Location
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place d'Iéna, Place d'Iéna, Paris, 75116, France
Access
Place d'Iéna
75116 Paris
- Metro: ligne 9 (Station Iéna)
- Bus: Lignes 32, 63
Address
Place d'Iéna
75116 Paris
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 51′ 53″ | 2° 17′ 38″ |
Degré décimal (GPS) | 48.86476 | 2.29389 |
Full description
La Place d'Iéna est située dans le 16ème arrondissement, dans le quartier Chaillot, à l'intersection des avenues d'Iéna et du Président-Wilson et au débouché de l'avenue Pierre-Ier-de-Serbie et des rues Boissière et de Longchamp.
Origine du nom "Place d'Iéna"
Place d'Iéna porte le nom de la victoire napoléonienne d'Iena du 14 octobre 1806. Mais la place fut créée en 1858 et prend sa dénomination actuelle en 1878.
La statue équestre de George Washington sur la Place d'Iéna
Au centre de la Place d'Iéna se dresse la statue équestre de George Washington en bronze du sculpteur américain Daniel Chester French. Elle a été offerte par un comité de femmes américaines de la haute société et a été inaugurée le 3 juillet 1900.
On peut lire sur le côté du piédestal qui fait face au musée Guimet la dédicace suivante :
« Offert par les femmes des États-Unis d'Amérique en mémoire de l'aide fraternelle donnée par la France à leurs pères pendant la lutte pour l'indépendance. »
George Washington jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance
George Washington né le 22 février 1732 dans la Colonie de Virginie et mort le 14 décembre 1799 dans sa propriété de Mount Vernon (État de Virginie), est un homme d'État américano-français, chef d’État-major de l’Armée continentale pendant la guerre d’indépendance entre 1775 et 1783 et premier président des États-Unis d'Amérique, en fonction de 1789 à 1797.
Considéré comme l'un des Pères fondateurs des États-Unis par les Américains, George Washington a fait l'objet de nombreux hommages depuis la fin du 18e siècle : son nom a été donné à la capitale des États-Unis, à un État du nord-ouest de l'Union, ainsi qu'à de nombreux sites et monuments. Son effigie figure depuis 1932 sur la pièce de 25 cents (quarter) ainsi que sur le billet d'un dollar.
Pendant toute sa vie, il a toujours œuvrer pour la défense de ce qui est devenu le territoire des Etat Unis. Par exemple, au cours de la Guerre de Sept Ans (1756-1763), il a su manœuvrer pour limiter l'influence des français au moment du déclin de celle des britanniques.
Mais comme les autres planteurs de Virginie, il fut frappé par les mesures économiques imposées par Londres et supporta de moins en moins les règles imposées, ainsi que le monopole des marchands anglais. Ce qui conduisit à la guerre d'indépendance.
Il fit partie des sept représentants de Virginie au Second Congrès continental en mai 1775. Tandis que le Congrès se cherchait un chef de guerre à la suite de l'ouverture des hostilités avec la Grande-Bretagne, Washington assistait aux réunions dans son uniforme militaire. Le 15 juin, sur une proposition de John Adams, le Congrès continental le désigna de manière unanime commandant en chef de l’armée continentale créée la veille, charge qu’il devait occuper plus de huit ans.
Le 2 juillet 1775, à Cambridge dans le Massachusetts, il se retrouva à la tête d'une armée mal préparée, hétéroclite, peu nombreuse et faiblement équipée. Il renforça discipline et hygiène des régiments. Il réorganisa le corps des officiers. Il devait faire face à l’armée britannique, les fameuses "tuniques rouges", composée de 12 000 soldats entraînés, ce qui l’amena à ordonner le recrutement de Noirs libres.
En mars 1783, Washington fit obstacle à la conspiration de Newburgh, un complot militaire préparé par des officiers qui menaçaient le Congrès des États-Unis d’instaurer une dictature. Le 2 novembre, Washington prononça un discours d’adieu éloquent devant ses soldats. Le 23 décembre 1783, il démissionna de son commandement en tant que commandant en chef, imitant le général romain Lucius Quinctius Cincinnatus. Pendant cette période, le poste de président des États-Unis n'existait pas en vertu des "Articles de la Confédération", précurseurs de la Constitution.
