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Summary

La basilique du Sacré-Cœur est née d'un vœu.
Ce vœu personnel a été fait par le philanthrope Alexandre Legentil en janvier 1871, pour expier les "malheurs qui désolent la France et les malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore". Il parlait de la guerre perdue de 1870 contre les Prussiens (Allemands).
Les suites de la guerre de 1870.
La guerre franco-prussienne de 1870, parfois appelée guerre franco-prussienne ou guerre de 1870, perdue par les Français, a conduit à l'élection d'une nouvelle assemblée pour remplacer Napoléon III. Cette assemblée à majorité monarchiste, ainsi que certaines mesures prises par l'Assemblée ou le gouvernement, renforcent le climat d'agitation au sein de la Garde nationale parisienne et des milieux populaires. Une insurrection éclate à Montmartre le 18 mars 1871 et met en place une autorité insurrectionnelle indépendante : la Commune de Paris.
La personnalité d'Alexandre Legentil
La forte personnalité d'Alexandre Legentil dans le paysage catholique parisien et ses nombreuses relations, amorcent les étapes qui conduiront à la réalisation de la Basilique du Sacré-Cœur quelques décennies plus tard.
Basilique du Sacré-Coeur et Commune de Paris
C'est pourquoi la construction de la basilique du Sacré-Cœur est souvent associée aux événements de la Commune de Paris. Elle aurait été construite pour "expier les crimes" de la Commune de mai 1871.
Le comité de l'Œuvre du Vœu National
Elle décide que le choix de l'architecte se fera par concours. Certains éléments sont imposés :
le site (Montmartre), un budget limité à sept millions de francs, une crypte et une statue monumentale du Sacré-Cœur très visible et placée à l'extérieur.
La basilique du Sacré-Coeur est principalement financée par un grand nombre de Français à travers une souscription nationale.
Plus d'un demi-siècle pour être achevée
Il aura fallu plus d'un demi-siècle pour achever la basilique telle qu'elle est aujourd'hui, avec de multiples problèmes : fondations, désaccords politiques et même jusqu'après la Seconde Guerre mondiale, dont les bombardements ont détruit les vitraux.
Au total, le programme a coûté six fois plus cher que prévu.
Le cahier des charges de la construction
La basilique n'est pas construite selon les plans traditionnels des basiliques. Elle a la forme d'une croix grecque, ornée de quatre coupoles. La coupole centrale a une hauteur de clé de voûte de 54,94 m et un diamètre de 16 mètres. Son dôme central, d'une hauteur de 83 m, était le point culminant de Paris avant la construction de la Tour Eiffel, qui est le pendant républicain de la basilique. Il est surmonté d'un lanterneau formé d'une colonnade. Un escalier en colimaçon de 237 marches permet d'accéder à la galerie intérieure et à la galerie extérieure de ce dôme, la première offrant une vue sur l'intérieur de l'église et la seconde un panorama circulaire sur 30 km par temps clair. Contrairement à la plupart des églises qui ont traditionnellement une orientation est-ouest, l'orientation de la basilique est nord-sud.
La crypte, dont le plan est identique à celui de l'église, est l'une des curiosités de la basilique.
Les prières ininterrompues 24 heures sur 24 depuis 1885
Depuis 1885, les fidèles - hommes, femmes et enfants de tous horizons - se relaient 24 heures sur 24 pour réciter une prière ininterrompue, jour et nuit. Cette prière est la mission que la basilique a reçue lors de sa consécration : une mission d'intercession constante pour l'Église et le monde.

Location
  • Basilique du Sacré-Cœur, 35 rue du Chevalier de la Barre, Paris, 75018, France

Open hours

La Basilique du Sacré-Cœur reste ouverte à la prière des fidèles de 10h00 à 18h00 pendant la durée du confinement.

OFFICES : Matin à 9h et vêpres à 18h (les messes ne sont plus célébrées en présence des fidèles).

Spécial LUNDI 2 NOVEMBRE 11 h 15 et 18 h 30 : messes pour les fidèles défunts.

