Location
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hôtel des Invalides, Esplanade des Invalides, Paris, 75007, France
Open hours
Heures d'ouverture
- Tous les jours, de 10h à 18h.
- Mardi, ouverture nocturne jusqu'à 21h (pour l'aile Est, l'église du Dôme et le tombeau de Napoléon Ier) pendant les expositions temporaires.
Ouverture exceptionnelle
- Pâques
- Lundi de Pâques
- Ascension
- 8 mai
- Pentecôte
- Lundi de Pentecôte
- 14 juillet
- 15 août
- 1er novembre
Access
Hôtel national des Invalides
Esplanade des Invalides
75007 Paris
- Metro - Lines 8 and 13 - Stations La Tour-Maubourg or Invalides
- RER - Line C - Station Invalides
- Bus - Lines 28, 63, 69, 80, 82, 83, 92, 93
- Offer adapted to people with disabilities
Address
Hôtel national des Invalides
Esplanade des Invalides
75007 Paris
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 51′ 36″ N | 2° 18′ 43″ E |
Degré décimal (GPS) | 48.85570 | 2.31235 |
Tel. +33 (0) 1 44 42 38 77
tourisme@musee-armee.fr
https://www.musee-armee.fr
Reservation
HORAIRES ET TARIFS
Tarifs et modalités
- Visite libre
- Billet Musée (collections permanentes, église du Dôme, tombeau de Napoléon, exposition temporaire, musée de l'Ordre de la Libération et musée des plans-reliefs) : plein tarif, 14€ ; TR, 11€.
Visite de groupe
- Réservation pour les groupes en visite libre (à partir de 10 personnes, 9€/personne - dégressif à partir de 20 personnes) par courriel tourisme@musee-armee.fr Réservation pour les groupes en visite guidée (12,90 €/personne) par téléphone au +33 (0) 8 25 05 44 05 ou par courriel benedicte@cultival.fr
Gratuit
- Gratuit pour les -26 ans ressortissants de l'Union européenne, les enseignants du 1er et 2nd degré (hors expositions temporaires).
- Gratuit pour les visiteurs en situation de handicap et leur accompagnateur, demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minima sociaux, les militaires français et étrangers, les journalistes.
- Gratuit jeunes et enfants - 18 ans
Modes de paiement acceptés
CB/Visa
Eurocard/Mastercard
SCHEDULES AND RATES
Rates and terms
Free visit
- Museum ticket (permanent collections, Dome church, Napoleon's tomb, temporary exhibition, museum of the Order of the Liberation and museum of relief plans): full price, €14; reduced price, €11.
Group visits
Reservations for groups for self-guided tours (10 people or more, €9/person - sliding scale for 20 people or more) by e-mail tourisme@musee-armee.fr Reservations for groups for guided tours (€12.90/person) by phone at +33 (0) 8 25 05 44 05 or by e-mail benedicte@cultival.fr
Free
- Free for visitors under 26 years of age who are citizens of the European Union, and for teachers of 1st and 2nd grade (except for temporary exhibitions).
- Free for visitors with disabilities and their companions, job seekers and those receiving minimum social benefits, French and foreign military personnel, journalists.
- Free for children and young people - 18 years old
Methods of payment accepted
CB/Visa
Eurocard/Mastercard
CB/Visa
Eurocard/Mastercard
Full description
Hôtel des Invalides: un monument multifonctionnel au centre de Paris
L'Hôtel-des-Invalides est un ensemble de bâtiments gigantesques, que nous avons dû "découper" en thèmes pour expliquer sa complexité. Et nous vous donnons ci-dessous les clés pour vous y retrouver :
L'entrée côté "Esplanade des Invalides" donne accès à la Cour d'Honneur et au fond, à la Cathédrale Saint Louis-des-Invalides.
Dès l'origine, le parvis nord de l'hôtel a été prolongé au-delà des limites nord de l'hôtel par une large esplanade publique jusqu'à la Seine. Le long de l'Esplanade se trouvent aujourd'hui, les ambassades d'Autriche et de Finlande, la gare des Invalides et l'Hôtel du Ministre des Affaires étrangères.
L'Hôtel-des-Invalides a pour mission de garder les emblèmes et les trophées de la France. À ce titre, des canons pris à l'ennemi sont exposés comme trophées le long des douves, face à l'esplanade des Invalides. Jusqu'au début du XXe siècle, ils tirent des salves d'honneur pour marquer les grandes fêtes publiques.
Autour de la Cour d'Honneur sont répartis les musées : armes et armures anciennes, salle Louis XIV et Napoléon, les deux guerres mondiales, salle des Cabinets insolites, Historial Charles de Gaulle, Musée de l'Ordre de la Libération, Musée des plans et reliefs.
