Location
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église Saint-Roch, 284 rue Saint-Honoré, Paris, 75001, France
Open hours
Église Saint-Roch
296 rue Saint-Honoré
Adresse postale : 24 Rue Saint-Roch
75001 PARIS
Tél : 01 42 44 13 20
Ouverture / Fermeture : 08:30–19:00
Access
Église Saint-Roch
296 rue Saint-Honoré
Adresse postale : 24 Rue Saint-Roch
75001 PARIS
Tél : 01 42 44 13 20
- Métro : ligne 1 (Station Tuileries), ligne 14 (Station Pyramides), ligne 7 (Station Pyramides)
- RER : ligne C (Station Musée D'Orsay)
- Bus : lignes 20, 21, 68, 72
Address
Église Saint-Roch
296 rue Saint-Honoré
Adresse postale : 24 Rue Saint-Roch
75001 PARIS
Tél : 01 42 44 13 20
Architectes : Jacques Le Mercier, Jules Hardouin-Mansart, Robert de Cotte
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 51′ 55 N | 2° 19′ 57″ E |
Degré décimal (GPS) | 48.86501 | 2.33241 |
Reservation
Concerts à l'Eglise Saint Roch: Bureau des concerts
Renseignements:
Marie-Alix Lasserre
Le mercredi de 9h30 à 12h :
01.42.44.13.26
concerts@paroissesaintroch.fr
Full description
L'Eglise Saint-Roch a été bâtie entre 1653 et 1722 à proximité des Jardins des Tuileries, sur les plans initiaux de Jacques Le Mercier. Elle a été complétée par plusieurs architectes jusqu’en 1879 dont Jules Hardouin-Mansart (Chapelle de la Vierge), Robert de Cotte à qui on doit l’élégante façade de la rue Saint-Honoré. longue de 126 mètres. De plan médiéval, c’est l’une des plus vastes de Paris (L’édifice est classé monument historique depuis le 7 décembre 1914).
Fait assez unique: absence de clocher résultant de travaux de démolition entrepris au 19e siècle lors de l'aménagement du Passage Saint-Roch
L'Eglise Saint-Roch, la Révolution et ses suites
Au temps de la Révolution française, cette église se trouvait au centre des combats entre factions, comme en témoigne la façade criblée d'impacts. Les groupes révolutionnaires, comme le Club des Jacobins ou celui des Feuillants, se rassemblaient à l’époque dans les cloîtres de la rue Saint-Honoré. Les confrontations de cette époque sont encore visibles.
À deux pas de là, au Palais des Tuileries siégeait la Convention qui se sentait menacée par une insurrection royaliste. Le général Napoléon Bonaparte, à la demande de Barras, mit fin à la rébellion le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795). En effet, 25 000 royalistes préparaient une insurrection à Paris. À cette occasion, Bonaparte a sous ses ordres un jeune officier, Joachim Murat, chef d'escadron, son futur beau-frère qui joua un rôle déterminant. La canonnade de Saint-Roch — où les boulets ont été remplacés par de la mitraille plus efficace — disperse les forces royalistes, faisant trois cents morts.
Saint-Roch est ensuite consacré "Temple du Génie" par décret du 6 brumaire an VII (27 octobre 1798).
L’intérieur de l’église n'est pas plus épargnée. Un pillage systématique mena à la disparition de nombreux objets et œuvres d’art. Parmi eux se trouvait le portrait d’un des fondateurs de l’église : Dinocheau. Ce tableau se trouve aujourd’hui à Santa Maria Maggiore dans le Piémont, où l’on prétend qu’il s’agit d’un certain Giovanni Paolo Feminis.
C’est aussi le long de cette rue que circulaient les véhicules qui menaient les condamnés de la Conciergerie à la place de la Concorde où ils étaient exécutés.
C'est encore en 1815 que l’église est à nouveau saccagée par 5 000 manifestants protestant contre le refus par l’Église d’enterrer chrétiennement la comédienne Françoise Raucourt (ou la Raucourt).