À PARTIR DU 3 NOVEMBRE 2020 ET PENDANT TOUTE LA DURÉE DU CONFINEMENT, la Basilique sera ouverte à la prière de 10h00 à 18h00 chaque jour et les nuits d'adoration se poursuivront.

Tarifs et modalités

Visite libre

L'accès à la basilique gratuit. Dôme et crypte en accès payant : contacter la basilique.

Gratuit

L'entrée de la Basilique est gratuite pour tous.

Gratuit jeunes et enfants de - 4 ans

Horaires d'ouverture

La Basilique est ouverte tous les jours de 6h à 22h30 (pour la visite les dernières entrées se font vers 22h15). Le Dôme (accès sur le côté gauche de la basilique) : 9h-20h30 de juin à septembre ; 9h30-19h de mars à avril ; 10h-17h30 de novembre à février.

Ouverture exceptionnelle

  • 1er janvier
  • Pâques
  • Lundi de Pâques
  • Ascension
  • 1er mai
  • 8 mai
  • Pentecôte
  • lundi de Pentecôte
  • 14 juillet
  • 15 août
  • 1er novembre
  • 11 novembre
  • 25 décembre
Access
  • Métro - Ligne - Station Anvers
  • Bus - 31, 54, 80, 85
  • Funiculaire
  • Offre adaptée aux personnes handicapées
  • Informations sur l'accessibilité
    Handicaps moteurs : une rampe et un ascenseur sont situés au 35, rue du Chevalier de la Barre, à l'arrière de la Basilique. Heures d'ouverture habituelles : 9 h 30 - 17 h 30.
Address

Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

Entrée principale : Parvis de la Basilique
75018, Paris (Ouvert de 6h à 22h30)

Entrée de l'Accueil des Nuits d'Adoration et de la Maison d'Accueil de l'EPHREM : à l'arrière de la Basilique, 35, rue du Chevalier-de-la-Barre, 75018 PARIS

Coordonnées Latitude Longitude
Sexagesimal (°, ', ") 48° 53′ 13″ N 2° 20′ 35″ E
Degré décimal (GPS) 48.88664 2.34302

 

Full description

La Basilique du Sacré-Cœur est née d'un vœu personnel fait par le philanthrope Alexandre Legentil en janvier 1871, pour expier les "malheurs qui désolent la France et peut-être de plus grands malheurs qui la menacent encore".

Le contexte politique et catholique de l'époque

La guerre de 1870, parfois appelée guerre franco-prussienne ou guerre de 1870, est un conflit qui opposa la France aux États allemands sous la direction de la Prusse du 19 juillet 1870 au 28 janvier 1871. L'empereur Napoléon III, encerclé dans la ville de Sedan, capitule le 2 septembre tandis qu'un soulèvement populaire à Paris proclame la république. Le gouvernement reste à Paris, encerclé par les troupes prussiennes et doit capituler le 26 janvier 1871. La France perd alors l'Alsace et la Lorraine jusqu'en 1919.

L'Assemblée récemment élue, à majorité monarchiste, ainsi que certaines mesures prises par l'Assemblée ou le gouvernement, renforcent un climat d'agitation au sein de la Garde nationale parisienne et des milieux populaires. Une insurrection éclate à Montmartre le 18 mars 1871 et met en place une autorité insurrectionnelle : la Commune de Paris. Avec l'accord tacite des Prussiens, elle est combattue par l'Assemblée et le gouvernement officiel. Elle est écrasée pendant la "Semaine sanglante" (21-28 mai) par le gouvernement investi par l'Assemblée nationale, repliée à Versailles depuis le 18 mars.

Le vœu national et le vote de l'Assemblée nationale

La forte personnalité d'Alexandre Legentil dans le paysage catholique parisien et ses nombreuses relations ont permis au projet d'acquérir une dimension nationale. Le vœu " personnel " devient " national ". Avec son beau-frère Hubert Rohault de Fleury, peintre, et d'autres notables parisiens, il entame les démarches qui aboutiront à la réalisation de la Basilique du Sacré-Cœur quelques décennies plus tard.

