Location
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square du Vert-Galant, Square du Vert Galant, Paris, 75001, France
Open hours
Visite gratuite
Heures d'ouverture : 24 heures par jour, 7 jours par semaine
Access
Square du Vert-Galant
Place du Pont-Neuf
75001 Paris
Metro : ligne 7 (Station Pont Neuf) and ligne 4 (Station Cité)
Bus : lignes 21, 27, 58, 67, 69, 70, 72, 85
Address
Square du Vert-Galant
Place du Pont-Neuf
75001 Paris
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 51′ 27″ N | 2° 20′ 24″ E |
Degré décimal (GPS) | 48.85741 | 2.34026 |
Full description
Le Square du Vert-Galant se trouve à la pointe ouest de l'île de la Cité, dans le quartier Saint-Germain-l'Auxerrois du 1er arrondissement. Le niveau du square est 7 à 8 m au-dessous du rez-de-chaussée du Pont Neuf à proximité et des autres parties de l'iLe de la Cité . C'était le niveau naturel du terrain, c'est à dire très peu au dessus de celui de la Seine. Cela explique qu'il est facilement inondé lors des crues du fleuve.
Origine du nom "Square du Vert-Galant": Henri IV encore
Le square doit son nom à Henri IV (1553 - 1610) surnommé le 'Vert-Galant' en raison de ses nombreuses maîtresses malgré son âge avancé (toujours vert malgré son "grand" âge). Le square est dominé par une statue équestre d'Henri IV, elle-même en bronze et verdie/noircie par le temps reposant sur le Pont Neuf.
Utilisations successives de l'espace pris sur la Seine
Il a été créé par la réunion de plusieurs petites îles dont l'île aux Juifs. À l'emplacement du square du Vert-Galant, les architectes ont proposé de procéder à de grandes constructions:
- En 1662, l'architecte Nicolas de l'Espine, conçut un projet, à la demande du sieur Dupin, aide des cérémonies de Louis XIV, sous le ministère de Colbert qui était désireux de magnifier les abords de la statue équestre du grand-père de Louis XIV. Il s'agissait d'établir une sorte de forum à l'antique, établi sur le terre-plein qui aurait été agrandi et percé, à l'ouest, d'une loggia surmontée de deux obélisques. Les statues des grands capitaines, qui de règne en règne, ont vaillamment défendu le royaume de France, devaient être érigées sur la balustrade qui aurait entouré la nouvelle place. Un bassin aurait été creusé derrière la statue d'Henri IV ; en son centre, aurait été installé sur un piédestal la statue de Jeanne d'Arc. Le roi ne donna pas suite à cette proposition.
- Avant d'accueillir un square, les 2 665 m² étaient utilisés pour des bains vers 1765, puis un café concert en 1865. Celui-ci fut détruit par une inondation en 1879. En 1884, l'État cède le terrain à la ville de Paris.
- En 1804, l'architecte Guy de Gisors exposa un projet de création de thermes qui auraient porté le nom de « Napoléon Ier ». Il s'agissait d'une grande construction à quatre étages d'arcades et à deux ailes en retour d'équerre au milieu desquelles les eaux d'une fontaine auraient jailli. La bâtisse devait abriter cent soixante-seize cabines de bain. Il était également prévu d'aménager un bassin de plein air destiné aux baigneurs et auquel on aurait accédé par un escalier à double évolution. L'empereur ne donna pas suite à cette proposition. En revanche, ce dernier lança en 1810 un concours ouvert en vertu d'un décret signé au camp de Schönbrunn : il s'agissait d'élever, sur le terre plein du Pont Neuf, un obélisque en granit de Cherbourg, avec une inscription « L'empereur Napoléon au peuple français » ; l'obélisque devait faire 180 pieds d'élévation.
L'Exposition Universelle de Montréal de 1967. Quel rapport avec le Square du Vert-Galant ?
À l'occasion de l'inauguration de l'Exposition universelle de Montréal, en avril 1967, une cérémonie amicale organisée par la ville de Paris a lieu en compagnie de l'ambassadeur du Canada, Jules Léger, et de son homologue de la délégation générale du Québec à Paris, Jean Chapdelaine. Le maire de Montréal, Jean Drapeau, n'a pu venir et il fut représenté par Léon Lortie et de Jean Vinant, publicitaire de l'Exposition en France. Une pierre en provenance de l'île Sainte-Hélène (Montréal) fut déposée dans le square du Vert-Galant. Selon l'auteur Yves Jasmin de La Petite Histoire de l'Expo 67, il y eut plus de 30 000 spectateurs qui assistèrent à cet événement, lorsque le bateau Saint-Laurent arriva sur le quai où fut transportée la pierre en compagnie du préfet de Paris.
