Site logo
Location
Open hours
  • Les fermetures pour les services religieux réguliers et l'achat de billets en ligne sont obligatoires, voir la section "Horaires" de la page "Comment visiter Covid-19".
  • L'e-billetting n'est actuellement pas disponible pour ce monument.
  • Fermeture exceptionnelle
    La basilique est fermée à l'occasion de certains offices religieux.
  • Heures d'ouverture
    Du 1er octobre 2020 au 31 mars 2021 : Du lundi au samedi, de 10h à 17h15 ; le dimanche, de 12h à 17h15.
  • Ouverture exceptionnelle
    • Pâques
    • Lundi de Pâques
    • Ascension
    • 8 mai
    • Pentecôte
    • Lundi de Pentecôte
    • 14 juillet
    • 15 août
    • 1er novembre
    • 11 novembre

 

Access
  • Métro - Ligne 13 - Station Basilique de Saint-Denis
  • RER - Ligne D - Station Saint-Denis
  • Bus - 153, 239, 253
  • Offre adaptée aux personnes handicapées
Address

Basilique cathédrale de Saint-Denis
Place de la Légion d'Honneur
Saint-Denis, 93200
France

Coordinates Latitude Longitude
Sexagesimal (°, ', ") 48° 56′ 08″ N 2° 21′ 35″ E
Degré décimal (GPS) 48.93666 2.35938
Reservation

Tarifs et conditions

  • Visite gratuite
  • Plein tarif, 9€50 ;
  • Pass Marie-Antoinette à 26€ (accès inclus au Château de Rambouillet, à la Conciergerie, à la Chapelle Expiatoire et à la Basilique Cathédrale de Saint-Denis)

Visite de groupe

  • Tarif groupe, 7€50 ;

Visites en français tous les jours sur réservation par mail à : reservations.basilique@monuments-nationaux.fr.

  • Gratuit
    • Entrée gratuite le 1er dimanche du mois, du 1er novembre au 31 mars.
    • Gratuité pour les moins de 26 ans ressortissants de l'Union européenne ou résidents légaux de l'Union européenne, et pour les enseignants du 1er et du 2nd degré.
    • Gratuité pour les visiteurs handicapés et leurs accompagnateurs, les demandeurs d'emploi et les bénéficiaires de minima sociaux.
    • Gratuit pour les enfants et les jeunes de moins de 18 ans.
Full description

La Basilique Saint-Denis a été classée Monument historique en 1862 et 1926, et élevée au rang de cathédrale en 1966.

Basilique Saint-Denis : comment est-elle devenue la nécropole des rois de France ?

Le point de départ est l'ancienne abbaye, premier édifice érigé sur le tombeau de saint Denis, évêque missionnaire mort sous le joug de l'autorité romaine. C'était dans la seconde moitié du IIIe siècle. L'ancienne abbaye royale de Saint-Denis est alors associée à l'histoire du monde des rois de France, qui ont donné leur nom à la France. Elle a illuminé des siècles durant l'histoire artistique, politique et spirituelle du "Monde franc". La reine Arégonde, épouse de Clotaire Ier et belle-fille du roi Clovis (fondateur de la dynastie mérovingienne - 481 à 711), morte entre 573 et 579, semble être la première personnalité royale à y être inhumée. Mais ce n'est qu'avec les rois de la famille capétienne (987) que l'église Saint-Denis s'affirme comme une nécropole royale, même si plusieurs rois mérovingiens puis carolingiens avaient choisi d'y reposer avant eux.

Inhumation des rois de France à la Basilique Saint-Denis

Après les Mérovingiens qui se sont succédé sur le trône de France, les Carolingiens de 751 à 987, puis les Capétiens de 987 à 1328, suivis de leurs cousins Valois de 1328 à 1589, pour finir avec les Bourbons de 1589 à 1792 et de 1815 à 1830.

Quarante-deux rois, trente-deux reines, soixante-trois princes et princesses, dix grands du royaume reposent dans la basilique de Saint-Denis (enfin, pas tout à fait, car la Révolution de 1789 est passée par là - voir ci-dessous). Avec plus de soixante-dix gisants monumentaux et pierres tombales, la nécropole royale de la basilique se présente aujourd'hui comme le plus important ensemble de sculptures funéraires du XIIe au XVIe siècle en Europe.

Cependant, certains rois ont "échappé" à la Basilique de Saint-Denis pour des raisons politiques, religieuses ou personnelles, comme Philippe 1er en 1108, Louis VII en 1180, Louis XI en 1483, Charles X en 1836 et Louis-Philippe en 1850. Ils seront enterrés dans d'autres lieux. Il en va de même pour Napoléon 1er, qui est enterré aux Invalides à Paris, et pour Napoléon III dans la chapelle de l'abbaye Saint-Michel à Farnborough, au sud de Londres. Ils ont régné comme empereurs respectivement de 1804 à 1818 et de 1852 à 1870, et sont tous deux morts en exil. Louis XVIII (frère de Louis XVI), mort en 1824, est le dernier roi à reposer dans la basilique.