L'entrée opposée, sur la place Vauban, mène directement à l'église du Dôme où se trouve le tombeau de Napoléon. A l'origine, c'était l'entrée principale des Invalides, du moins celle qui accueillait le roi en grande pompe depuis Versailles, pour accéder directement à l'église du Dôme. De larges allées rayonnantes, bordées d'arbres, avaient donc été aménagées au sud dans la campagne.
Remarque : un billet combiné permet de visiter l'ensemble.
Louis XIV à l'origine de l'Hôtel-des-Invalides à Paris
Le roi Louis XIV, comme ses prédécesseurs Henri II, Henri III, Henri IV, souhaite assurer aide et assistance aux soldats invalides de ses armées. C'est ce qui est écrit dans l'édit royal du 12 mars 1670 : afin que " ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie (...) puissent passer le reste de leurs jours dans la tranquillité ".
Néanmoins, au-delà du geste humanitaire, Louis XIV avait aussi des visées parfaitement politiques. Ces invalides, issus pour la plupart de la guerre de Trente Ans, sont en mauvaise posture, traînant sur le Pont-Neuf souvent impliqués dans des bagarres de rue, et la population se plaint de ce comportement.
De plus, Louis XIV, ne cachant plus ses projets de conquête, doit redorer l'image de son armée aux yeux de la population, mais aussi sa propre image aux yeux de ses soldats.
La vie à l'Hôtel-des-Invalides à Paris à l'époque de Louis XIV
Les soldats invalides n'étaient admis aux Invalides qu'après dix années de service dans l'armée, portées à vingt en 1710. La charge était donnée au gouverneur de l'hôtel, car le lieu était considéré à la fois comme un édifice religieux et une organisation militaire, de vérifier les différentes demandes. Ainsi, les protestants, les marins, les malades des écrouelles sont refusés sous le règne de Louis XIV. Religieux, donc, par le rejet des protestants, mais aussi par la formation de quarante jours que chaque soldat recevait à son arrivée par les prêtres. La vie quotidienne est agréable, ils se promènent librement, entrent dans l'une des huit cuisines, dont deux sont considérées comme "fumeuses". Si les femmes étaient interdites, les soldats mariés pouvaient passer la nuit deux fois par semaine.
Entre 1676 et 1690, le bâtiment héberge 6 000 invalides, qui sont nourris copieusement et bénéficient d'une bonne hygiène et d'un service d'infirmerie luxueux. En effet, l'infirmerie comprend 300 lits individuels à l'époque de Louis XIV, véritable luxe pour l'époque. Néanmoins, les invalides travaillent toujours pour l'État. Les plus valides montent la garde (dans des villes comme Dieppe, Lisieux, Honfleur, Saint-Malo...) tandis que d'autres restent à Paris pour fabriquer des uniformes, des bas, des chaussures, ou encore des tapisseries dans les manufactures installées dans l'Hôtel-des-Invalides. L'une de ces manufactures, objet de toutes les fiertés, l'atelier de calligraphie et d'enluminure, travaille même pour Versailles.
Une discipline de fer règne sous Louis XIV aux Invalides. Aucun retardataire n'est accepté lorsque les portes se ferment le soir au son du tambour militaire. Un système de récompenses enrichit les délateurs sur les mauvaises mœurs des invalides. En cas de mauvaise conduite, la privation de vin, la détention, la prison, l'expulsion ou le "cheval de bois" (le soldat s'asseyait sur un cheval d'arçon dans le parvis de l'hôtel et subissait les moqueries de ses compagnons) étaient possibles.
Une longue période de construction pour l'Hôtel-des-Invalides à Paris
Pour toutes ces raisons, la construction de l'Hôtel-des-Invalides débute avec l'Ordonnance royale du 24 mai 1670. L'établissement, qui servait d'hôpital, d'hospice, de caserne et de couvent, était exonéré d'impôts et administré par un gouverneur. Il est situé dans la plaine de Grenelle, en pleine campagne, dans le quartier du Gros Caillou, alors faubourg de Paris (c'est-à-dire hors de Paris). L'ensemble comprend également 2 églises :
La chapelle à l'usage exclusif de la famille royale, dite Dôme des Invalides ou église du Dôme, qui est le chœur, sous le dôme, aujourd'hui désacralisé et où repose Napoléon. Au-dessus se trouve un dôme surmonté d'une lanterne de 107 mètres de haut. La construction de ce dôme a été achevée en 1706, 27 ans après la pose de la première pierre.
L'église, siège d'une paroisse du diocèse de Paris jusqu'en 1791, aujourd'hui cathédrale des Armées, encore en béton, fut ouverte aux soldats dès 1679. C'est, en effet, la nef qui constitue " l'église des soldats " et qui est " collée " au Dôme. Les deux bâtiments sont contigus et directement reliés, mais séparés par une verrière construite en 1873.
