Open hours
Horaires : du mardi au dimanche de 10h à 17h (dernier accès 16h) - Fermé le lundi
Durée de la visite
- Durée du parcours pouvant aller de 45 min à 1h15
- Parcours : 500 mètres, linéaire
Conditions de visite
- Température moyenne : 13°c
- Faible luminosité
Comment s’habiller ?
- Privilégier les chaussures plates
- Prévoir de quoi se couvrir
Offre adaptée aux personnes en situation de handicap
Tarifs et modalités
- Visite libre : Plein tarif : 9€ (billet coupe-file) , tarif réduit (seniors et familles nombreuses) : 7€. Billetterie : https://billetterie-egouts.paris.fr/
- Visite guidée: Départ des visites toutes les 15 minutes. Elles durent 20 à 30 minutes. Sans réservation.
- Gratuit jeunes et enfants
- Gratuit pour tous les moins de 18 ans et pour les moins 26 ans européens.
Modes de paiement acceptés
- CB/Visa
- Eurocard/Mastercard
Access
Musée des égouts de Paris
Esplanade Habib Bourguiba 75007 Paris
Pont de l'Alma - Face au 93 quai d'Orsay
75007 Paris
- Métro : Station Alma-Marceau, ligne 9 ; Station La Tour-Maubourg, ligne 8
- RER : Station Pont de l’Alma, ligne C
- Bus : n° 92, 42, 63, 80, Arrêt Bosquet-Rapp
- Velib : Station 7022 (3 avenue Bosquet), Station 8045 (face 3 avenue Montaigne), Station 8046 (2 rue Marceau)
Address
Musée des égouts de Paris
Esplanade Habib Bourguiba 75007 Paris
Pont de l'Alma - Face au 93 quai d'Orsay
75007 Paris
Tel. +33 (0) 1 53 68 27 81
Téléphone : 01 53 68 27 84
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 51′ 46″ N | 2° 18′ 08″ E |
Degré décimal (GPS) | 48.86275 | 2.30265 |
Full description
Les égouts de Paris ont aussi leur musée, peu connu mais particulièrement instructif. Il est l'un des musées de la ville de Paris. Il est situé sous l'Esplanade Habib-Bourguiba, face au 93 quai d'Orsay au niveau du pont de l'Alma, dans le 7e arrondissement de Paris.
Le Musée des Egouts de Paris est situé est situé à 500 m de la Tour Eiffel, sur la même rive, et à 100 m de la Place Diana (Il faut traverser le Pont de l'Alma) où se trouve la Flamme de la Liberté et qui est le lieu de l'accident mortel de la Princesse Diana. En traversant le Pont de l'Alma et en vous penchant par dessus la rembarde, vous verrez la statue du Zouave dont la célébrité est liée depuis 1910 aux inondations de Paris par la Seine.
Histoire du début des égouts de Paris
L’histoire des égouts de Paris et celle de la ville sont intimement liées. Alors que fin XVIIIe, l’égout est un cloaque à l'air libre, la capitale est envahie par les maladies. Au fil du XIXe et des avancées techniques, les égouts deviennent peu à peu un réseau serpentant adroitement sous la ville en un réseau unitaire et gravitaire. Paris commence à respirer et à se développer.
Depuis le 18e siècle, la mortalité à Paris est la plus élevée de France et début 19e, la capitale souffre toujours du manque d’hygiène. A Paris, l’égout parfois déborde dans les rues encombrées de détritus divers. On comprend facilement que les épidémies de choléra se succèdent dans la capitale, en 1832, 1849 puis 1884. On boit une eau souvent malsaine car les nappes phréatiques et les puits sont contaminés par les fosses d’aisance, et les eaux usées que l’on rejette dans la rue ou dans la Seine. On ne pointe cependant pas encore clairement à l’époque le rôle de l’eau dans la transmission des maladies.
Mais parmi tous ceux qui ont façonné les égouts de Paris, Eugène Belgrand tient une place à part. Ce polytechnicien et ingénieur des Ponts et chaussés, passionné d’hydrologie, est appelé par le préfet Haussmann pour prendre en charge le service des eaux de Paris en 1854. L’ingénieur met en place des captages d’eau de source qui alimentent Paris à partir de 1865. Ce nouveau réseau, tout comme celui de l’eau non potable destinée à l’arrosage des parcs, des jardins et des rues, transite par les égouts. Son œuvre ne s’arrête pas là : cette eau pure, il faut la distribuer, puis assurer sa récupération une fois qu’elle a servi.
