La maison de Dalida se situe au 11 bis rue d'Orchamps, sur la Butte Montmartre, à Paris. Paisible, cette rue qui rappelle la campagne et la liberté. Ce que Dalida essayait de retrouver en plein Paris. Dans une interview télévisée en 1975, elle déclare "J’ai toujours aimé Montmartre, j’ai trouvé que c’était tellement paisible et calme que j’ai tout de suite acheté cette maison lorsque je l’ai vue », raconte-t-elle, avant de préciser que le quartier évoque pour elle la campagne en plein cœur de Paris.
La maison de Dalida de mai 1962 jusqu'à sa mort le 3 mai 1987
Au mois de mai 1962 ses envies d’espaces et de liberté la mènent à venir s’installer à Montmartre en achetant cet hotel particulier de style 1900 abrité derrière les hauts murs : le château de la Belle au Bois Dormant.
L'écrivain Céline habitera cette maison à partir de 1929 pour habiter ensuite tout près, rue Girardon. C'est un Comte qui rachètera cette maison. Au décès de son épouse en 1961 la maison sera mise en vente. Dalida et Jean Paul Belmondo sont très intéressés mais c'est Dalida qui remportera la vente.
Après la mort de Dalida, l'hotel particulier a été vendue et découpé en plusieurs appartements haut de gamme. En effet, l’un des logements doté d’une surface de 100m² s’est vendu à pas moins de 2,3 millions d’euros !
Notez qu’il est toujours possible de contempler cette demeure de l’extérieur,
L'emplacement idéal pour vivre sur la Butte Montmartre
A deux pas de la place du Tertre, sur les hauteurs de Montmartre, la rue d'Orchamps débouche vers le haut de la rue Lepic, en face du Moulin de la Galette. Les touristes ne s'y aventurent guère. Une oasis de calme au milieu de la ville. De la maison, on voit tout Paris. Sur le ciel se découpent les ailes du Moulin-Rouge.
La maison a trois étages et un très joli balcon qui regarde vers le sud de Paris. De là-haut, Dalida avait une vue sur la Madeleine, sur l'Hôtel des Invalides et, plus loin, sur la Tour Eiffel.
La vie dans la maison de Montmartre de Dalida
Dalida est arrivée dans cette maison en mai 1962. Après le festival de Cannes, juste un an plus tôt, qui a provoqué sa séparation avec Lucien Morisse, a qui elle a laissé l'appartement de la rue d'Ankara. Pour quelques mois, elle est allé vivre auprès de sa mère et de ses frères, dans un duplex qu'elle avait acheté pour eux, dans le quinzième arrondissement. Juste le temps de dénicher, à Montmartre, cette maison de rêves.
Entres ses tournées en France et à l'Etranger, les proches de Dalida se souviennent des dimanches après-midi, rue d'Orchampt, où on joue aux cartes (le rami - Dalida détestait perdre). On se partage les mille et un potins du show-business ... et aussi d'immenses salades.
Une attraction pour ses fans déjà avant sa mort
La maison est déjà une attraction du vivant de la chanteuse. certains fans y passaient des heures à guetter ses sorties. Ariane Ravier, dans son livre Dalida passionnément (éditions Favre), raconte une anecdote à ce sujet. La scène se déroule dans le bureau d'Orlando, le frère de Dalida : "La voilà qui déboule hors d'elle : "J'en ai marre ! Je vais appeler la police ! Ça ne va pas traîner !" Elle hurlait, rouge comme une cerise... Bruno parvient à la calmer, imaginant le scandale : la police, rue d'Orchampt ! "Mais laisse tomber. Ignore-les" "Je ne peux plus supporter ça. Je suis malade, je veux aller voir le médecin et il faut que je me maquille, que je m'empoisonne la vie parce que je sais qu'ils seront là. J'en peux plus. Je veux être tranquille."
Mais elle savait aussi ce qu'elle devait à ses fans. En avril 1986, un jeune fan participe même à un déjeuner avec Dalida dans sa maison, en compagnie d’une vingtaine d'autres. « Elle était loin de la star à paillettes, se souvient-il. Elle était très naturelle et joviale. Elle nous a reçus en blue-jeans et sans maquillage, et elle a pris le temps de parler avec chacun d’entre nous». Les années passent, mais il n’a rien oublié de son idole : « Je vis à travers elle. Elle m’apporte de la bonne humeur tous les jours ! ».
Elle adorait aussi son quartier. Dalida avait ses habitudes au Moulin de la Galette à 50 m de chez elle, où elle s’attablait toujours près de la fenêtre à la table numéro trois.
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