La construction des Invalides
Les premiers pensionnaires sont accueillis lors de l'inauguration de l'hôtel en octobre 1674 par Louis XIV lui-même.
La construction des bâtiments religieux dura près de trente ans et ne fut achevée que le 28 août 1706. Entre-temps, Louvois remplace Colbert (opposé aux dépenses) au ministère et quadruple ainsi les cent mille livres allouées à la construction du dôme. Mais, le 29 janvier 1699, Louvois meurt subitement à Versailles. Il est enterré dans l'église du couvent des Capucins, à la sortie de la place Vendôme sans avoir vu l'Hôtel des Invalides terminé et où il voulait être enterré.
L'Hôtel-des-Invalides et Louis XIV
Les Invalides resteront pour la monarchie, "la chose" de Louis XIV. Louis XV ne s'y rendra pas, et Louis XVI seulement en de rares occasions au cours desquelles il saluera toujours la performance de cette institution. Un autre hôte illustre de la période monarchique, le tsar Pierre Ier de Russie, visite le monastère en avril 1717.
Outre l'église, l'Hôtel-des-Invalides de Paris comprenait une manufacture (fabrication et impression d'uniformes), un hospice ("maison de retraite") et un hôpital militaire. Les ateliers initiaux sont rapidement abandonnés pour faire des chambres supplémentaires.
L'Hôtel-des-Invalides de Paris et la Révolution
Lundi 13 juillet 1789, à la tombée de la nuit, les barricades montent à Paris. Les réformes impopulaires du comte de Saint-Germain, ministre de la Guerre de Louis XVI, mettent à mal le gouverneur royaliste et ses collaborateurs. Chez les invalides eux-mêmes, la proximité des loges maçonniques et la cohabitation avec les soldats français échappés du corps expéditionnaire de La Fayette pendant la Révolution américaine entraînent un élan de sympathie pour le mouvement révolutionnaire. Les 20 invalides chargés de retirer les chiens des canons et de les rendre ainsi inutilisables " tombent en arrière " soutiennent sûrement l'action révolutionnaire. En 1791, l'Assemblée constituante hésite à fermer les Invalides, puis revient sur sa décision.
Le rappel à l'armée des Invalides de guerre
Néanmoins, avec la déclaration de guerre à l'Autriche le 20 avril 1792, le gouvernement révolutionnaire n'hésite plus à se tourner vers ses anciens soldats. Des emblèmes ennemis sont présentés aux Invalides, des hommes à la main ferme sont enfin nommés à la tête de l'institution pour la redresser. Avec le temps, l'institution retrouve ses marques. Mais c'est un nom qui viendra unir les pensionnaires. Les blessés de la campagne d'Italie ne parlaient déjà que de lui : le jeune général Napoléon Bonaparte.
Napoléon et les Invalides
Rebaptisé Hôtel national des Invalides, il est menacé de disparition, mais le jeune général n'a jamais cessé d'entretenir une relation étroite avec les Invalides. Pour lui, au début, c'était un moyen de se légitimer, de gagner le cœur des soldats. Ainsi, le 23 septembre 1800, l'anniversaire de la fondation de la République, dirigé par le Premier Consul, se déroule aux Invalides. Ce discours prononcé par son frère, Lucien Bonaparte, fera vibrer la corde nationale des vieux soldats.
Mais lorsque Napoléon, alors sénatus-consulte, proclame l'Empire le 18 mai 1804, les vieux révolutionnaires s'inquiètent.
Napoléon repousse donc l'anniversaire de la prise de la Bastille du 14 au 15 juillet. Napoléon prépare pour ce jour, un dimanche, jour de repos, une nouvelle cérémonie qui aura lieu aux Invalides. Ainsi, le 15 juillet 1804, une somptueuse cérémonie officielle a lieu dans la chapelle des Invalides : La toute première remise par Napoléon de médailles de la Légion d'honneur à des officiers méritants.
La 1ère distribution de la Légion d'honneur
La Légion d'honneur est la plus haute distinction française, créée par Napoléon, et toujours en usage aujourd'hui.
Napoléon, qui avait à ses pieds deux bassins, l'un contenant les légions en or pour les grands officiers, commandants et officiers, l'autre en argent pour les chevaliers, a commencé la distribution en épinglant les croix sur la poitrine de chacun. On y trouve de brillants soldats, Kellermann, Oudinot, Suchet, Marmont... mais aussi des cardinaux comme Belloy ou Fesch, des savants comme Monge, fondateur de Polytechnique, le chimiste Berthollet, les astronomes Lalande, Cassini ou Méchain, le chirurgien Pelletan, l'apothicaire Parmentier, ancien employé des Invalides, et bien d'autres peintres, musiciens, botanistes, cuisiniers... A chacun d'entre eux, il adresse un mot, sur leurs blessures, leurs travaux, leurs souvenirs communs... Après la cérémonie, le Te Deum de Pierre Desvignes résonne dans le chœur de la chapelle impériale tandis que Napoléon quitte les lieux avec le Grand Maître des Cérémonies, M. De Ségur, et le Grand Chambellan Talleyrand.
