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  • place de la Bastille, Place de la Bastille, Paris, 75012, France

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Colonne de Juillet, Place de la Bastille, 75004, Paris

Coordinates Latitude Longitude
Sexagesimal (°, ', ") 48° 51′ 11″ N 2° 22′ 09″ E
Degré décimal (GPS) 48.85313 2.36912

48° 51′ 11″ N, 2° 22′ 09″ E

Full description

La colonne de la Bastille et la Révolution de juillet 1830

La colonne de la Bastille fait suite à la deuxième révolution de juillet 1830, la première étant la "Révolution de 1789".
Charles X (frère de Louis XVI et Louis XVIII) tente de rétablir un régime autoritaire, en freinant l'ardeur des députés libéraux avec ses "ordonnances de Saint-Cloud" du 25 juillet 1830.

En réponse, les Parisiens se soulèvent lors de batailles qui durent trois jours, appelées "les Trois Glorieuses" (27, 28 et 29 juillet 1830). Charles X et la famille royale fuient alors Paris. Après un incroyable périple à travers la Normandie, le roi et sa famille, escortés de quelque 1 500 fidèles, embarquent le 16 août 1830 au port militaire de Cherbourg sur le "Great Britain", commandé par le capitaine Dumont d'Urville. Ils vont s'exiler au Royaume Uni. C'est le début de la "Monarchie de Juillet".

Les députés libéraux, majoritairement monarchistes, prennent en main la révolution populaire. Ils optent finalement pour une monarchie constitutionnelle plus libérale à l'aide d'un changement de dynastie. La Maison d'Orléans, branche cadette de la Maison de Bourbon (Charles X) succède à la branche aînée. Le duc d'Orléans est proclamé "roi des Français" et non plus "roi de France", sous le nom de Louis-Philippe 1er.

Construction de la colonne de Juillet (1835-1840)

La colonne de Juillet n'a été classée monument historique qu'en 1995.

Mais avant cela, en 1793, la "Fontaine de la Régénération" est installée sur l'emplacement de la prison de la Bastille démolie, pour commémorer la prise du palais des Tuileries le 10 août 1792. En 1794, la guillotine y est également installée et fait 75 victimes en seulement 3 jours (les riverains n'apprécient pas et la guillotine est transférée sur la "Place du Trône-Renversé", l'actuelle Place de la Nation).

Plus tard, Napoléon 1er voulut y installer un énorme éléphant de bronze avec une fontaine alimentée par le canal Saint-Martin qui passe juste en dessous. Il fit poser la première pierre du socle en 1808. Le projet fut abandonné par manque d'argent et la maquette en plâtre à l'échelle 1 tomba peu à peu en ruine.

Un an après la révolution de juillet (1830), le roi Louis-Philippe pose la première pierre du nouveau projet le 27 juillet 1831. La construction dura de 1835 à 1840.

Les fondations de la colonne et les parties souterraines

Le canal Saint-Martin coule sous la colonne de Juillet. Les fondations qui soutiennent le monument ont été construites à cheval sur la voie d'eau.

De part et d'autre du canal, deux cryptes se déploient en demi-cercle. C'est là que furent déposés les restes des sept cents victimes des révolutions de juillet 1830 et de février 1848.

Le socle qui supporte la colonne est la partie la plus ancienne du monument : il date du Premier Empire et a été conçu pour supporter la fontaine à éléphants voulue par Napoléon 1er. Cette maçonnerie a été conservée lors de la construction de la colonne dans les années 1830.

Le socle est composé d'une base circulaire en marbre rouge, sur laquelle repose une seconde base carrée décorée de 24 médaillons et une troisième base décorée de têtes de lion.

Une mosaïque et un pavage décorent les deux terrasses. Leurs élégants motifs géométriques ne sont pas visibles depuis le sol mais depuis la terrasse de l'Opéra toute proche.

La "colonne de Juillet" ou colonne de la "Place de la Bastille".

Elle est faite de bronze. Elle pèse 179.500 kilogrammes. La partie métallique est constituée d'un piédestal cubique qui supporte un fût de 23 mètres de haut, couronné par un chapiteau composite. Il faut 240 marches pour atteindre le sommet. Sa hauteur est de 51 m.

Le piédestal en bronze est décoré d'un relief représentant un lion et quatre coqs. Un poème de Victor Hugo, écrit pour la Colonne, complète cet ensemble.