Le début de l'histoire de France par écrit

La bibliothèque du monastère, à la fin du Moyen Âge, est la plus importante du royaume. Le rôle de l'abbaye est de conserver, fixer et diffuser la mémoire de la dynastie régnante. À la demande du roi Saint Louis, le moine Primat traduit, pour la première fois en langue française, un énorme ensemble de textes, première esquisse d'une histoire de France. Ce recueil des chroniques officielles du royaume se développera jusqu'au XVe siècle, sous le nom de Grandes Chroniques de France.

L'ordre dit de Saint Louis

Il se situe vers 1265 et se compose d'une série de seize gisants. Il s'agit du plus grand programme funéraire du Moyen Âge européen. Quatorze de ces sculptures originales subsistent aujourd'hui. Elles sont placées dans les deux bras du transept, presque à leur emplacement ancien comme l'attestent les gravures du XVIIIe siècle. Elles étaient destinées à recevoir les dépouilles des seize souverains, inhumés entre le VIIe et le XIIe siècle. Par cette mise en scène grandiose, Louis IX (Saint Louis) élabore le mythe de la continuité monarchique entre Mérovingiens, Carolingiens et Capétiens et aspire à rattacher sa famille à la figure la plus impressionnante de l'idéologie monarchique médiévale, Charlemagne. Saint Louis est également le roi à l'origine de la construction de la Sainte Chapelle au centre de Paris.
Cet ensemble fut complété, vers 1280, par l'érection d'un somptueux tombeau d'orfèvrerie en l'honneur de Saint Louis, "le plus beau tombeau du monde" selon son chroniqueur, Guillaume de Nangis. Il fut détruit, ainsi que les autres tombeaux d'orfèvrerie, pendant la guerre de Cent Ans (1337 à 1453).

Qu'est-ce qu'un gisant ?

Au Moyen Âge, on sculptait généralement trois gisants pour les souverains : un gisant d'entrailles, un gisant de cœur et un gisant de corps. Le roi était ainsi honoré de trois tombes. Cette multiplication des sépultures résulte des difficultés de conservation des corps pendant le transport. Après la mort, le ventre du défunt est ouvert et les viscères sont retirés. On enlève ensuite le cœur. On reconnaît un cœur couché à la présence d'un petit cœur sculpté dans la main gauche du personnage et des entrailles couchées à la présence d'un petit sac dans la main du personnage. A Saint-Denis, les plus nobles étaient les gisants, les gisants du corps. Il s'agit en fait d'un véritable "musée des sculptures".

Le problème de la conservation des corps

Les techniques de conservation des corps étaient rudimentaires au Moyen Âge. Lors de son transport, il était recouvert de sel, d'herbes et de vin, utilisé comme antiseptique. Plus surprenante était la coutume, particulièrement utilisée pour le corps de Saint Louis, qui consistait à faire bouillir le corps pour séparer la chair des os. Lorsque Saint Louis (1337 à 1453) mourut de dysenterie à Carthage (Cité de Tunisie, au nord-est de Tunis), la chair du saint roi fut inhumée dans la cathédrale de Monreale, en Sicile, et les os transportés à Saint-Denis. Philippe III le chauve a porté les cendres de son père sur ses épaules depuis le nord de Paris jusqu'à la basilique de Saint-Denis.

Avant la Révolution, tous les corps royaux des souverains du Moyen Âge et de la Renaissance étaient enterrés directement sous les monuments sculptés. Faute de place, à partir d'Henri IV, les rois Bourbons sont inhumés dans la partie centrale de la crypte, progressivement aménagée en caveau qui deviendra le caveau des Bourbons. Ces souverains reposent dans de simples cercueils de plomb entourés de bois.

Le passage de la Révolution à la Basilique Saint-Denis

En 1793, les tombes de la Basilique Saint-Denis sont profanées. Les révolutionnaires jettent les cendres de quarante-deux rois, trente-deux reines, soixante-trois princes, dix serviteurs du royaume, ainsi que trente abbés et divers religieux, "entre des lits de chaux", dans des fosses communes de l'ancien cimetière des moines alors situé au nord de la basilique.

Une partie du trésor de la basilique est transformée en argent. Quant aux gisants, chefs-d'œuvre de l'art funéraire datant de la fin du Moyen Âge pour les plus anciens, ils se sont largement dégradés. Charles V le Sage a perdu son sceptre, celui de son épouse Jeanne de Bourbon a disparu. Ses entrailles (tombeau contenant les viscères) provenant de l'église des Célestins à Paris ont été installées à sa place au XIXe siècle.

