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L'École militaire se visite uniquement lors des Journées européennes du patrimoine, le troisième week-end de septembre. Les visites sont gratuites. Le reste du temps, l'École militaire ne peut pas être visitée.

Access
  • Métro - Ligne 8 - Station École Militaire
  • RER - Ligne C - Station Champ de Mars - Tour Eiffel
  • Bus - 28, 69, 82, 92
Address

École Militaire

21 place Joffre
75007 Paris

Coordinates Latitude Longitude
Sexagesimal (°, ', ") 48° 51′ 09″ N 2° 18′ 13″ E
Degré décimal (GPS) 48.851549 2.301948
Full description

L'Ecole militaire de Paris impose son impressionnante façade, au bout du parc du Champ-de-Mars, dans le 7e arrondissement de Paris. Construite à partir de 1751 sous le règne de Louis XV (1710-1774), elle regroupe aujourd'hui les organismes d'enseignement militaire supérieur. Il ne se visite qu'une fois par an, le 3e week-end de septembre, à l'occasion des Journées du patrimoine.

Sur l'une des plus belles perspectives de Paris

L'Ecole militaire est située sur l'axe Trocadéro-Breteuil, qui part du Palais de Chaillot, traverse le pont d'Iéna et le Champ-de-Mars pour aboutir à la place de Breteuil. Entourée de la Tour Eiffel et du siège de l'UNESCO, l'école, chef-d'œuvre de l'architecture classique du XVIIIe siècle, s'impose au cœur de la capitale. Et son histoire est comme le symbole du lien Armée-Nation.

L'Ecole militaire à l'extrémité du parc du Champ-de-Mars

L'Ecole militaire est un établissement d'enseignement militaire supérieur fondé en 1750 par le roi Louis XV et toujours en activité. C'est aussi l'ensemble des bâtiments construits pour l'accueillir. Son architecte était Ange-Jacques Gabriel. Il ferme la perspective sud-est du Champ-de-Mars, où se tenait la revue annuelle des troupes le 14 juillet, déplacée ensuite aux Champs-Élysées. Il est classé monument historique depuis 1990.

L'École militaire supérieure de Paris et l'élève Napoléon Bonaparte

Par l'édit de janvier 1751, le roi Louis XV fonde l'institution pour l'éducation de cinq cents jeunes nobles nés sans fortune. À l'issue de leur scolarité (dans d'autres écoles militaires de province), l'admission à l'École royale militaire de Paris se fait par un concours national.

Napoléon Bonaparte et futur Napoléon 1er est d'abord élève à l'école militaire de Brienne 1779-1784 (entre 10 et 15 ans) puis, sur concours, à l'école militaire de Paris (1784-1785).
Il s'y distingue en mathématiques, pas du tout en langues vivantes, d'ailleurs pas très bon en français. Il avait un fort accent corse qu'il n'a jamais perdu. Le 24 février 1785, son père Charles Bonaparte meurt d'un cancer de l'estomac dans d'atroces souffrances. En septembre, il passe l'examen de sortie de l'école, interrogé par le mathématicien Pierre-Simon de Laplace, il est jugé apte à être affecté dans un régiment de marine, mais la mère de Napoléon s'y oppose, et il est finalement intégré dans un régiment d'artillerie.
Il reçoit son ordre d'affectation, en tant que sous-lieutenant, au régiment d'artillerie de La Fère, alors en garnison à Valence, qu'il rejoint le 3 novembre 1785, à l'âge de 16 ans. C'est deux ans avant la fermeture de l'École militaire de Paris. C'est aussi le point de départ de sa carrière militaire.

Les débuts chaotiques de l'Ecole militaire de Paris

Mais comme c'est souvent le cas, le financement devient de plus en plus préoccupant. En 1760, le roi a déjà décidé de répartir l'institution entre l'École militaire de Paris et le Collège royal de la Flèche (à 200 km au sud-ouest de Paris), ce qui rend caduc le grand projet initial. Cependant, le 5 juillet 1768, le Roi vient poser la première pierre de la chapelle Saint Louis de l'Ecole et en 1780, les travaux de l'Ecole Militaire sont achevés.

Mais sept ans après son achèvement, le 9 octobre 1787, l'École militaire de Paris est fermée. Le transfert de l'Hôtel-Dieu est envisagé. Finalement, le déménagement n'a pas lieu. Les bâtiments sont alors laissés à l'abandon et pillés pendant la Révolution (1789). Le bâtiment connaît des années mouvementées au cours desquelles il sert de dépôt, puis de caserne, notamment pour la Garde impériale de Napoléon, sous les noms de Caserne de l'Ecole militaire, Caserne impériale, Caserne des Grenadiers.