Les promoteurs de la construction de la Basilique du Sacré-Cœur font appel, fin 1872, à l'Assemblée nationale " monarchiste " pour faire reconnaître l'église comme étant d'utilité publique. C'est en effet la seule voie "légale" possible pour acquérir les terrains nécessaires, propriété de la ville et de nombreux particuliers. L'Assemblée nationale élue en février 1871 pour rédiger une Constitution compte alors 396 députés royalistes (sur un total de 686 membres) qui sont en grande partie des catholiques intransigeants. Après des débats houleux, la loi d'utilité publique est votée le 24 juillet 1873 par 382 voix contre 138, 160 députés s'abstenant. Par ce vote, l'Eglise peut ainsi acquérir les terrains nécessaires sur la colline de Montmartre.

La construction de la Basilique du Sacré-Cœur est fréquemment associée aux événements de la Commune de Paris. On dit qu'elle a été construite pour "expier les crimes" de la Commune de mai 1871. La chronologie des événements ne semble pas confirmer cette thèse qui semble d'ailleurs beaucoup plus récente.

Le financement et le comité de l'œuvre du vœu national

En 1873, le comité de l'Œuvre du Vœu National et le Cardinal de Paris décident que le choix de l'architecte se fera par concours. Certains éléments sont imposés : le site (Montmartre), un budget limité à sept millions de francs, une crypte, une statue monumentale du Sacré-Cœur très visible et placée à l'extérieur.

La Basilique du Sacré-Cœur est principalement financée par un grand nombre de Français par le biais d'une souscription nationale. Il n'est pas demandé aux fidèles de verser une somme importante, mais ce qu'ils peuvent payer. Hubert Rohault de Fleury a notamment imaginé la "Souscription des Pierres" qui encourage les familles, les groupes et les œuvres à fournir la somme nécessaire à l'achat d'une pierre, d'une colonne ou d'une chapelle. Le nom, les initiales ou les armoiries des donateurs seront gravés.

La construction de la Basilique du Sacré-Cœur

Le 16 juin 1875, l'archevêque de Paris, le cardinal Guibert, pose la première pierre de la basilique (un marbre rose de Bouère). Des mois sont nécessaires pour consolider les fondations : les galeries souterraines et les effondrements du sol obligent à construire 83 puits, profonds de trente-trois mètres, afin de s'appuyer sur la couche solide sous l'argile. En 1878 commence la construction de la crypte et en 1881 celle de la basilique. L'intérieur de la nef est inauguré le 5 juin 1891.

La nouvelle Troisième République, fondamentalement anticléricale, voulait retirer à l'Église l'usage de la basilique et la transformer en maison du peuple ou en théâtre. Dans un souci d'apaisement, le gouvernement Clemenceau fait voter la loi du 13 avril 1908, mettant fin à la confiscation du Sacré-Coeur, qui "devient propriété de la ville de Paris et ne peut être abandonné sans une nouvelle loi".

Les vitraux installés entre 1903 et 1920 ont été détruits pendant la Seconde Guerre mondiale et remplacés par des vitraux contemporains. Le campanile (tour lanterne) qui, avec la croix qui le domine, s'élève à 91 m de haut, est achevé en 1912, mais il faut attendre 1914 pour que toute la façade soit achevée.

La consécration de l'église et son élévation à la dignité de basilique mineure, initialement prévue pour le 17 octobre 1914, fut reportée en raison de l'éclatement de la guerre. Elle a lieu le 16 octobre 1919, célébrée par le cardinal Vico. L'édifice est officiellement achevé en 1923 avec la finition de la décoration intérieure, notamment les mosaïques de l'abside. Les années 1930 voient le début de la construction des annexes mais l'édifice n'est définitivement achevé qu'après la Seconde Guerre mondiale, dont les bombardements ont détruit les vitraux. Au total, le programme a coûté six fois plus que prévu et a duré plus d'un demi-siècle.