Construction de la Basilique Saint-Denis

La construction de la basilique s'est organisée, au fil des siècles, autour du tombeau d'un sint, saint Denis. Les différentes architectures érigées en ces lieux du Ve au XIIIe siècle, l'église carolingienne, la basilique de Suger et l'immense vaisseau de Saint-Louis, sont toutes considérées comme des chefs-d'œuvre novateurs de leur époque. Les plafonds voûtés de 28 mètres de haut le sont encore plus. Dès 1231, le roi Saint Louis participe financièrement à la reconstruction de l'église abbatiale, œuvre majeure de l'art gothique du XIIIe siècle. Achevés en 1281, les travaux durèrent moins de cinquante ans, signe de l'immense richesse de l'abbaye. L'architecture gothique, alors appelée "art français", atteint son apogée au cours de ce siècle.

L'abbé Suger et la naissance de l'art gothique

L'abbé Suger (1081-1151), né près de Saint-Denis, devient oblat à l'âge de dix ans. Abbé de Saint-Denis, il entretient des relations privilégiées avec le pape, les évêques et les rois, dont il est le conseiller auprès de Louis VI et Louis VII. Diplomate, régent de France pendant deux ans à la fin de sa vie, il meurt à Saint-Denis à l'âge, respectable en ces temps, de 70 ans. Cet homme d'exception, excellent administrateur, chroniqueur méticuleux de son œuvre, fera de Saint-Denis l'une des abbayes les plus puissantes du royaume, enrichie par les dons royaux. Par sa vision architecturale novatrice, il consacre la naissance en Ile-de-France de ce que les détracteurs italiens de la Renaissance appelleront avec mépris l'art gothique. L'église de Saint-Denis inaugure la place centrale de la lumière, symbole du divin, dans l'architecture religieuse. La Basilique de Saint-Denis est baignée de lumière grâce à une importante verrière qui obéit à une iconographie rigoureuse (vie de saint Denis et des papes, vies des rois et reines de France dans la nef), ce qui lui vaudra le surnom de "Lucerna", la lanterne, jusqu'au XVIIIe siècle.

Des vitraux du XIIe siècle, il n'en reste que cinq à Saint-Denis, dont certains éléments ont été démontés en 1997 en vue de leur restauration. Ils sont actuellement remplacés par des films photographiques.

Les sujets traités sont riches, complexes, essentiellement destinés à des moines érudits. Les grands thèmes de la façade occidentale du XIIe siècle, qui commente l'Ancien Testament comme préfiguration du Nouveau Testament. Le verre coloré, denrée très rare au Moyen Âge, est magnifié

Les vitraux des parties hautes de l'édifice sont des créations du XIXe siècle commandées aux architectes Debret et Viollet-le-Duc. Les vitraux médiévaux des fenêtres hautes ont été détruits à la Révolution pour récupérer le plomb. La Rose Sud est une structure en pierre de plus de 14 m de diamètre, qui aurait servi de modèle à celle de Notre-Dame de Paris.

La basilique mesure 108 mètres de long, 39 mètres de large et 29 mètres de haut.76 Afin de donner une impression de plus grande hauteur, les maîtres d'œuvre ont utilisé, entre autres, des piliers formés de plusieurs colonnettes engagées, chacune correspondant aux nervures des différents arcs des voûtes. Le transept a une largeur de 39 mètres. La tour sud s'élève à 58 mètres.

Le trésor et les regalia

Le trésor de la basilique, collection hétéroclite d'objets de culte et de collection légués par de riches abbés ou rois, était l'un des plus importants du Moyen Âge.

À l'entrée de l'actuel chœur se trouvait une croix de près de sept mètres de haut sur laquelle était placé un Christ en argent doré. Lors des cérémonies, les chapelles, aujourd'hui décorées de retables du XIIIe siècle, étaient ornées de reliques et d'objets liturgiques précieux, comme le vase d'Aliénor d'Aquitaine, l'aigle de Suger ou la baignoire en porphyre de Charles le Chauve, conservés au musée du Louvre. Mais ces objets liturgiques étaient aussi des réserves monétaires.

Les "regalia", c'est-à-dire les symboles du pouvoir royal utilisés pour les sacres des rois, couronnes, sceptres ou mains de justice, étaient également déposés dans le trésor de l'abbaye. Plusieurs pièces exceptionnelles de ce trésor, en partie fondues en 1793 et sous Napoléon, sont aujourd'hui conservées au musée du Louvre, au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale et dans des musées étrangers. Au XIXe siècle, Louis XVIII commande de nouveaux objets destinés à servir d'insignes royaux lors des cérémonies funéraires. Ils sont exposés dans une chapelle de la basilique.

Quelques tombes incontournables de la Basilique Saint-Denis

Tombeau de Dagobert. Tombeau d'Isabelle d'Aragon, épouse de Philippe III le Hardi. Tombeau de Charles Quint. Tombeau de Louis XII. Tombeau de François 1er et Claude de France. Tombeau de Catherine de Médicis.

  • No comments yet.
  • Add a review
    What else to see in the area

    Monument in the same area: 93 - Seine - Saint-Denis

    Monument in Paris and Ile-de-France: Monument