Location
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Place des Vosges, Place des Vosges, Paris, 75004, France
Access
Métro : ligne 8 (Station Chemin Vert)
RER :
Bus : 29, 69, 76, 96, Balabus
Parking : assez nombreux à proximité
Address
Place des Vosges
75004 PARIS
Architectes : Louis Métezeau, Androuet du Cerceau et Claude Chastillon
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 51′ 20.34″ N | 2° 21′ 55.77″ E |
Degré décimal (GPS) | 48.85609 | 2.36503 |
Full description
La Place-des-Vosges est le joyau du quartier du Marais, qui par ailleurs ne manque pas d’attraits !
La Place-des-Vosges est aussi la place la plus ancienne de Paris, juste avant la place Dauphine (près du Pont-Neuf). Commencée en 1605 et terminée 2 ans après l’assassinat d’Henri IV en 1612, à l’occasion des fiançailles de son fils Louis XIII et d’Anne d’Autriche. Elle est la sœur jumelle de la place Ducale de Charleville-Mézières construite en 1606.
Son origine: un tragique accident royal
Elle doit son existence à un mortel accident : le 20 juin 1559, lors d’un tournoi auquel il participe pour célébrer le mariage de sa fille (Élisabeth) avec Philippe II d’Espagne, le roi Henri II est gravement blessé par un éclat de lance reçu à la tête. Il meurt à l’hôtel des Tournelles (Actuel emplacement au nord de la Place des Vosges) dans d’atroces souffrances le 10 juillet 1559. Sa veuve, Catherine de Médicis délaissa cette résidence royale transformée en dépôt de poudre puis vendue pour financer l’édification d’un palais à l’italienne, les Tuileries.
Un faux départ avec une manufacture de fils de soie
En août 1603, Henri IV tente de réutiliser une partie des bâtiments restant pour y créer une manufacture de fils de soie, d’or et d’argent, qui périclita malgré les deux cent ouvriers italiens qui y travaillaient.
La dévolution définitive qui conduit à son aspect actuel
Le 4 mars 1604 Henri IV rédigea un édit faisant donation d’une parcelle de 6 000 toises aux principaux nobles pour qu’ils y construisent des pavillons, à la condition de respecter le tracé conçu par les architectes Androuet II du Cerceau et Claude Chastillon, les matériaux à utiliser et les dimensions principales.
La Révolution n' a fait que la re-baptiser plusieurs fois
Lors de la Révolution française, la Place-des-Vosges est successivement rebaptisée « place des Fédérés », « place du Parc d’Artillerie », « place de la Fabrication-des-Armes » et « place de l’Indivisibilité ». En 1800, elle est renommée « place des Vosges » en l’honneur du département des Vosges, le premier à s’être acquitté de l’impôt sous la Révolution française.
Organisation de la Place-des-Vosges
La Place-des-Vosges est une place presque carrée (127 sur 140 mètres de côté), bordée d’immeubles d’habitation de deux étages en briques rouges à chaînages de pierre calcaire blanche et toits d’ardoise bleue très pentus, aux fenêtres à petits carreaux, d’une grande unité de présentation. L’édit royal du 17ème siècle, a imposé l’unité de la composition des bâtiments et la hauteur uniforme, à l’exception du pavillon du roi, au centre du côté sud (le plus élevé de tous) et du pavillon de la reine, qui lui fait face sur le côté nord, qui sont volontairement plus élevés. Les pavillons actuels font quatre travées de largeur, ils sont composés d’un rez-de-chaussée à arcades, de deux étages carrés et de deux étages de comble.
Le centre de la Place-des-Vosges est occupé aujourd’hui par le square Louis-XIII, bordé de rangées d’arbres, avec au centre quatre fontaines au milieu de pelouses et une statue équestre de Louis XIII. Cette statue, œuvre de Charles Dupaty, et qui fut terminée par Jean-Pierre Cortot a été installée en 1825. La première statue datant de 1639 avait été détruite pendant la Révolution.
Une chorale XXL pour la Place-des-Vosges
Dans les années 1830, Charles Sellier, chef de la société chorale des Céciliens, a l'idée de rassembler l'ensemble des sociétés chorales parisiennes afin de donner à la Ville de Paris une aubade formidable. Cinq cents chanteurs répondent à son appel et se réunissent place Royale (aujourd'hui Place-des-Vosges). Le gigantesque concert obtient un succès prodigieux et c'est au milieu des applaudissements et des vivats que les orphéonistes prennent congé de leurs auditeurs émerveillés
Place-des-Vosges : une adresse pour gens aisés
De nombreuses personnalités ont habité Place des Vosges : Georges Simenon, Colette, Victor Hugo, Annie Girardot et bien d’autres. Aujourd’hui des noms connus y résident ou résidaient encore récemment : Dominique Strauss-Kahn et son ex-épouse Anne Sinclair, Jack Lang, etc.