Les extérieurs et la Basilique du Sacré-Cœur
La basilique n'est pas construite selon le plan traditionnel des basiliques. Elle a la forme d'une croix grecque, ornée de quatre coupoles. Le dôme central a une hauteur de clé de voûte de 54,94 m et un diamètre de 16 mètres. Son dôme central, haut de 83 m, était le point culminant de Paris avant la construction de la Tour Eiffel, qui est le pendant républicain de la basilique. Il est surmonté d'un puits de lumière formé par une colonnade. Un escalier en colimaçon de 237 marches mène à la galerie intérieure et à la galerie extérieure de cette coupole, la première offrant une vue sur l'intérieur de l'église et la seconde un panorama circulaire sur 30 km par temps clair.

Contrairement à la plupart des églises qui ont traditionnellement une orientation est-ouest, l'orientation de la basilique est nord-sud. Le choix de cet axe original s'explique pour une raison topographique, l'étroitesse du plateau en ce sens, et pour une raison symbolique, celle d'ouvrir l'église vers le centre de Paris.

Les intérieurs de la Basilique du Sacré-Cœur
La conque absidale du chœur (décorée de la plus grande mosaïque de France par les Émaux de Briare), couvre une surface de 473,78 m2. Elle est conçue d'après le dessin de Luc-Olivier Merson et réalisée de 1918 à 1922.

La crypte de la Basilique du Sacré-Cœur
La crypte, qui a le même plan que l'église, est l'une des curiosités de la basilique.

Un saut-de-loup, large de quatre mètres, l'entoure et l'éclaire, grâce aux fenêtres et aux oculi percés dans le mur. L'espace central de la crypte est occupé par la chapelle de la Pietà qui contient, outre une statue monumentale de la Vierge au pied de la Croix (œuvre dominant l'autel, réalisée par Jules Coutan en 1895), des tombeaux liés aux personnages importants qui ont marqué ce lieu sacré (des caveaux creusés sous cette chapelle contiennent les tombes des cardinaux Guibert et Richard) et la première pierre de la basilique.

La Basilique du Sacré-Cœur et les prières ininterrompues 24 heures sur 24 depuis 1885

La basilique du Sacré-Cœur de Montmartre (voir nos articles sur Montmartre) est l'une des cinq basiliques mineures de Paris.

Dédiée à l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement, la basilique est le "sanctuaire de l'adoration eucharistique et de la miséricorde divine". Depuis 1885, les fidèles - hommes, femmes et enfants de tous horizons - se relaient 24 heures sur 24 pour réciter une prière sans interruption, jour et nuit. Cette prière est la mission que la basilique a reçue lors de sa consécration : une mission d'intercession constante pour l'Église et le monde.

Depuis 1995, à la demande du cardinal Lustiger, archevêque de Paris, la Congrégation des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre est chargée de l'animation spirituelle et matérielle de la Basilique.

Controverses et début d'une France laïque indépendante de l'Eglise

En 1904, le contexte est celui de tensions exacerbées autour de la question de la séparation des Eglises et de l'Etat français. Le Conseil municipal de Paris, alors à majorité farouchement laïque et hostile à la basilique, récupère 5 000 mètres carrés de terrain à proximité de la basilique. Il décide d'ériger une statue du Chevalier de La Barre, jeune noble français condamné en 1766 pour blasphème et sacrilège, décapité puis brûlé, dans l'axe du grand portail du Sacré-Cœur.

La statue, sculptée par Armand Bloch, est inaugurée le 3 septembre 1905. Un peu plus tard, autre acte politique, la rue de La Barre (l'adresse de la basilique est au numéro 35 !), devient en 1907, par décision du même conseil municipal, la rue du Chevalier-de-La-Barre. En 1926, en signe d'apaisement de la municipalité envers le monde catholique, la statue est réinstallée non loin de là, sur la place Nadar, à un endroit moins directement provocateur envers le Sacré-Cœur. Elle fut enlevée et fondue en 1941. Il a fallu soixante ans pour qu'une nouvelle statue soit érigée à la place de celle qui avait été détruite. Elle a été inaugurée le 24 février 2001.

 

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