Location
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place des Abbesses, Place des Abbesses, Paris, 75018, France
Access
Place des Abbesses
75018 Paris
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Métro - Abbesses
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Bus - 30, 54
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Funiculaire de Montmartre.
Address
Place des Abbesses
75018 Paris
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 53′ 04″ N | 2° 20′ 19″ E |
Degré décimal (GPS) | 48.88439 | 2.33857 |
Full description
La Place des Abbesses est située au pied de la butte Montmartre, dans le du 18e arrondissement de Paris, quartier de Clignancourt. Cette charmante place est aussi un point marquant du métro parisien : c'est la station la plus profonde de Paris et son entrée est surmontée de l'un des rare édicule Guimard encore "en activité".
Origine du nom Place des Abbesses
Dans les 9e et 18e arrondissements actuels, certaines rues portent encore le nom des plus célèbres Abbesses, comme Marguerite de Rochechouart, Louise-Emilie de la Tour d'Auvergne, Marie-Eléonore de Bellefond et Catherine de La Rochefoucauld. C'est en effet dans ce quartier que se trouvait l'abbaye de Montmartre fondée par le roi Louis le Gros en 1134, à la demande de son épouse Adélaïde de Savoie.
L'Abbaye de Montmartre
L'entrée de l'abbaye se trouvait à l'est de la Place des Abbesses. L'église était située à l'emplacement de la rue Yvonne-le-Tac, au croisement avec la rue des Martyrs. Les bâtiments conventuels se trouvaient au nord à l'emplacement de la rue des Martyrs et du croisement avec la rue La Vieuville. Les jardins de l'abbaye s'étendaient jusqu'à l'actuel marché Saint-Pierre à l'est. Il s'agissait d'une abbaye importante comme l'étaient aussi les Mères Abbesses.
Elle fut dotée à sa création de terres agricoles dans les environs, d'un hameau, de vestiges paléochrétiens, de l'église Saint-Pierre de Montmartre, au sommet de la Butte, d'une antique nécropole à mi-pente de la butte et d’une petite chapelle consacrée au martyre de Saint-Denis, le Sanctum Martyrium. Ses bâtiments formaient avec les jardins et les vignobles un ensemble de 13 hectares.
Composée d'une abbesse, Dame du lieu, et d'environ 55 religieuses, y compris les sœurs converses, elle jouissait de 30 000 livres de rente, cette seigneurie avait haute, moyenne et basse Justice. La prison de l'abbaye était située dans la rue de la Heaumerie et dans le cul-de-sac nommé For-aux-Dames. Les religieuses y avaient leur auditoire et leur prison, laquelle était légale.
La destruction de l'Abbaye
Mais la Révolution est aussi passée par là. L'abbaye est fermée en 1790, vendue en 1794 et démolie, sauf l'église (Saint-Pierre-de- Montmartre).
Tout au long de son histoire, entre 1134 et 1790, il y eu 46 Mères Abbesse. La dernière est restée Mère Abbesse 30 ans de 1760 à 1790. Il s'agissait de Marie-Louise de Montmorency-Laval (1723-1794). Elle fut expulsée de son abbaye avec les autres religieuses le 19 août 1792 et condamnée à mort le 24 juillet 1794 en tant qu'« une des plus cruelles ennemies du peuple […] prévenue d'avoir entretenu des intelligences avec les conspirateurs d'outre-Rhin ». Paralysée, sourde et aveugle, elle fut condamnée à mort par l'accusateur public du Tribunal révolutionnaire Fouquier-Tinville et guillotinée le 8 thermidor An II (26 juillet 1794).
Ce qui reste de l'Abbaye, en plus de l'église Saint-Pierre-de- Montmartre, située sur la Butte, est la cloche de la Chapelle des Martyrs. Cette cloche surmontait la chapelle de "l’abbaye d’en bas", soit le Sanctum Martyrium (ou Chapelle des Martyrs, aujourd'hui disparue). Elle date de 1623. Elle fut commandée par l’abbesse Mère Marie de Beauvilliers , puis achetée récemment par la Société du Vieux Montmartre. Aujourd'hui elle peut être vue dans le chœur de l’église Saint-Pierre de Montmartre où elle a été déposée.
Après que les différent bâtiments de l'Abbaye furent démontés en 1794, les carriers défoncèrent le sol pour en extraire le gypse.
