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Summary

La rue de l'Abreuvoir est située sur la Butte Montmartre à Paris, dans le quartier des Grandes-arrières du 18e arrondissement. Elle possède un charme champêtre discret. C'est probablement la rue la plus photographiée de Montmartre, pour plusieurs raisons, de la Maison Rose située au numéro 2 à la perspective sur le Sacré Cœur depuis l'allée des Brouillards et la place Dalida.

Location
Access

Rue de l'Abreuvoir
75018 Paris

  • Elle se situe sur La butte Montmartre
  • Metro: Elle est desservie par la ligne (M)(12) à la station Lamarck - Caulaincourt et par le bus 40 à l'arrêt Abreuvoir - Girardon.
  • Métro : elle est aussi desservie par le ligne 2 (station Anvers puis funiculaire Montmartre)
  • RER - Lignes B et D (Gare du Nord-Magenta)
  • Bus - 80 et 40 (Arrêt Saules-Cortot ou Montcenis-Cortot)
  • Funiculaire de Montmartre
  • Petit Train de Montmartre

 

Address

Rue de l'Abreuvoir
75018 Paris

Coordinates Latitude Longitude
Sexagesimal (°, ', ") 48° 53′ 18″ N 2° 20′ 20″ E
Degré décimal (GPS) 48.88829 2.33892
Full description

La rue de l'Abreuvoir est une voie située sur la Butte Montmartre à Paris, dans le quartier des Grandes-arrières du 18e arrondissement. Elle a un charme discret de campagne. C'est probablement la rue la plus photographiée de Montmartre, pour plusieurs raisons, depuis la Maison Rose située au numéro 2 jusqu'à la perspective sur le Sacré Cœur depuis l’Allée des Brouillards et la Place Dalida.

Origine de la rue : en 1325

Cette rue a pour origine une ruelle mentionnée, dès 1325, sous le nom de "ruelle qui va au But". Le "But" était la fontaine de ce même nom qui se trouverait de nos jours place Constantin-Pecqueur

En 1672, cette voie est indiquée à l'état de chemin sur le plan de Albert Jouvin de Rochefort de 1672. Enfin en 1843, elle avait pour nom "chemin de l'Abreuvoir" du fait du chemin qui conduisait à l'ancien abreuvoir de Montmartre situé à l'angle de la rue Girardon. Gérard de Nerval écrit en 1854 : « Ce qui me séduisait avant tout dans ce petit espace abrité par les grands arbres du Château des Brouillards, c’était (…) le voisinage de l’abreuvoir, qui le soir s’anime du spectacle de chevaux et de chiens que l’on y baigne, et d’une fontaine construite dans le goût antique, où les laveuses causent et chantent comme dans un des premiers chapitres de Werther. »

L'Abreuvoir, le Moulin Radet et le Moulin de la Galette

Juste à côté de l'Abreuvoir et de sa fontaine qui n'existent plus, s’élève la Villa Radet (ou Villa du Radet), superbe demeure du début du XXe siècle. Elle porte le nom du moulin du même nom transporté à l’angle des rues Lepic et Girardon et rebaptisé (à tort) Moulin de la Galette. Noter que c'est le seul numéro impair (le 15) de la rue qui borde tout du long les jardins de la Cité Internationale des Arts et de la Folie Sandrin.

Points de mémoire de la rue de l'Abreuvoir

  • C'est dans cette rue de l'Abreuvoir que commence la nouvelle Les Sabines, de l'écrivain Marcel Aymé, qui d'ailleurs habitait réellement à proximité. Sabine possédait le don d'ubiquité. Elle pouvait à son gré se multiplier et se trouver en même temps, de corps et d'esprit, en autant de lieux qu'il lui plaisait souhaiter.
  • No 2 : la Maison Rose, représentée par de nombreux peintres, dont Utrillo.
  • No 4 : cadran solaire.  C'est aussi la maison du Commandant Henry Lachouque (1883-1971), militaire et historien des campagnes de Napoléon. Le bâtiment est remarquable par son architecture atypique, en pierres rehaussé de poutres apparentes. Noter sa décoration : des aigles en pierre (qui ont donné leur nom à la maison), une statuette de la Vierge Marie au fond d’une niche peinte en bleue figurant un ciel parsemé d’étoileset le cadran solaire sur lequel on peut lire la devise « Quand tu sonneras, je chanteray ». Le Y final donne une allure ancienne alors que le cadran n’a été gravé qu’en 1924, année de construction de la maison. Quant au N à l’envers dans le mot « quand », il s’agit certainement d’un clin d’œil à l’alphabet cyrillique. ISi le Commandant Lachouque s'est consacré plus particulièrement à l'histoire du Premier Empire mais il a aussi fait restaurer la maison de Napoléon à Longwood en 1934.
  • N° 6 : il semble que le peintre Georges Bottini y vécut
  • N°12 : dans ce petit immeuble construit en 1883 vécu Camille Pissaro qui y loua un pied-à-terre entre 1888 et 1892.
  • N°14  : c'était une épicerie-buvette appelée Maison Georges, reprise en 1924 par M. et Mme Baillot qui la transformèrent progressivement en restaurant et le rebaptisèrent l’Abreuvoir. Durant la 2ème guerre mondiale et l'occupation, on raconte que durant le couple dissimula derrière une paroi en plâtre le dessus en zinc du comptoir. L'idée était de la dissimuler aux Allemands qui réquisitionnaient tous les métaux pour les fondre. Après guerre, c’est à l’Abreuvoir que se réunissaient les participants au « dîner du dernier carré de Montmartre ». Le restaurant ferma définitivement en 1957 et fut transformé en habitation par le fils Baillot. Celui-ci donna le fameux comptoir au Musée de Montmartre, où l’on peut encore le voir aujourd’hui.
  • No 16, rue Girardon (angle des deux rues) : Villa Radet, site montmartrois de la Cité internationale des arts, situé à l'emplacement de l'ancien abreuvoir du village de Montmartre qui existait encore en 1854, lorsque Gérard de Nerval écrivait : « Ce qui me séduisait avant tout dans ce petit espace abrité par les grands arbres du château des Brouillards, c'est […] le voisinage de l'abreuvoir qui, le soir, s'anime du spectacle des chevaux et des chiens que l'on baigne […]. »
  • No 18, rue de l'Abreuvoir (place Dalida) : lieu de tournage de Patate, film de Robert Thomas (1964) avec Pierre DuxDanielle Darrieux et Jean Marais.
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