Le fût de la colonne contient trois registres d'inscriptions : on y trouve les noms des 504 victimes des Trois Glorieuses de juillet 1830, gravés dans le bronze et dorés à la feuille d'or.

L'intérieur de la colonne est creux : un étroit escalier de 240 marches mène au sommet. Entièrement coulé en bronze et en très bon état de conservation, cet escalier est une véritable prouesse technique.

Génie ailé du sommet

Cette statue dorée au sommet qui semble petite fait presque quatre mètres de haut ! Elle est l'œuvre du sculpteur Auguste Dumont. Pour admirer ses qualités esthétiques, il faut se rendre au Musée du Louvre. Une réplique réduite de moitié y est exposée.

Le génie ailé symbolise la Liberté, brandissant une torche et une chaîne brisée. Habituellement, la Liberté, dans la symbolique républicaine, est représentée par des traits féminins. Par exemple le célèbre tableau de Delacroix, "La Liberté guidant le peuple". Mais ici, l'ordonnateur est une nouvelle monarchie et a voulu rompre avec l'esprit républicain.

L'inauguration de la colonne de la Bastille en 1840

La loi du 26 juillet 1839 consacre la colonne comme monument funéraire pour les victimes de la révolution de 1830. Son inauguration coïncide également avec la célébration du 10e anniversaire de la "Révolution des Trois Glorieuses".

Le 28 juillet 1840, le gouvernement français a donc célébré en grande pompe le transfert des corps des 504 révolutionnaires de 1830. Ils étaient enterrés depuis 10 ans près du Louvre, dans le "Jardin de l'Infante".

Mais à côté d'eux étaient également enterrées des momies ramenées d'Egypte lors de l'expédition de Napoléon, que le Louvre avait du mal à conserver. Dans la précipitation du transfert de 1840, les momies (ou une momie ?) furent également déplacées sous la colonne de Juillet en même temps que les révolutionnaires de 1830 - et s'y trouvent toujours.

La 3e Révolution de 1848 et les révoltes du 22 au 26 juin 1848

Le roi Louis-Philippe 1er est à son tour chassé du trône en février 1848 et prend la fuite. Cette révolution a fait officiellement 500 à 600 victimes. 196 d'entre elles de la révolution de 1848 ont été ajoutées dans l'un des 2 caveaux sous la colonne de la Bastille.

Le paradoxe est que les restes des victimes de la révolution de 1848 qui a renversé Louis-Philippe en 1848 ont été ajoutés aux morts de la Révolution de 1830 ("Les 3 glorieuses"). Ceux qui ont combattu pour renverser Louis-Philippe ont été célébrés pour lui avoir donné le pouvoir du trône !

Sous la colonne, il y a deux cryptes :

D'un côté, la tombe des 503 ou 504 citoyens " qui se sont armés et ont combattu pour la défense des libertés publiques " en 1830, comme indiqué sur la dalle.
De l'autre, les 196 à 200 corps "tombés pour le rétablissement d'une république démocratique et sociale, les 22, 23 et 24 février 1848".

La colonne de la place de la Bastille n'est pas seulement un beau monument : c'est aussi un cimetière !

Ces deux tombes ont été reconstruites après la grande crue de la Seine de 1910, qui a inondé la crypte.

Note pour éviter tout malentendu
Ce que l'on appelle "la Révolution de 1848" (qui a eu lieu en février) était dirigée contre le roi Louis-Philippe. Mais ce dont on parle peu, c'est l'autre émeute du 22 au 26 juin 1848, rien qu'à Paris.
Suite à la menace de fermeture des ateliers nationaux destinés à faire face au chômage, elle conduit à la levée de barricades. La répression (par l'Assemblée nationale de la nouvelle 2e République, contre les ouvriers révoltés) s'effectue dans le sang sous les ordres du général Cavaignac. Les forces gouvernementales perdent environ 1 600 hommes, dont un millier de soldats et de gardes nationaux. Le nombre d'insurgés tués au cours des combats est estimé entre 3 000 et 5 000, auxquels il faut ajouter environ 1 500 fusillés sans jugement. Il y a eu environ 25 000 arrestations et 11 000 condamnations à la prison ou à la déportation en Algérie.
Ces 4 jours d'émeutes ont donc été beaucoup plus meurtriers que la Révolution de février de la même année, dite "3ème Révolution" ou Révolution de 1848. Aucune des victimes de cette émeute n'a été enterrée sous la colonne de Juillet.

 

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