La ligne 12 du metro et la station Abbesses
La station Abbesses est la plus profonde du metro parisien (mais pas du RER). Deux ascenseurs sont à disposition, mais le promeneur courageux qui remonte par les escaliers peut aussi admirer la fresque peinte. La station Abbesses est sur la ligne 12. Elle est en correspondance à l'extérieur au niveau de la rue, avec la ligne 40 du bus RATP (qui desserre le haut de la Butte Montmartre).
La station est ouverte le 30 janvier 1913, soit trois mois après le prolongement de la ligne jusqu'à la station Jules Joffrin. Le nom de la station vient évidemment de la Place des Abbesses, qui fait référence aux dirigeantes de l'abbaye des Dames de Montmartre, Plusieurs ont laissé leur nom à des rues dans le 9e et dans le 18e arrondissement.
La station Abbesses se trouve entre les stations Pigalle et Lamarck - Caulaincourt. Elle a été creusée en souterrain, sous les immeubles de la butte Montmartre avec une forte rampe de 4 %. En raison du dénivelé en surface, les quais de la station sont situés à 36 m sous la surface, ce qui en fait la plus profonde station du réseau metropolitain de la RATP.
La station dispose d'un unique accès situé Place des Abbesses, face au 2, rue La Vieuville. Elle a conservé ses décorations d'origine sur les murs d'échiffe(Murs de soutien du moment de la construction). L'entrée est ornée d'un édicule Guimard qui provient de la station Hôtel de Ville. Il fut déplacé en 1974 à la station Abbesses bien que la société de métro Nord-Sud qui exploitait à l'époque cette station, n'utilisait pas ce genre d'édicule. Il a été inscrit monument historique par l'arrêté du 29 mai 1978. Deux escaliers en colimaçon ont été rénovés en proposant des vues et des fresques ayant plus ou moins rapport avec Montmartre.
L'édicule Guimard, de style Art Nouveau, controversé, connu du monde entier
Les édicules ont été construits entre 1900 et 1913, suite à un concours semble-t-il truqué. Finalement l'édicule Guimard s'impose "hors concours" dans la controverse et se termine finalement par une dispute entre Guimard et son client, la CMP (Compagnie du Chemin de fer Métropolitain de Paris).
Jusqu'aux années 1960-1970, certains "entourages Guimard" sont démontés et surtout, la majorité de ses édicules sont laissés à l'abandon et/ou détruits. Mais au tournant des années 1960, certains démontages débouchent sur des prêts et des dons à des musées publics ou institutions privées français et étrangers : le Museum of Modern Art de New York reçoit par exemple le portique du métro Raspail et le Musée national d'Art moderne de Paris l'entourage de la station Montparnasse. L'ensemble du parc des édicules Guimard encore en place est progressivement protégé puis restauré, éventuellement stocké. Mais ce n'est que le 29 mai 1978, sous le ministère de Michel d'Ornano, que les 86 ouvrages alors recensés sur les 167 créés par Guimard sont protégés au titre des monuments historiques, inscription renouvelée le 12 février 2016 lorsqu'est ajouté l'entourage de la place de la Nation oublié précédemment.
Une dizaine d'édicules Guimard sont exposés dans des musées par le monde. Un sert d'entrée à la Station Van Buren Street à Chicago sur le réseau de trains de banlieue Metra.
Hector Guimard s'est marié en 1909 à l'artiste peintre Adeline Oppenheim. Il meurt à New York en 1942.
La Place des Abbesses et "Notre-Dame-des-Briques"
Lorsque le voyageur du metro arrive sur la place, il voit la bouche de métro avec son édicule d'Herto Guimard, le manège pour enfants, des réverbères en fonte et la fontaine Wallace.
En face, côté sud-ouest de la place, au 19, rue des Abbesses l’église Saint-Jean l’Évangéliste, surnommée "Notre-Dame-des-Briques" depuis 1904. Elle est un mélange d'influences byzantine et Art nouveau. De part et d’autre, rues des Abbesses, Durantin, de la Vieuville, Yvonne-le-Tac… alternent des boutiques tendance et des terrasses de cafés où il fait bon se reposer.
A une courte distance, dans le square Jéhan-Rictus créé en 1936, un mur en lave émaillée par Frédéric Baron et Claire Kito. Les "Je t’aime" se déclare en 311 langues.
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