Aujourd'hui, l'Eglise Saint-Roch est la paroisse des artistes
Pillée à la Révolution, l’église a récupéré une partie de son patrimoine ainsi que de nombreuses œuvres d’art provenant d'autres églises parisiennes. Toujours en activité, elle est connue comme étant la "paroisse des artistes", parce qu'elle est l'aumônerie des artistes du spectacle, par allusion à ceux qui y ont été inhumés dans le passé ou dont on y a célébré les obsèques. Elle possède aussi une riche collection d’œuvres d’art.
Obsèques récents d'artistes à l'Eglise Saint-Roch
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- Yves Saint Laurent (2008)
- Annie Girardot (2011)
- Stéphane Audran (2018)
- Pierre Bellemare (2018)
- Jean-Michel Martial (2019)
- Michael Lonsdale (2020)
- Claude Brasseur (2020)
- Jean-Jacques Beineix(2022)
Depuis toujours, le dernier lieu de repos de personnalités de l'histoire
Du fait des multiples transformations architecturales et surtout du saccage de l'ossuaire durant la révolution française et la commune, peu de tombes ont subsisté. Cependant, il est connu que de nombreuses personnalités ont été inhumées dans l’Église au fil des siècles, en particulier:
- au 17ème, André Le Nôtre, 16 septembre 1700, chapelle Saint-André, César de Vendôme, 25 octobre 1664, Pierre Corneille, 1684
- 18ème, Françoise Langlois, épouse d'André Le Nôtre, 1707, René Duguay-Trouin, 28 septembre 1736. Il a été ré-inhumé en la Cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo, sa ville natale, en 1973, François Joseph Paul de Grasse, 6 janvier 1788, chapelle de la Vierge
- et 19ème siècle. Jean Honoré Fragonard, 1806, Mgr Gabriel Cortois de Pressigny, comte de Pressigny, 1823, chapelle de la Vierge
Enfin, ont été transportés de l'église des Jacobins-Saint-Honoré à Saint-Roch le beau mausolée de François de Créquy dessiné par Lebrun et réalisé par Antoine Coysevox ainsi que celui du peintre Pierre Mignard lorsque cette église fut occupée en 1791 par le Club des jacobins.
L'Eglise Saint-Roch et les arts
De nombreux concerts sont organisés le soir en semaine et le dimanche après-midi. Cliquez ici pour en savoir plus.
Elle abrite encore aujourd’hui des peintures et sculptures provenant de couvents détruits à la Révolution. Elle constitue une sorte de musée de l’art religieux du 18è et 19è siècle (voir le document édité par la Ville de Paris).
Chapelle du Calvaire
Chœur dédié à la Vierge et, sur son côté nord, trois niches latérales abritant respectivement un Crucifiement de Jehan Du Seigneur, l'autel creusé dans un massif de rochers dominé par un christ en croix de Michel Anguier et une Mise au tombeau de Louis Pierre Deseine (1819).
Chapelle de la Communion
Baignant dans une semi-obscurité voulue, n'étant éclairée que par deux vitraux, elle possède une ornementation religieuse originale, à savoir un crucifix solaire, une Arche d'alliance (19e siècle) et deux chandeliers à 7 branches en relation avec le mobilier du Temple à Jérusalem. Les deux vitraux représentent, à gauche, saint Denys l'Aréopagite, et à droite Mgr Affre, archevêque de Paris de 1840 à 1848 et mort sur les barricades cette année-là.
Chapelle de la Vierge
Elle possède notamment une coupole dont la voûte supporte une Assomption peinte entre 1749 et 1756 par le premier peintre du duc d’Orléans, Jean-Baptiste Marie Pierre, et restaurée en 1932.