Un Square romantique écologique en plein Paris avec un embarcadère pour une croisière sur la Seine
En 2007, le Square du Vert-Galant a obtenu le label "espaces verts écologiques" décerné par ÉCOCERT
- Flore
Le square est planté de 1 642 m² de marronniers, ifs, prunus pissardii, noyers noirs, érables negundo, pommiers à fleurs, saules pleureurs, olivier de Bohème, sophora panaché, catalpa, robiniers, ginkgo biloba, buisson ardent et arbres à perruque - Faune
On peut observer des cygnes tuberculés, quelques canards comme le fuligule milouin et le fuligule morillon, des bergeronnettes des ruisseaux ou des chevaliers guignette, des grèbes castagneux et des grèbes huppés. En hiver, on trouve aussi des foulques macroules au front blanc, des poules d'eau, des goélands argentés et des mouettes rieuses. En 2009, il abrita même une importante population de muridés urbains.
Ce Square du Vert-Galand est devenu l'un des lieux les plus prisés pour des balades romantiques où les amoureux peuvent embarquer pour des croisières en bateaux et d'une magnifique perspective sur la Seine, le Musée du Louvre et l'Hôtel de la Monnaie.
Et pour finir su une image retro, le square accueille une fontaine Wallace à poussoir.
Le Square du Vert-Galand est aussi un lieu de mémoire : le Mémorial du templier Jacques de Molay
Le 18 mars 1314, Jacques de Molay, emprisonné depuis 7 ans depuis la grande rafle menée par Philippe IV le Bel, est conduit sur l’île de la Cité, devant la Cathédrale Notre-Dame. Il doit y entendre le verdict de son procès, en compagnie de Geoffroy de Charnay, précepteur de Normandie, et de deux autres figures templières, Hugues de Payraud et Geoffroy de Gonneville. La sentence des juges est la prison à perpétuité pour crime “d’hérésie et de pratiques obscènes”.
Mais, alors qu’il n’avait jamais renié ses aveux en six ans d’emprisonnement (probablement parce qu'il avait été torturé), le grand-maître s’insurge contre sa condamnation, déclarant qu’il ne s’est pas rendu coupable des crimes qui lui sont reprochés et qu’il est victime d’une machination de la part de Philippe IV le Bel et du pape Clément V. Ces propos sont appuyés par ceux de Geoffroy de Charnay, son second. Les deux hommes savent que cette protestation leur vaudra une toute autre condamnation : en tant que relaps, ils ne sont plus protégés par le pape et doivent être condamnés au bûcher.
Ils furent en effet brûlés vifs ce même jour pratiquement au dessous de la statue de Henri IV - qui bien sûr n'existaient pas à cette époque. Une plaque commémorative visible au niveau du Square du Vert-Galand, rappelle d'ailleurs que c'est à cet endroit qu'eut lieu, le 18 mars 1314, l'exécution sur le bûcher du « dernier grand maître de l'ordre du Temple », Jacques de Molay.
Mais l'histoire des Templiers ne s'arrête pas là ...
D'après la légende la plus connue(1), sur le bûcher, au moment de mourir, Jacques de Molay aurait lancé une malédiction contre ses tortionnaires, le roi Philippe le Bel et le Pape Clément ainsi que Guillaume de Nogaret, qui avait procédé à l'arrestation des Templiers et à leur procès:
« Pape Clément !… Chevalier Guillaume !… Roi Philippe !… Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste jugement ! Maudits ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races ! »
La suite de l'histoire est que le Pape Clément, déjà malade mourut quelques semaines plus tard le 20 avril suivant, le roi Philippe le Bel le 23 novembre 1314, quant à Guillaume de Nogaret il était déjà mort depuis un an. Côté descendants du roi (la branche Capétienne) il y eu en effet de nombreux morts parmi les descendants (mais les gens mouraient alors normalement, facilement et jeune). Pour ce qui est la 13ème génération, certains historiens avancent que Louis XVI, mort sur l'échafaud, était le 13ème descendant après Philippe le Bel. Mais en, réalité, si on compte bien, la 13ème génération serait plutôt celle des enfants de Louis XIV.
(1) Cette légende s'est maintenue jusqu'à la suite romanesque historique Les Rois maudits, rédigée par Maurice Druon entre 1955 et 1977. Cette suite et ses adaptations télévisées contribuent à populariser encore davantage Jacques de Molay et sa malédiction.
Le square du Vert-Galant dans la culture populaire
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- Une célèbre photographie de Robert Doisneau, prise en 1950, est intitulée Square du Vert-Galant. Eugène Atget et Marcel Bovis ont eux aussi photographié le square.
- Un grand tableau de Maurice Boitel de 1989 représente les inondations de la Seine au Vert-Galant à la fin du 20e siècle.
- En 1990, le square a aussi inspiré à Frédéric Marbœuf un court métrage intitulé "Square du Vert-Galant".
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