Dès 1833, avant même le début des grands travaux d’Haussmann, les chaussées fendues des rues traditionnelles commencent à faire place aux premières chaussées bombées. Celles-ci sont équipées de deux ruisseaux latéraux, qui recueillent l’eau de nettoyage des rues, déversée deux fois par jour par plus d’un millier de bornes fontaines. En parallèle, cette même année, le premier réseau rationnel d’égouts apparaît sous la ville : il permet de récupérer cette eau de nettoyage ainsi que les eaux de pluies.
Dès 1868 et jusqu’au début du 20e siècle, l’irrigation agricole par les eaux d’égout est pratiquée. Elle permet l’épuration des eaux usées tout en fertilisant la terre . Parallèlement, de plus en plus d’immeubles sont équipés du tout à l’égout : le volume des eaux usées à acheminer vers les champs d’épandage augmente drastiquement tandis que la surface de ces champs d'épandage disponibles diminue rapidement face à l’urbanisation croissante. A ceci s’ajoute un risque sanitaire pointé par les hygiénistes ainsi que la concurrence des engrais chimiques. Résultat : l’épandage sera progressivement abandonné durant du 20e siècle.
Le développement des égouts à Paris depuis le 19e siècle
En 1833, le premier réseau rationnel d’égouts est créé pour recueillir les eaux de pluies et celles du nettoyage des rues, déversées par les bornes fontaines. Les égouts peu à peu permettent à l’eau de circuler sous la ville qui parallèlement se développe et respire : ses déchets sont drainés par le réseau souterrain qui la débarrasse de ses eaux usées, acheminées vers les champs d’épandage pour fertiliser les cultures autour de la capitale.
1865 : des eaux pures captées à la source circulent dans le réseau et sont distribuées dans Paris, ainsi que de l’eau non potable pour arroser les parcs et nettoyer les rues.
En 1867, pendant l’Exposition universelle, le grand public peut visiter les égouts de Paris dans des galeries dont la hauteur a été augmentée pour faciliter le travail des hommes
En 1894, c’est le tout-à-l’égout : les égouts de Paris, réseau unitaire, entraînent désormais les matières solides avec les eaux usées et les eaux de ruissellement. L’irrigation à partir des eaux usées est de plus en plus utilisée, jusqu’en 1909 où elle commencera à décroitre.
Début 20e, alors que les eaux usées transitent avec les eaux pluviales dans la cunette principale, les égouts accueillent aussi les canalisations d’eau potable, d’eau non potable, d’air comprimé… Il y circule même une partie du courrier avec l’envoi de pneumatiques ! Aujourd’hui, le réseau abrite 141 259 km de fibre optique, pour assurer aux Parisiens l’Internet très haut débit.
Le réseau parisien des égouts n'a pas cessé de s'allonger: de 23 km en 1806, il était de 1000 km fin du 19e pour atteindre 2600 km aujourd'hui.
Avant le musée, la visite organisée dans les égouts mêmes
Bien avant la création du Musée, des visites des égouts de Paris sont organisées. Dès 1867, année d'une des Exposition universelle, ces visites rencontrent dès le début un immense succès. Et pour cause : lieu souterrain, caché à tous ceux qui évoluent à la surface de la ville, les égouts de Paris nourrissent inlassablement l’imagination des habitants de la capitale et des artistes.
En 1867 donc, la "promenade" dans les égouts de Paris est guidée par les égoutiers. Elle se déroule en bateau ou en wagon-vanne. C’est une sortie très prisée, qui attire un public varié : s’y pressent têtes couronnées, gens du monde en quête de frissons, sans oublier les ingénieurs en mission d’étude. Tous peuvent découvrir ici la modernité de la capitale de la France et de son fonctionnement souterrain.
Deux mercredis par mois, entre Pâques et octobre, se déroule une des visites les plus courues de Paris, celle des égouts. Elle dure près d’une heure de Châtelet à Madeleine en passant par la Concorde via les collecteurs Sébastopol et Rivoli et celui d’Asnières. Durant la première partie du trajet, les femmes prennent place sur un bateau, les hommes les suivent à pied, ensuite tous s’installent dans un wagon-vanne muni de sièges confortables, poussé par quatre égoutiers en tenue blanche.