La retraite de George Washington à Mount Vernon fut de courte durée
Il fut choisi comme délégué de la Virginie puis comme président de la Convention de Philadelphie de 1787, réunie pour réformer les Articles de la Confédération. Il présida à cette occasion la commission de rédaction de la Constitution. Il ne participa pas vraiment aux débats mais intervint pour emporter la ratification de certains États fédérés, dont la Virginie. Une fois la constitution votée, il fut élu le 4 mars 1789 à l’unanimité par le collège électoral comme premier président des États-Unis. Le 30 avril 1789, depuis le Federal Hall National Memorial de New York, ville choisie pour servir de capitale provisoire, il prit officiellement ses fonctions de chef du pouvoir exécutif. En prêtant serment de fidélité sur la Bible, il inaugurait une tradition qui existe encore aujourd'hui, même si elle n'est plus pratiquée le 30 avril mais le 20 janvier après toute élection présidentielle américaine. Washington était alors au sommet de sa popularité.
Au cours de son premier mandat (1789-1793), le président œuvra pour rendre le pouvoir exécutif et l’administration fédérale plus solides. Pour cela, il rassembla autour de lui une équipe d'hommes qui s'étaient illustrés pendant la révolution
Pendant son 2eme mandat, lorsque la guerre éclat entre la France révolutionnaire et la Grande-Bretagne (1793), le président décide de rester neutre (Proclamation de neutralité, 22 avril 1793) en attendant le renforcement du pays. Selon lui, l’entrée des États-Unis dans le conflit aurait été un désastre pour le commerce et les finances.
En septembre 1796, avec l’aide d’Alexander Hamilton, Washington écrivit son discours de fin de mandat qu'il adressa à la nation américaine et dans lequel il avertit des dangers des divisions partisanes. Publié dans un journal de Philadelphie, le document préconisait la neutralité et l’union du pays et annonçait la doctrine Monroe. Sur le plan institutionnel, il appelait au strict respect de la Constitution. Washington quitta la présidence en mars 1797 et fut remplacé par John Adams. Il établissait ainsi la coutume d’un maximum de deux mandats qui devint une règle constitutionnelle par le 22e amendement voté en 1947. C'est sous la présidence de Washington que naquirent le parti fédéraliste et le Parti républicain-démocrate.
Après son second mandat présidentiel, George Washington se retira sur ses terres de Mount Vernon (aujourd'hui un musée). Sa vie et ses actes ont marqué jusqu'à aujourd'hui, les institutions des Etats Unis.
Le 12 décembre 1799, Washington prend froid dans ses vêtements mouillés. Une infection bactérienne de l'épiglotte va lentement l'étouffer sous l'enflure croissante à l'intérieur de sa gorge. Il mourut deux jours plus tard en présence de sa femme, de ses médecins et de son secrétaire personnel Tobias Lear. Il avait alors 67 ans. Il fut enterré à Mount Vernon quatre jours après son décès. Son épouse Martha Washington brûla toute la correspondance du couple sauf trois lettres. Après la mort de George Washington, la jeune nation américaine porta le deuil pendant plusieurs mois..
Les médecins pensent aujourd’hui que le traitement qu’il a subi, une saignée, des incisions au cou et des purges, a entraîné un choc, une asphyxie et une déshydratation. Il est enterré dans le cimetière familial de Mount Vernon.
La Place d'Iéna n'est cependant pas seulement la statue de George Washington. On y trouve:
- Le Palais d'Iéna, dont la rotonde ouvre sur la Place d'Iéna, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 5 juillet 1993. Aujourd'hui il abrite le Conseil Economique, Social et Ecologique (CESE).
- No 1 de Place d'Iéna: immeuble de 1882 La famille d'Alexandre de Marenches, futur directeur des services de renseignement extérieurs français, y loua un appartement pendant son enfance.
- No 3 : immeuble de 1882 également. L’ancien ambassadeur et résistant Augustin Jordan (1910-2004) vécut à cette adresse. Une plaque y est apposée en sa mémoire.
- No 5 de Place d'Iéna mais à l’abri des regards, masqué par l’immeuble bordant la place, se trouve un hôtel particulier de 1 800 m2 construit et habité en son temps par Gustave Eiffel puis par les princes Léon(1907), Constantin (1917) puis Dominique Radziwill (1925). En 1919, l’ambassade des États-Unis, auparavant au 14, avenue d'Eylau, est transférée à cette adresse. En 1922, l’hôtel particulier est racheté par l’ambassadeur lui-même. En 1976, le film français L'Aile ou la Cuisse y est en partie tourné, de même qu’un épisode de la série Chapeau melon et bottes de cuir en 1977. Dans les années 1990-2000, l’hôtel particulier est la résidence parisienne de l'homme politique libanais Rafiq Hariri, mort assassiné à Beyrouth en 2005. En 2001, venu rendre visite à Hariri, le diplomate Boutros Boutros-Ghali en donne la description suivante : "On croirait le palais d’un prince saoudien... Deux lions empaillés trônent dans le hall d’entrée".
- No 6 : musée national des Arts asiatiques-Guimet, inauguré en 1889.
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