La liste des hôtels côté impair de la Place-des-Vosges
N°1 : le Pavillon du Roi
Construit aux frais de la couronne et achevé en 1608, le pavillon du roi n’a jamais été habité par le roi, mais par son concierge. Il a été mis en location à partir de 1666, et a été vendu comme bien national en 1799. Ce pavillon est traversé au rez-de-chaussée par la rue de Birague.
N°1 bis : Hôtel Coulanges
Hôtel bâti en 1606 pour Philippe de Coulanges et sa femme Marie de Bèze. Leur petite-fille, Marie de Rabutin-Chantal, future marquise de Sévigné y est née le 5 février 1626. Le peintre post-impressionniste Georges Dufrénoy (1870-1943) y vécut de 1871 à 1914, date de son déménagement pour le no 23 de la même place.
N°3 : Hôtel de Montmorin
Hôtel de Simon le Gras de Vaubercey, secrétaire des commandements d’Anne d’Autriche. La bibliothèque de l’Union centrale des arts décoratifs y était installée avant 1904. L’acteur Jean Claude Brialy y a vécu jusqu’en 1984.
N°5 : Hôtel de la Salle
Hôtel Caillebot de La Salle. Deux précieuses de l’entourage de Marie de Médicis y ont logé en 1631 : Anne Donie (Madonte) et Madeleine de Souvré (Stéphanie). Jules Cousin, à qui l’on doit le musée Carnavalet et la bibliothèque historique de la ville de Paris y est mort en 1899.
N°7 : Hôtel de Sully
Place de la Bastille - Hôtel de Sully
Le jardin de l’hôtel de Sully communique avec la place des Vosges.
Hôtel construit par la veuve du maître des requêtes Huaut de Montmagny en 1611, il est connu sous le nom d’hôtel de Sully. Il communiquait avec le grand hôtel du 62, rue Saint-Antoine. Cet hôtel devint la propriété de Sully en 1634, qui lui donna son nom.
N°9 : Hôtel de Chaulnes
Hôtel du conseiller du roi Pierre Fougeu-Descures où logea Louis XIII pendant les fêtes de l’inauguration de la place Royale. Il a appartenu au Duc de Chaulnes (1676-1744). La tragédienne Rachel habita au premier étage de l’immeuble. La façade sur la place, la galerie, la toiture, la décoration d’un grand salon, les dessus de porte et une cheminée sont classés monument historique. Le 1er étage est actuellement le siège de l’Académie d’architecture.
N°11 : Hôtel Pierrard
Hôtel ayant également appartenu à Pierre Fougeu-Descures, qui y eut pour locataire Marion Delorme entre 1639 à 1648. L’hôtel a appartenu à Jean-Baptiste Colbert de Saint-Pouange, puis à son neveu Pierre Colbert de Villarcef, puis à Gilbert Colbert, marquis de Chabannais.
N°13 : Hôtel Dyel des Hameaux
Hôtel d’Antoine de Rochebaron (1601-1669) construit vers 1630. Il appartint au duc Louis de Rohan-Chabot à partir de 1680 et resta dans sa famille jusqu’à sa vente en 1764 à François Prévost.
N°15 : Hôtel Marchand
Cet hôtel fut acheté en 1701 par le duc Louis de Rohan-Chabot. L’Union centrale des Beaux-Arts appliqués, fondée en 1864, y eut son siège, un musée, une bibliothèque et une salle de conférences.
N°17 : Hôtel de Chabannes
Hôtel du lieutenant civil et président aux enquêtes Nicolas le Jay. Bossuet y fut locataire de 1678 à 1682.
N°19 : Hôtel de Montbrun
Cet hôtel a été légué en 1852 à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris. La façade sur la place a été refaite en 1921.
N°21: Hôtel du Cardinal de RichelieuPlace de la Bastille - Hôtel de Richelieu
Hôtel où le cardinal de Richelieu semble ne pas avoir habité. L’hôtel a cependant été acheté par Robert Aubry en 1610 qui y logea le maréchal de Brézé, beau-frère du cardinal. Le maréchal-duc de Richelieu, arrière-petit-neveu du cardinal, le racheta en 1659 pour 167 000 livres. Il l’agrandit en achetant l’hôtel voisin au prince de Guise, dont il épousa la fille en 1734. La grande-duchesse de Toscane y mourut en 1721. Alphonse Daudet aurait habité dans la cour en 1877.
N°23 : Hôtel de Bassompierre
Cet hôtel fut habité par Marie Touchet de 1614 jusqu’à sa mort en 1638. Sa fille cadette, Marie-Charlotte de Balzac d’Entragues (sœur de Catherine Henriette de Balzac d’Entragues) l’acheta en 1624. Son fils, Louis II de Bassompierre, évêque de Saintes, le vendit en 1665 à l’Hôtel-Dieu, qui le mit en location. L’hôtel fut rattaché à l’hôtel Richelieu (21, place des Vosges) en 1734.