En 1906 la traction est désormais électrique. Le trajet s’effectue dans les deux sens et le transbordement se fait au Châtelet. Chaque convoi emporte une centaine de visiteurs, admiratifs devant les galeries spacieuses, illuminées et quasiment sans odeur.
En 1913 l’aspect pédagogique de la visite est développé, grâce à des nombreux panneaux présentant le bassin de dessablement ou la dérivation du collecteur, les eaux de la vanne, les horloges pneumatiques, etc.
Après la seconde guerre, l’entrée de la visite des égouts se situe place de la Concorde : le trajet mène jusqu’à la Madeleine après un rapide parcours dans le collecteur de la rue Royale. Les visites sont désormais organisées le jeudi, deux fois par mois en mai et juin, chaque semaine entre le 1 er juillet et le 15 octobre ainsi que le dernier samedi de chaque mois. Les visiteurs sont admis dans la limite des places disponibles, sans réservation possible, et un droit d’entrée est perçu à la descente.
En 1975 naissance du Musée des égouts
A partir de 1975, un musée raconte l’histoire des égouts de Paris et de ses divers outils et machines. Il est installé dans l’usine Alma, au départ du siphon de l'égout sous la Seine, au cœur d’un site en exploitation. Les visiteurs le parcourent sur 500 mètres, sous la conduite des égoutiers. Réaménagé une première fois en 1989, le musée accueille environ 100 000 visiteurs par an.
A l’été 2018, la Visite publique des égouts ferme ses portes pour une rénovation complète de son parcours. Il est à nouveau ouvert depuis le 23 octobre 2021 entièrement rénové.
Le nouveau musée des égouts de Paris
Le musée est consacré aux égouts de Paris, depuis Hugues Aubriot, prévôt de Paris à l'origine en 1370 du premier égout voûté de Paris rue Montmartre, jusqu'à nos jours, en passant par Eugène Belgrand, ingénieur du 19e siècle à l'origine de l'actuel réseau d'égouts. Le musée aborde aussi le travail des égoutiers de la ville de Paris et l'assainissement de l'eau.
Préparez-vous à une visite sortant de l’ordinaire : vous allez découvrir les égouts en action, et les réalisations industrielles liées à leur fonctionnement.
Voir le plan du musée dans la galerie de photo ci-contre. Des visites guidées gratuites sont aussi proposées (Voir ci-dessous)
- Séquence d’approche qui situe le Musée au travers de premiers indices urbains, indissociables du fleuve et de la capitale. Un bâtiment en surface, transparent, marque l’entrée de ce musée sous terre.
- Puis, après l’immersion dans les galeries par l’ascenseur, un repérage permet aux visiteurs, dès l’accès sous terre, de s’orienter dans le temps et le territoire et de découvrir la ville sous la ville.
- Avant la découverte du site industriel, le public traverse une première section où lui sont délivrées les clés de compréhension indispensables pour appréhender le réseau des égouts parisiens.
- Le visiteur met ensuite ses pas dans ceux de l’égoutier. Dans les galeries en activités, le parcours est organisé en deux grandes boucles : la première où le visiteur découvre le travail de curage et d’entretien primordiaux dans les égouts, la seconde où il prend connaissance des enjeux de la régulation des eaux et de leur traitement au service de l’environnement et de l’écologie.
- De retour dans les galeries muséales, le visiteur retrouve une présentation des grandes étapes de l’histoire de l’assainissement à Paris, qui souligne les enjeux techniques et sociétaux et en fait comprendre l’évolution, jusqu’aux questions environnementales de notre époque moderne devenues incontournables.
- En vis-à-vis, apparaissent les métiers et les hommes qui font vivre les égouts au quotidien. La scénographie met en relief les évolutions de ces métiers qui assurent le confort et la sécurité des habitants et contribuent à protéger le milieu naturel.
- Enfin, la galerie Aubriot devient galerie d’étude, abritant une partie des maquettes de la collection. Celles-ci apparaissent comme illustration du génie technique et témoignage précieux de la culture des égoutiers.
Des visites guidées gratuites sont aussi proposées
- Départ toutes les heures en fonction de l’affluence et de la disponibilité des agents
- Point de rendez-vous au début du circuit de visite.
- Pas de réservation.
- Durée de la visite guidée : environ 45 minutes.
Anecdote: en 1984, un crocodile échappé d'une réserve s'est réfugié dans les égouts parisiens, mais les autorités n'ont pas mis longtemps à le capturer
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