Location
-
Arc de Triomphe du Carrousel, Place du Carrousel, Paris, 75001, France
Access
Arc de Triomphe du Carrousel
Place du Carrousel
75001, Paris
- Métro: ligne 1 et 7 (Station Palais Royal - Musée du Louvre)
- RER: ligne C (Station Musée D'Orsay)
- Bus: 27, 39, 68, 69, 72, 73, 85, 95
Address
Arc de Triomphe du Carrousel
Place du Carrousel
75001, Paris
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 51′ 43″ N | 2° 19′ 58″ E |
Degré décimal (GPS) | 48.86182 | 2.33282 |
Full description
L’Arc-de-Triomphe du Carrousel, en bordure des Jardins des Tuileries, est un monument inauguré le 15 août 1808 par Napoléon 1er. Il est situé sur la place du Carrousel, dans le jardin du Carrousel, juste à l’ouest du Musée du Louvre, sur l’esplanade précédant l’aile du Palais des Tuileries (qui n’existe plus puisque brûlé par les Communard en 1871).
Il est un hommage à la victoire de 1805 de la Grande Armée et de Napoléon 1er à Austerlitz.
La construction de l'Arc-de-Triomphe du Carrousel
La place du Carrousel où est construit l'Arc tient son nom du Grand Carrousel, un spectacle d'équitation militaire donné en ce lieu par Louis XIV, du 5 au 6 juin 1662, à l'occasion de la naissance de son fils Louis de France.
Le monument est érigé, entre 1806 et 1810, devant le Palais des Tuileries auquel il sert d’entrée d’honneur. Une grille sépare alors la cour du palais de la Place du Carrousel.
L'arc de triomphe du Carrousel, de type tétrapyle, est une copie, à échelle 3/4, de l'arc de Constantin (313-315 AC) à Rome, qui est lui-même inspiré des arcs de Septime-Sévère (Septime Sévère (Lucius Septimius Severus Pertinax) (11 avril 146 - 4 février 211) fut empereur romain de 193 à 211 AC. Avec lui commence la dynastie des Sévères et l'arrivée au pouvoir de provinciaux d'ascendance non romaine). Soit, toute une illustre descendance!
L'Arc-de-Triomphe du Carrousel après l'incendie du Palais des Tuileries
Après l’incendie du palais du Palais des Tuileries en 1871 et sa destruction en 1883, le monument se trouve au centre de la grande esplanade formée par le jardin du Carrousel et la place du même nom.
L’Arc de triomphe du Carrousel à une hauteur est de 14,60 mètres (45 pieds) et sa base est un rectangle de 19,60 mètres (60 pieds) sur 6,65 mètres (20 pieds et demi). Il est couronné d’une frise imposante en marbre (griotte d’Italie), sculptée et gravée et les bas-reliefs illustrent les évènements de la campagne de 1805 de Napoléon 1er. Il est surmonté du "Quadrige de l’Arc de triomphe du Carrousel" (4 chevaux au centre) attelés à un char et entouré de 2 statues en plomb doré la Paix et la Victoire. Toutes les faces de l'Arche du Carrousel comportent des statues et bas-relief en référence à l'histoire du moment.
La décoration de l'Arc-de-Triomphe du Carrousel au fil du temps
Le quadrige de l'Arche du Carrousel
L’original des “Chevaux de bronze” est arrivé à Paris en 1798 dans les fourgons de Napoléon Bonaparte alors général de l’armée d’Italie. Il s'agissait des chevaux de Saint-Marc, attelage ornant le dessus de la porte principale de la basilique Saint-Marc de Venise et provenant du pillage de Constantinople par les Vénitien. En effet, à l'issue de la première campagne d'Italie par le général de l'armée d'Italie Napoléon Bonaparte , l'original de la sculpture est rapportée de Venise en 1798, comme "trésor de guerre". D'abord entreposée (oubliée ?) aux Invalides, elle est ensuite disposée sur quatre piliers de la grille qui entoure la cour des Tuileries. En 1808 enfin, complétée par un char qui n'existait pas sur l'originale, elle vient couronner l'Arc de Triomphe du Carrousel.
L'histoire ne s'arrête pas là pour le Quadrige. Suite à la défaite de Napoléon en 1815 à Waterloo, le quadrige original des Vénitiens (qu'ils avaient volé à Constantinople) est rendu aux Autrichiens qui le restitue à Venise. Il est aujourd’hui au dessus de l’entrée principale de la Basilique Saint Marc à Venise. Finalement un bien long périple!