Le 17 mai 1807, l'Empereur y dépose en grande pompe l'épée du roi de Prusse Frédéric II de Prusse, acquise à la suite de sa victoire le 25 octobre 1806, à la bataille de Potsdam.
Napoléon se rend plusieurs fois à l'Hôtel-des-Invalides à Paris pour écouter les récriminations de ses anciens compagnons d'armes. Le 25 mars 1811, il accorde à l'hôtel un budget de 6 millions de francs de l'époque. Pour les Invalides, ce Premier Empire est un véritable âge d'or.
Le retour des cendres de Napoléon 1er
Victor Hugo et Alexandre Dumas ont exigé son retour de l'île de Sainte-Hélène après sa mort le 5 mai 1821. Finalement, c'est l'homme politique Adolphe Thiers qui, à l'Assemblée, réussit à tourner le débat à son avantage, sous le règne du roi Louis Philipe, le 1er mai 1840, jour de la Saint Louis-Philippe.
L'emplacement du tombeau est déjà désigné : les Invalides, d'ailleurs choisi par Napoléon lui-même.
Le prince de Joinville (fils du roi Louis-Philippe) est chargé du transfert à bord de La Belle Poule qui rejoint la ville de Cherbourg le 30 novembre. Les restes de Napoléon sont transférés par le navire normand à Rouen puis à La Dorade pour remonter la Seine jusqu'à Courbevoie près de Paris (Monument), où ils sont amarrés le 14 décembre 1840. Les restes de l'Empereur sont provisoirement placés dans la chapelle de Saint Jérôme du Dôme, en attendant l'achèvement du tombeau par l'architecte Louis Visconti. Ce sera chose faite, mais 20 ans plus tard. Napoléon gagne sa dernière demeure le 2 avril 1861.
L'hôpital militaire des Invalides de guerre
En 1896, l'hôtel ne compte qu'une quarantaine d'invalides. En 1918, l'hôpital connaît un nouvel afflux de blessés en raison de la Première Guerre mondiale. En 1940, les pensionnaires sont évacués dans l'Orne avant de revenir définitivement en juin 1941. En 1942, un réseau de résistance s'installe au pied du Dôme, permettant l'évasion des aviateurs alliés.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'hôpital accueille de nombreux blessés, puis ceux des guerres d'Indochine et d'Algérie, ou lors d'opérations extérieures (OPEX) ainsi que les victimes d'accidents au service de la France.
L'Hôtel-des-Invalides compte encore dans ses murs une centaine de grands invalides de guerre des armées françaises. L'administration chargée de cette mission est l'Institution nationale des Invalides.
Par ailleurs, l'établissement est toujours en activité hospitalière, il dispose de 13 places en hôpital de jour. Il est ouvert à tous (pas seulement aux militaires) comme le sont tous les hôpitaux militaires situés en France.
Les musées de l'Hôtel-des-Invalides et de la Cour d'Honneur
Les bâtiments entourant la Cour d'Honneur sont aujourd'hui occupés par le musée de l'Armée.
Ce n'est qu'à partir de 1871, sous la Troisième République, que l'hôtel est doté d'un musée d'artillerie en 1872 et d'un musée historique de l'armée en 1896, réunis en musée de l'armée en 1905. Aujourd'hui, on peut y visiter des collections permanentes et des expositions temporaires documentaires et artistiques :
Musée des avions 3D,
Armes et armures anciennes,
Armes et armures anciennes,
Salle Louis XIV et Napoléon,
Les deux guerres mondiales,
Salle des armoires insolites,
Historial Charles de Gaulle,
Musée de l'Ordre de la Libération.
Ces collections peuvent être consultées à distance sur internet à partir de la base de données des musées.
L'Hôtel-des-Invalides est également resté le lieu parisien emblématique de l'armée française, et de ce fait, la cour d'honneur des Invalides est un cadre privilégié pour de nombreuses cérémonies militaires.
Exceptionnellement, le samedi 13 septembre 2008, le pape Benoît XVI a célébré une messe sur l'Esplanade des Invalides devant 260 000 personnes dans le cadre de son voyage apostolique en France.
Les fonctions administratives liées à l'armée et à la sécurité nationale
Les Invalides abritent également le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale et le bureau du gouverneur militaire de Paris.
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