La renaissance de l'Ecole de Guerre

Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que l'École militaire revient à sa vocation première : l'enseignement. En 1878, l'École supérieure de guerre est ouverte dans ses murs. Puis, en 1911, le Centre des hautes études militaires est créé. Depuis, il continue à former des officiers.

L'Ecole militaire supérieure aujourd'hui et la sélection des élèves

Les élèves n'entrent pas directement à l'Ecole supérieure militaire de Paris. Les 150 à 200 officiers supérieurs la rejoignent chaque année au terme d'un processus particulièrement sélectif. Tous ont assumé avec succès des responsabilités opérationnelles et de commandement dans leur armée d'origine au cours de la première partie de leur carrière. Ils sont rejoints par 80 à 100 stagiaires étrangers, qui représentent environ un tiers de la promotion.

L'Ecole Militaire de Paris ou les organismes d'enseignement militaire supérieur français

L'Ecole militaire regroupe : le Centre des hautes études militaires (CHEM), l'Ecole de guerre, l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (IRSEM), et le Centre de doctrine et d'enseignement du commandement de l'armée de terre (CDEC) comprenant sur place l'Ecole de guerre - Terre (EDG-T), l'Enseignement militaire supérieur scientifique et technique (EMSST) et l'Ecole supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM).

Le site de l'Académie abrite également deux instituts nationaux, l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), ainsi que le Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégiques (CSRFS).

Depuis son inauguration en 2009, le Centre de documentation de l'École militaire (CDEM) est également installé dans ce bâtiment, qui a la particularité d'avoir une entrée autonome sur l'avenue de Suffren.

Le bâtiment abrite également plusieurs services de l'administration centrale du ministère de la Défense, dont la Délégation à l'information et à la communication de défense (DICoD), le Secrétariat général du Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM), ainsi que le groupement de soutien de la base de défense de l'École militaire de Paris, en charge du soutien logistique de l'ensemble du site. Au total, ce sont 55 organismes qui regroupent 3 000 personnes.

Architecture et distribution de l'École militaire

La façade du pavillon central

Au-dessus des trophées qui encadrent les armoiries de Louis XV : à gauche, on peut voir la "Victoire", représentée sous les traits de Louis XV vêtu à l'antique, et la "France" symbolisée par une femme drapée à l'antique. A droite, on peut observer la "Paix", avec à ses pieds un coq vigilant, à côté de la "Force", incarnée par Hercule : ces statues sont l'œuvre de Louis-Philippe Mouchy. Les deux bas-reliefs "Temps" et "Astronomie" qui encadrent l'horloge sont de Jean-Pierre Pigalle.

Le château et la cour d'honneur

La partie centrale de l'École militaire est appelée "le Château". Elle se distingue par sa coupole quadrangulaire inspirée de l'architecture du Louvre.

De la Révolution à la Commune de 1871

Théâtre de l'histoire, l'École garde dans ses murs les traces discrètes des événements historiques.

Salon dit "des Maréchaux". Il devint le bureau de Bonaparte, qui y installa son quartier général en 1795, après y avoir été élève dix ans plus tôt.

On y trouve également une balle, dans le miroir, tirée par les troupes du général Douay, lorsqu'elles reprirent l'école aux Fédérés lors de la Commune en 1871.

En 1895, la cour Morland est le théâtre de la dégradation militaire du capitaine Dreyfus, alors accusé de trahison. Il sera réhabilité au tribunal Desjardins le 13 juillet 1906.

Deux siècles de service

A l'extérieur, dans la cour d'honneur, on peut admirer une horloge réalisée par Jean-André Lepaute, encadrée par une jeune femme aux seins nus indiquant l'heure, que la tradition rapproche de Madame de Pompadour, et une vieille femme aux pieds nus tenant un livre, qui symboliserait l'Etude. Aujourd'hui encore, l'entretien est assuré par la société Lepaute, 235 ans après l'installation de l'horloge.

La chapelle Saint-Louis de l'Ecole militaire.

En l'honneur de Saint Louis, patron des armées. Elle fut saccagée à la Révolution et longtemps inutilisée, sauf comme magasin d'habillement militaire et comme salle de bal pour le deuxième anniversaire du sacre de Napoléon. La chapelle a été restaurée en 1952. Enfin, la chapelle abrite dans son sous-sol un étonnant trésor : une crypte contenant les restes dans un cercueil de chêne de Pâris Duverney, fondateur de l'École militaire et secrétaire aux finances de Louis XV.

La bibliothèque

La bibliothèque patrimoniale de l'Ecole militaire de Paris est située dans "le Château". Dans la salle de lecture, on remarque des boiseries et plafonds sculptés longtemps attribués au Flamand Jacob Verbeeckt, des tableaux de Pierre-François Cozette, des cheminées en marbre de style Louis XVI. L'un des miroirs d'époque présente deux impacts de balles datant des combats du 25 août 1944, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

 

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