N°25 : Hôtel de l’Escalopier
Hôtel du conseiller d’État Pierre Gobelin du Quesnoy. Il tenta d’incendier son pavillon par dépit amoureux pour Mademoiselle de Tonnay-Charente, la future Madame de Montespan. Il le loua ensuite aux Maillé-Brézé, et le vendit en 1694 au conseiller au parlement Gaspard de l’Escalopier.
La liste des hôtels côté pair de la Place-des-Vosges
N°2 : Hôtel Genou de Guiberville
L’ancien hôtel Genou de Guiberville.
N°4 : Hôtel du 4 place des Vosges
En 1605, Noël Regnouart, secrétaire de la chambre du Roi et proche de Sully, achète une parcelle de huit toises de largeurs (4 arcades) sur la place Royale et y fait construire une maison. Ensuite, l’hôtel est passé par une multitude de propriétaires, par ventes ou héritages.
N°6 : Hôtel de Rohan-Guémené
Hôtel de Rohan-Guémené, au deuxième étage duquel se trouve l’appartement de 280 m2 que Victor Hugo occupa de 1832 à 1848. Le bâtiment a été transformé en 1902 en musée, – la Maison de Victor Hugo – qui accueille en moyenne 160 000 visiteurs par an. L’entrée aux collections permanentes est gratuite depuis décembre 2001. Voir ...
N°8 : Hôtel de Fourcy
L’ancien hôtel de Fourcy fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954.
N°10 : Hôtel de Châtillon
L’ancien hôtel de Châtillon (ou hôtel de Marie de Lyonne ou de Gagny ou Chatainville) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le17 juillet 1920.
N°12 : Hôtel Lafont
L’ancien hôtel Lafont ou de Breteuil (ou hôtel Dangeau ou de Missan ou de Sainson) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le26 octobre 1954.
N°14 : Hôtel de Ribault
Place de la Bastille - Place des Vosges. côté est
By Thierry Bézecourt via Wikimedia Communs
L’hôtel de Ribault, ou anciennement de Langres, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954.
Le rabbin David Feuerwerker, médaillé militaire, qui s’est distingué par son engagement dans la résistance et et dans sa communauté, y habita avec sa famille de 1948 à 1966.
N°16 : Hôtel d’Asfeldt
L’ancien hôtel d’Asfeldt fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 août 1955.
N°18 : Hôtel de Clermont-Tonnerre
L’ancien hôtel de Clermont-Tonnerre fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954.
N°20 : Hôtel d’Angennes de Rambouillet
L’ancien hôtel d’Angennes de Rambouillet fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 août 1955.
N°22 : Hôtel Laffemas
L’ancien hôtel de Laffemas fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920.
N°24 : Hôtel de Vitry
L’ancien hôtel de Vitry (dit aussi hôtel de Guiche, de Boufflers, de Duras ou Lefebvre-d’Ormesson) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920.
N°26 : Hôtel de Tresmes
L’ancien hôtel de Tresmes (dit aussi hôtel de Gourgues) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 novembre 1956.
N°28 : Hôtel d’Espinoy et Pavillon de la Reine
Il est diamétralement opposé au pavillon du Roi. Un passage situé au rez-de-chaussée relie la place des Vosges à la rue de Béarn.
Cette promenade est terminée. Nous espérons que vous en avez pleinement profité. N’oubliez pas que de nombreuses autres balades guidées sont disponibles à partir de notre site en cliquant ici.
Les commerces, ouverts le dimanche, participent à l’animation du lieu. La place est le point de départ idéal d’une promenade dans le Marais, l’un des quartiers historiques les plus charmants de la capitale, pour les trésors patrimoniaux qu’il abrite et l’ambiance qu’il dégage. Les nombreux hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles ont été transformés en musées de renommée internationale : musée Picasso Paris, musée Carnavalet, maison de Victor Hugo… La rue des Rosiers, épicentre de la communauté juive parisienne, est à découvrir pour son atmosphère, ses boutiques et ses restaurants. Et on ne compte plus les bars et les clubs qui font du Marais le plus grand quartier gay de France.
Continuer la promenade en allant vers la Bastille (Voir promenade XXX) ou emprunnter la promenade vers Musée Pompidou (Promenande YYY) ou emprunter la promenade vers Htel de Ville (ZZZ) ou vers le Musée des Arts et Métiers.
N’oubliez pas aussi de nous faire part de vos commentaires (Cliquez ici), vous avez aimé ou pas, vous avez découvert des erreurs de notre part (Cela peut aussi nous arriver) : n’hésitez pas à nous le dire afin d’améliorer la qualité et la justesse de nos promenades guidées.
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