Cela signifie que ce qui est aujourd'hui vu au dessus de l'Arche du Carrousel est une copie. En 1828, lors de la Seconde Restauration, une copie est effectuée par le sculpteur François Joseph Bosio. Une allégorie de la Restauration, tenant un sceptre à l'effigie de Louis XVIII, est placée sur le char, et les 2 renommées retrouvent leurs places originelles.
Les autres décorations de l'Arc aujourd'hui
Les 6 bas-reliefs originaux (gloires aux armées de Napoléon) sont remplacés, en 1823, par des plâtres figurant quelques actes de la campagne du duc d'Angoulême (fils du roi du moment Louis XVIII) en Espagne pendant l'année 1823 . Entre 1828 et 1831, l'arc de triomphe est doté d'un nouveau groupe sculpté sommital, inspiré du premier.
Les plâtres seront détériorés lors de l'insurrection de 1830 et remplacés plus tard par des copies des originaux en référence à Napoléon 1er.
Les colonnes portent, dans la hauteur de l'attique, des statues de marbre de soldats de l'armée impériale en grand uniforme : sur la face est (vers la cour Napoléon), un cuirassier du sculptor Auguste Taunay, un dragon de Charles-Louis Corbet, un chasseur à cheval de Jean-Joseph Foucou et un carabinier de Joseph Chinard ; sur la face ouest (jardin des Tuileries), un grenadier de Robert-Guillaume Dardel, un carabinier de ligne d' Antoine Mouton, un canonnier de Charles-Antoine Bridan et un sapeur d'Auguste Dumont.
Chaque face est agrémentée des bas-reliefs originaux, replacés après la dégradation de ceux de 1823 :
- Face nord, un bas-relief de Louis Pierre Deseine : L’Entrée à Vienne.
- Face sud, un bas-relief de Jacques-Philippe Le Sueur : La Paix de Presbourg.
- Entre les deux colonnes de gauche, un bas-relief de Pierre Cartellier : La Capitulation d’Ulm ; entre celles de droite : un bas-relief de Jean-Joseph Espercieux : La Bataille d’Austerlitz.
- Face ouest (côté Tuileries), entre les deux colonnes de gauche, un bas-relief de Clodion : L’Entrée de l’armée française à Munich ; entre celles de droite : un bas-relief de Claude Ramey : L’Entrevue de Tilsit.
Les allégories et "renommées"
L' attique est surmonté d'un double socle, sur lequel devaient prendre place 2 allégories : l'Histoire et la France victorieuse d' Antoine-François Gérard. Ils furent finalement placées de part et d'autre de l'arc de triomphe pour laisser la place au char supplémentaire attelé des "quatre chevaux de Constantinople".
Fronticipes de l'Arc-de-Triomphe du Carrousel
On peut lire sur les frontispices :
Façade Est :
L'armée française embarquée à Boulogne menaçait l'Angleterre
Une troisième coalition éclate sur le continent
Les Français volent de l'océan au Danube
La Bavière est délivrée, l'armée autrichienne prisonnière à Ulm
Napoléon entre dans Vienne, il triomphe à Austerlitz
En moins de cent jours, la coalition est dissoute
Façade Sud :
Honneur à la grande armée
Victorieuse à Austerlitz
En Moravie
Le 2 décembre 1805 jour anniversaire
Du couronnement de Napoléon
Façade Ouest :
À la voix du vainqueur d’Austerlitz
L’empire d’Allemagne tombe
La confédération du Rhin commence
Les royaumes de Bavière et de Wurtemberg sont créés
Venise est réunie à la couronne de fer
L’Italie entière se range sous les lois de son libérateur
Façade Nord :
Maître des États de son ennemi
Napoléon les lui rend
Il signe la paix le 27 décembre 1805
Dans la capitale de la Hongrie
Occupée par son armée victorieuse
Anecdote
Le monument napoléonien a failli être doublé par "l’arc de triomphe de Caracalla" érigé à Djemila en Algérie. En 1839, le duc d’Orléans projeta et commença à démonter ce monument algérien pour le remonter entre les Tuileries et la Place de la Concorde. Ce projet n'a pas abouti et l'arc trône toujours à Djemila.
L'arc porte un cadran solaire et un repère de nivellement (C'est un repère en fonte qui est scellé par ciment dans un support vertical stable et pérenne (mur, rocher, pont). L'altitude de son sommet sert de référence pour déterminer d'autres altitudes dans l'environnement alentour).
Add a review