous le 1er Empire

Le 19 février 1800, Napoléon Bonaparte, premier consul, s'installa au palais. Il prit pour logement le premier étage, occupant l'ancien appartement du Roi (il dormait dans la chambre de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI). Si Cambacérès, deuxième consul, préféra résider à l'hôtel d'Elbeuf, le troisième consul Lebrun s'installa dans le pavillon de Flore.

En devenant empereur, Napoléon Ier resta aux Tuileries, qui devinrent alors la résidence officielle de l'Empereur. Ce fut également entre 1806 et 1808 que les architectes édifièrent l'arc de triomphe du Carrousel. Cet édifice, imitait l'arc de Septime Sévère de Rome. La Place du carrousel était fréquemment utilisée pour les revues de la Garde par Napoléon.   Parallèlement, dans la perspective de poursuivre le Grand Dessein entamé sous Henri IV, Napoléon fit construire, entre 1807 et 1815, une aile qui ferma la cour du Carrousel au nord, et qui s'étendait du pavillon de Marsan à la hauteur de la rue de Rohan, le long de la Rue_de_Rivoli.    Le 28 novembre 1804, le pape Pie VII, venu à Paris pour sacrer Napoléon, s'installa dans le palais, où il résida jusqu'au 4 avril 1805. Il occupa l'ancien appartement de Madame Élisabeth, au premier étage du pavillon de Flore.

La naissance de l'héritier de Napoléon et la fin du 1er Empire

C'est au rez-de-chaussée de l'aile sud que naquit, en mars 1811, le fils de Napoléon et de Marie-LouiseNapoléon II, le roi de Rome. L'Empereur lui attribua un appartement jouxtant celui de sa mère, qui avait été occupé par le grand maréchal du palais, Duroc.  En 1814, Napoléon quitta le palais et y fut remplacé par Louis XVIII, avant d'y revenir le 20 mars 1815 puis de le quitter définitivement après la défaite de Waterloo.

La Restauration et la Monarchie de Juillet (1815-1848)

De retour aux Tuileries en juillet 1815, Louis XVIII fut le seul roi de France à y mourir (1824). Son frère Charles X l'y remplaça, jusqu'à ce que la Révolution de juillet 1830 l'en chassât et que le palais fût pillé par les émeutiers pour la deuxième fois de son histoire.   Les Tuileries restèrent inhabitées jusqu'au 21 septembre 1831, date à laquelle le nouveau roi Louis-Philippe préférant jusqu'ici résider dans sa demeure familiale, le Palais-Royal tout proche, fut contraint de s'installer au palais par Casimir Perier qui désirait rehausser le prestige de la monarchie de Juillet. Son épouse, la reine Marie-Amélie, le trouvait triste et le comparait à une casauba (casbah). La famille royale emménagea donc au rez-de-chaussée de l'aile sud.   Les journées de février 1848 chassèrent la famille royale des Tuileries, qui furent une nouvelle fois pillées. Après avoir été reconverti en hospice pour les invalides de guerre, le palais redevint résidence officielle lorsque Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, vint s'y installer, avant d'y être proclamé empereur le 2 décembre 1852.

Le Palais des Tuileries sous le Second Empire

Le Second Empire refit des Tuileries la résidence impériale. Les fêtes et les cérémonies donnèrent au palais un lustre inégalé. Le 29 janvier 1853, il fut le théâtre du mariage civil de l'Empereur Napoléon III et d'Eugénie de Montijo.   L'empereur acheva le Grand Dessein voulu par Henri IV et poursuivi par Napoléon en faisant réunir les Tuileries au Louvre. Les immeubles et ruelles qui séparaient encore la place du Carrousel de la cour Carrée du Louvre furent détruits. De part et d'autre de l'espace créé, qui prit le nom de cour Napoléon III, les architectes Visconti puis Lefuel édifièrent de nouveaux bâtiments. Le 14 août 1857, Napoléon III inaugura le "Nouveau Louvre", réuni avec le palais des Tuileries. De 1857 à 1871, et pour la première fois, le palais des Tuileries et le palais du Louvre formaient donc un seul et même ensemble, une "cité impériale" au cœur de Paris, le plus vaste et l'un des plus majestueux palais d'Europe.   Après la défaite de Sedan, l'impératrice Eugénie quitta, le 4 septembre 1870, le palais des Tuileries cerné par l'émeute. Elle s'enfuit par le pavillon de Flore, d'où elle passa dans la Grande Galerie du Louvre.