Son autel où se trouvait autrefois une Annonciation d’Étienne Maurice Falconet, œuvre disparue sous la Révolution, est surmonté depuis 1805 de la Nativité du Val-de-Grâce (1665) du sculpteur Michel Anguier. Au-dessus, figure une imposante Gloire divine de Falconet dont les rayons et nuages, parsemés de têtes d'angelots, descendent sur la Sainte Famille. Cet ensemble est complété par deux autres œuvres, le Saint Jérôme de Lambert-Sigisbert Adam (1752) et une Sainte Barbe anonyme (c.1700), de part et d'autre de l'autel.
Chœur de l'Eglise Saint-Roch
Le clergé avait son caveau sous le chœur avec une entrée protégée par une dalle de marbre noir. Parmi les personnes civiles inhumées ici, figurent les sculpteurs François et Michel Anguier, le poète Pierre Corneille, l'architecte de jardins André Le Nôtre, l'amiral René Duguay-Trouin, Diderot, l'abbé de l'Épée.
La statue de Saint Roch (1946) qui se trouve dans le chœur est une œuvre du sculpteur Louis-Aimé Lejeune.
Déambulatoire et transept
Nefs de l'Eglise Saint-Roch
La chaire de Saint-Roch est une œuvre baroque qui n’a conservé intact que l’abat-voix, immense draperie tournoyante, soulevée par la Vérité tenant une trompette et soulevant le voile de l’Erreur. Les cariatides, représentant les quatre vertus cardinales, qui soutiennent la cuve sont plus récentes et datent que de 1942. Elles sont de Gabriel Rispal
Chapelle des Fonts baptismaux
Les deux peintures murales de 1853 sont de Théodore Chassériau (1819-1856).
À gauche, Saint-Philippe, l’un des premiers diacres de la communauté chrétienne, baptise par immersion le ministre de la reine d’Éthiopie qui lui a demandé le baptême.
À droite, Saint-François-Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite, baptise par aspersion ceux qu’il a conduits à Jésus-Christ en Inde et au Japon. Il fut l’un des premiers compagnons de Saint-Ignace de Loyola en 1534, à Montmartre.
Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Sculpture en marbre, « Le baptême de Jésus », œuvre de Jean-Baptiste I Lemoyne (1681-1731) et de son neveu Jean-Baptiste II Lemoyne. Ce groupe provient de l'ancienne église Saint-Jean en Grève détruite entre 1797 et 1800 et fut donné à l'église sous la Restauration
Les grandes orgues
Elles sont l'œuvre de la Louis-Alexandre Clicquot, famille Clicquot, restaurée par Cavaillé-Coll. Elles sont composées de quatre claviers manuels et pédalier, cinquante trois jeux (traction mécanique des claviers et des jeux), et deux mille huit cent trente deux tuyaux.
L'association « Les Heures musicales de Saint-Roch » donne régulièrement des concerts et favorise la création d'œuvres contemporaines.
L'orgue de chœur
L'instrument se compose de 12 jeux, répartis sur 2 claviers et un pédalier. Les transmissions des jeux et des notes sont mécaniques. Le buffet est classé monument historique.
Tableaux et vitraux
- Auguste Charpentier (1813-1880), œuvres classées aux monuments historiques :
- L'Innocence, 1833
- La Force, 1833
- La Sagesse, 1833
- La Charité, 1833
- La Religion, 1833
- L'Extrême-onction, 1833
- Les Funérailles, 1833
- Les Saintes Femmes au sépulcre, 1850
- La Résurrection, 1850
- La Loi divine, 1850
- Vitraux
- « Christ en croix », verrière du bas-côté nord de l’église Saint-Roch à Paris par Ferdinand Henri Joseph Mortelèque, en 1816, d’après un dessin de Régnier, premier vitrail connu réalisé au 19e siècle à Paris
- «La Crucifixion», carton de Louis Steinheil (1875) dans la chapelle de la Compassion ;
- «Saint Jean-Baptiste» (fin du 19e siècle) ;
- «La Mort de saint Joseph», ateliers Lorin (vers 1880) dans la chapelle du Calvaire ;
- « Saint Denis l'aréopagyte ».
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