Location
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Pont au Change, Pont au Change, Paris, 75001, France
Access
Pont au Change
75001 PARIS et 75004 PARIS
- Metro: ligne 1, 4, 7, 11, 14 (Station Châtelet)
- RER : lignes A et B (Station Châtelet-les Halles) et lignes B et C (Station Saint Michel-Notre Dame)
- Bus : Lignes 21, 27, 38, 58, 85
Address
Pont au Change
75001 PARIS et 75004 PARIS
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 51′ 24″ N | 2° 20′ 48″ E |
Degré décimal (GPS) | 48.85688 | 2.34675 |
Full description
Le Pont-au-change relie l'île de la Cité depuis le Palais de Justice, la Conciergerie et le tribunal de commerce, à la rive droite au niveau du théâtre du Châtelet. Il se situe sur la limite entre les 1er et 4e arrondissements de Paris.
Le Pont Saint-Michel. son frère jumeau, est situé dans son prolongement, de l'autre côté de la Seine vers le sud. Il relie le boulevard du Palais qui passe devant le Palais de Justice à la Place Saint-Michel (dans le Quartier Latin, sur la rive gauche).
Le pont au Change, écrit aussi pont-aux-changes, est l'un des trente-sept ponts de Paris qui enjambent la Seine.
Le Pont-au-Change relie le quai de la Mégisserie, le quai de Grèves et la Place du Châtelet (Rive droite au nord)au quai de la Corse et quai de l'Horloge sur l'île de la Cité (Rive gauche au sud)
Les tympans des piles du pont portent la lettre N de Napoléon dans des couronnes de lauriers sculptées par Cabat.
Le pont au Change, sur le grand bras de la Seine, est situé en aval du Pont Notre Dame et en amont du Pont Neuf
Le pont du IXe siècle
Le premier pont construit à cet endroit au 9e siècle sous le règne de Charles le Chauve, s'appelait alors le « Grand-Pont », par opposition au « Petit-Pont » qui franchit le petit bras du fleuve, du côté sud de l'Ile de la Cité. Aujourd'hui, c'est la Pont Saint-Michel.
Comme la plupart des ponts de l'époque, le Pont-au-Change supportait également des maisons et des commerces.
Les crues de la Seine qui ne datent pas seulement de notre siècle
Les crues de 1196, 1206 et 1280 lui enlèvent six arches. Reconstruit il est emporté par la crue de décembre 1296. En 1280, la Seine déborde à nouveau. Gilles Corrozet écrit : « L'an mil deux cens quatre vingts, la rivière de Seine fut si grande à Paris, qu'elle rompis la maistresse arche du Grand Pont, une partie du Petit Pont & encloyt toute la ville, qu'on n'y "pouviot" entrer sans basteau. »
Il est remplacé par un nouveau Grand-Pont qui deviendra le « Pont-aux-changeurs ». Il est aussi accompagné par la construction d'un second pont un peu en aval, le Pont aux Meuniers. Au 14e siècle, une partie des moulins et des immeubles bâtis sur ce pont appartient au Chapitre de Notre-Dame de Paris. Ce pont était emprunté pour aller à Notre-Dame lors des entrées solennelles des souverains. Les oiseliers étaient alors tenus de lâcher au passage du cortège, 200 douzaines d’oiseaux en contrepartie de l’autorisation qui leur avait été donnée de tenir leur commerce sur ce pont les dimanches et jours de fêtes.
Les inondations continuent. Le Pont-au-Change perd deux piliers lors de la crue de 1616. Il est détruit dans la nuit du 23 au 24 octobre 1621 par la propagation de l'incendie du pont Marchand tout proche.
Les deux ponts furent remplacés par un pont provisoire dit Pont de Bois, avant que le pont au Change ne soit reconstruit avec les deniers des joailliers et orfèvres, de 1639 à 1647.
Origine du nom Pont-au-Change
Ce pont doit son nom aux changeurs et orfèvres qui s'établirent sur le pont sur ordonnance de Louis VII.
Son nom actuel provient du fait que les changeurs, les « courtiers de change », y tenaient leur banc pour changer les monnaies. Ils contrôlaient et régulaient les dettes des communautés agricoles pour le compte des banques. À cette époque, les joailliers, orfèvres et changeurs avaient installé leurs boutiques si serrées que l'on ne voyait pas la Seine depuis le pont.
Le pont de 1647 et les inondations suivantes
Le pont fut reconstruit de 1639 à 1647 sur des dessins d'Androuet du Cerceau aux frais de ses occupants : le pont en maçonnerie comprenait sept arches et était à l'époque le plus large de la capitale (38,6 m). Le pont est encore gravement endommagé par les inondations de 1651, 1658, 1668.
À l'occasion de la construction du pont, un monument à la gloire du jeune Louis XIV et de ses parents Louis XIII et Anne d'Autriche est érigé en face de son extrémité sur la rive droite. Ce monument est réparé en 1740 et détruit en 1786-87. Les maisons que le pont supportait sont aussi rasées. Le peintre Hubert Robert a illustré leur démolition par plusieurs tableaux, dont deux se trouvent au Musée Carnavalet de Paris.
Le Pont-au-Change lors de la Révolution de Juillet
Durant les Trois Glorieuses, les abords du Pont-au-Change sont le théâtre d'affrontements entre les insurgés et la troupe.
Le Pont-au-Change de 1860 : le pont actuel
L'actuel Pont au Change a été construit de 1858 à 1860 sous le règne de Napoléon III et porte donc son monogramme impérial. Pendant les travaux, une passerelle provisoire est installée entre les deux rives. Sur le même modèle que ce nouveau pont, le Pont Saint-Michel, reconstruit à la même époque, franchit la Seine dans l'alignement vers la rive gauche opposée de l'Ile de la Cité, en direction du sud de la Capitale.
Le Pont-au-Change, d'une longueur de 103 m et de 30 m de large, a été réalisé par les ingénieurs Vaudrey et Lagalisserie, en 1858-60. Le pont constitué de trois arches de 31 m chacune (au lieu de 6 ou 7 pour les ponts précédents) avec des arches en panier. Il est le prolongement du Pont Saint Michel, son frère jumeau, vers la rive droite.
Les bouquinistes proches du Pont-au-Change
Situé entre la Conciergerie et le Louvre, on trouve également de nombreux bouquinistes sur les quais proches du pont. Depuis 1578, des livres sont exposés sur les bords de Seine. Des marchands se promenaient alors avec des boites de livres accrochées autour du cou. On leur doit le nom de col-porteurs. Ils étaient 120 en 1732 et bien plus après la Révolution. C’est en 1822 que la profession est reconnue. En 1891, ils sont autorisés à laisser leur marchandise sur place avec l’apparition des fameuses boites vertes. Attachés aux quais avec cadenas, elles font partie intégrante de l’histoire de Paris.
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