Incendie et destruction du Palais des Tuileries

Devenue maîtresse des lieux, la Commune de Paris (1871) fit des Tuileries le théâtre de fêtes et de concerts : des "concerts communards" eurent ainsi lieu dans le salon des Maréchaux. La tragédienne Agar y participa. Le 10 mai 1871, une soirée artistique fut organisée au profit des blessés de la Garde nationale. Le 18, trois concerts consécutifs eurent lieu, attirant une foule immense.   Les 22 et 23 mai 1871, les communards Alexis Dardelle, Henri-Marius-Bergeret, Victor Bénot, Etienne Boudin et Madeuf font entrer dans la cour cinq fourgons chargés de barils de poudre, de goudron liquide et de térébenthine qu'ils placent sous le péristyle du pavillon central. Le 23, une trentaine de fédérés sous les ordres de Bénot, garçon boucher, Bergeret et Boudin parcourent tous les appartements du palais pour asperger les murs et les sols avec des seaux d'huile.   Un baril de poudre à canon fut placé dans le vestibule du Pavillon de l'Horloge, trois au bas de l'escalier principal, tandis qu'un tas de matières inflammables était entreposé dans le Salon des Maréchaux. Les communards enduisirent de goudron l'autel et l'orgue de la Chapelle et les boiseries du théâtre. Le feu fut allumé par Bénot et tout l'édifice fut immédiatement embrasé. Un peu avant 9 heures du soir, l'horloge du palais s'arrêta sous l'action du feu. Vers 11 heures, une explosion secoua le pavillon central, laissant le dôme dans une gerbe de flammes.   Le palais brûle pendant trois jours, et le feu se propage à une partie du Louvre juste avant que les guichets ne fassent fondre les bronzes, réduisant les marbres en poussière. Bergeret et ses hommes, après avoir commandé un repas froid, soupent sur la terrasse du Louvre en contemplant l'incendie. Le 27 mai, il ne reste des Tuileries que des murs noircis. Le palais et le musée du Louvre ont cependant été épargnés par les flammes grâce à l'obstination de quelques hommes.

(1) La "Commune" dura 72 jours, du 18 mars 1871 à la "Semaine sanglante" du 21 au 28 mai 1871. Cette insurrection refusa de reconnaître le gouvernement issu de l'Assemblée nationale constituante (suite à l'abdication de Napoléon III) qui venait d'être élue au suffrage universel masculin dans les portions du territoire, non occupées par les armée Prussiennes. Elle choisit d'ébaucher pour la ville une organisation de type libertaire, fondée sur la démocratie directe, qui donnera naissance au communalisme.

Démolition du Palais des Tuileries et sa vente aux enchères

Au début des années 1870, l'architecte Lefuel restaura le pavillon de Flore et reconstruit le pavillon de Marsan.   Dès 1872, de nombreuses pétitions et requêtes sont déposées pour la restauration du palais, intégralement ou dans sa majeure partie. De fait, l'édifice est réparable, puisque seuls les planchers, la toiture et les décors se sont entièrement consumés. HaussmannLefuel et Viollet-le-Duc proposent des projets de sauvegarde des ruines ou de reconstruction d'un nouveau palais. Mais le projet est mis à mal par le décès de Viollet-le-Duc le 17 septembre 1879, puis par celui de Léonce Reynaud le 14 février 1880, enfin celui d'Hector Lefuel le 26 décembre 1880, qui étaient tous trois des experts favorables à la reconstruction.

Le nouvel architecte responsable du chantier, Charles Garnier, (l'architecte de l'Opéra du même nom) est au contraire un adversaire de la restauration. Dans son rapport du 30 mai 1881, il mentionne les difficultés à reconstruire le palais : ruines exposées trop longtemps aux intempéries pour être conservées, trop faible profondeur des ailes, nécessité de créer des caves contre l'humidité… et il propose un nouveau bâtiment à la place (sous son autorité probablement !).

Malgré la chute du gouvernement Gambetta fin janvier 1882, la Chambre des députés vote le projet de loi Proust le 21 mars 1882 de destruction du Palais des Tuileries adopté par le Sénat, à peine retouché, le 28 juin 1882. Charles Garnier pilote l'arasement des ruines à partir du mois de juin 1882 et poursuit son travail après l’adjudication des ruines à l’entrepreneur Achille Picart, le 4 décembre 1882. Le 30 septembre 1883, il ne reste plus rien des ruines des Tuileries. Ne subsistent que les pavillons de Flore et de Marsan, ainsi que deux galeries jusqu'aux guichets du Louvre. Désormais, une vaste perspective s'étend du jardin des Tuileries au palais du Louvre, laissant découvrir l'arc de triomphe du Carrousel.   En 1882, une vente aux enchères est organisée, l'architecte Charles Garnier ayant dressé le plan des ruines pour les acheteurs potentiels. L'État prend tout de même le soin de préempter certaines pièces, afin de conserver publiquement quelques souvenirs. Pour 33 500 francs, l'entrepreneur en démolition Achille Picart emporte la mise, charge à lui de faire retirer les ruines dans les six mois. Il ne compte pas les garder mais les revendre au détail, à l'heure où grands bourgeois et industriels rachètent des châteaux à des nobles désargentés et prisent comme d'autres les éléments architecturaux éclectiques. L'architecte des Tuileries Edmond Guillaume est chargé de la démolition.

La dispersion des ruines du Palais des Tuileries

L'achat en "pièces" du Palais des Tuileries fut un engouement "mondial". Pierres, frontons, statues furent dispersées pour orner d'autres immeubles et châteaux dans Paris, en région parisienne, en province et en Corse ainsi qu'à l'étranger. À Quito (Équateur), sur le palais présidentiel (palais Carondelet) situé Plaza Grande, dans le quartier colonial, quelques balustrades du palais des Tuileries achetées à la France ornent la façade. On trouve aussi des vestiges à la villa des Palmiers de Bordighera (Italie). Une colonne corinthienne fixée à une partie de mur se trouve sur l'île de Schwanenwerder (en) (Berlin-Wannsee).

Projets de reconstruction

Depuis la destruction du palais des Tuileries, l'idée d'une reconstitution de l'ensemble palatial Louvre et Tuileries a été plusieurs fois mise en avant. En particulier, sous la Troisième République, puis sous la Cinquième, plusieurs gouvernements envisagèrent la reconstruction du palais.   Récemment, en 1958, alors qu'il était de retour au pouvoir et souhaitait quitter le palais de l'Élysée, le général de Gaulle envisagea également de procéder à sa reconstruction et d'en faire la résidence du président de la République ; il chargea ainsi l'architecte Henry Bernard de réfléchir à ce projet.    Depuis 2002, un comité national œuvre pour la reconstruction des Tuileries. A l'inverse le Comité français d'histoire de l'art, de son côté, s'est montré très opposé au projet. Que des divergences en perspective !

Que sont devenus les incendiaires du Palais des Tuileries

Sa destruction est le résultat d’un incendie volontaire le 23 mai 1871 par les Communards Jules-Henri-Marius Bergeret, Victor Bénot, Alexis Dardelle, Etienne Boudin, Louis Madoff et quelques autres. En fait, il semblerait qu'ils étaient une trentaine.

Jules-Henri-Marius Bergeret, leur chef Après réussit à quitter Paris. Condamné à mort par contumace par le Conseil de guerre. Il fuit à Londres puis à New-York qu'il quitte rapidement pour se rendre à Jersey, où il crée un atelier de photographie et fait partie de la "Société des républicains-socialistes réfugiés à Jersey". Il retourne à New-York, où il meurt en 1905 dans un grand dénuement.

Victor Bénot, ancien militaire, condamné et expulsé de l'armée pour vente de vêtements et "filouterie", devint garçon boucher, fut élu le 31 mars 1871 au commandement de son bataillon de Communards. Arrêté le 28 mi 1871, il faut fut exécutée le 22 janvier 1873.

Etienne Boudin, aussi ancien militaire, libéré avec un certificat de bonne conduite, il reprit son métier de menuisier à Paris où il habitait, rue Salneuve (17e arr.). Il travailla même aux Tuileries dans les appartements de l’Impératrice. Il devient  capitaine adjoint des Tuileries le 19 mars 1871, sous la Commune. Arrêté dans un atelier de menuiserie de Clichy en septembre, il fut accusé par des témoins d’avoir ordonné le feu, le 22 mai, lors de l’exécution du pharmacien Koch arrêté chez lui, rue Richelieu, pour s’être opposé à la construction d’une barricade. Boudin fut également rendu responsable du pillage du Louvre et de l’incendie des Tuileries. Condamné à mort le 16 février 1872 et, le pourvoi en cassation rejeté, fusillé à Satory.

Alexis Dardelle, fréquenta surtout les cabarets et tenta en vain de faire une carrière de musicien et de comique sur des scènes de Montmartre et de banlieue. Le 22 mars, il fut nommé gouverneur des Tuileries avec grade de colonel. Il devait y dresser un inventaire des objets non pillés. Le 6 mai, le Comité de Salut public donna l’ordre de l’arrêter pour "détournements d’objets d’art et relations avec l’ennemi" : la deuxième allégation au moins est fausse, mais l’ordre signé envoya Dardelle en prison à Mazas, d’où il fut libéré le 12 mai grâce à un certain Rigault et après intervention de Courbet. Le 23 mai,  Il fit sortir les employés encore aux Tuileries, en leur annonçant que tout allait sauter. Une fois l’incendie déclaré, il rejoignit Bergeret sur la terrasse du Louvre pour contempler l’incendie. Il disparu ensuite de Paris. Le 1er février 1879, Alexis Dardelle se trouvait à Londres. Il est mort le 5 mai 1888 à Paris.

Madeuf Louis, dit Armand. Il fut condamné, le 8 août 1867, par les assises de la Haute-Vienne, à un an de prison pour attentat à la pudeur, et le 3 janvier 1870, à Bordeaux (Gironde) à cinq mois et dix francs d’amende pour outrage public à la pudeur.
Il fut, sous la Commune de Paris, chef d’escadron et chef d’état-major du gouverneur des Tuileries. Il aurait aidé à l’incendie du Palais.
Il est condamné par contumace, le 12 octobre 1872, par le 10e conseil de guerre, à la peine de mort. Arrêté le 20 mars 1875 à Perpignan, son procès du 19 mai 1875 le conduit aux travaux forcés à perpétuité. Sa peine est ensuite commuée en bannissement en 1880 vers la Nouvelle Calédonie. Il y mourut à la presqu’île Ducos (acte dressé le 3 mai 1880).

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