Location
-
28 Place Du Panthéon, 75005 Paris, France
Open hours
Horaires d'ouverture
- Du 1er octobre au 31 mars : tous les jours, 10h-18h.
- Du 1er avril au 30 juin : tous les jours, 10h-18h30.
Ouverture exceptionnelle
- Pâques
- Lundi de Pâques
- Ascension
- 8 mai
- Pentecôte
- lundi de Pentecôte
- 14 juillet
- 15 août
- 1er novembre
- 11 novembre
Access
Panthéon
28 Place du Panthéon
75005 Paris
- Métro - stations de métro Cardinal Lemoine et Place Monge.
- RER - ligne B - station : Luxembourg
- Bus : 21 24 27 38 75 84 89.
- Offre adaptée aux personnes en situation de handicap
Address
Panthéon
28 place du Panthéon
75005 Paris
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 50′ 46″ N | 2° 20′ 46″ E |
Degré décimal (GPS) | 48.846333 | 2.344658 |
Reservation
Tarifs et modalités
Visite libre : Plein tarif, 11€50 ; Supplément de 3€50 pour les parties hautes (avril à octobre)
Visite de groupe : Tarif groupe, 9€.
Gratuit
- Entrée libre le 1er dimanche du mois, du 1er novembre au 31 mars.
- Gratuit pour les -26 ans ressortissants de l'Union européenne ou résidents réguliers sur le territoire de l’Union européenne, les enseignants du 1er et 2nd degré.
- Gratuit pour les visiteurs en situation de handicap et leur accompagnateur, demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minima sociaux.
- Gratuit jeunes et enfants -18 ans
Full description
Le Panthéon de Paris s'inspire du Panthéon de Rome. A cette époque, il semble avoir été un culte à la famille impériale et à plusieurs dieux, ce qui lui aurait donné le nom de « Panthéon ». Ce nom vient du grec pántheion (πάνθειον), signifiant « de tous les dieux ». A partir du xvie siècle, ce Panthéon de Rome a été réemployé comme tombeau pour les hommes illustres.
La localisation exceptionnelle du Panthéon de Paris
Le Panthéon est un monument de style néo-classique situé dans le 5e arrondissement de Paris. Au cœur du Quartier latin, sur la montagne Sainte-Geneviève, il est au centre de la place du Panthéon et entouré notamment de la mairie du 5e arrondissement, du lycée Henri-IV, de l'église Saint-Étienne-du-Mont, de la bibliothèque Sainte-Geneviève et de la faculté de droit. La rue Soufflot lui dessine une perspective jusqu'au jardin du Luxembourg.
Le Panthéon se trouve donc à quelques centaines de mètres de la Sorbonne, du Palais, musée et jardins du Luxembourg.
Le Panthéon : d'abord une église pour Louis XV
En 1744, alors qu'il se trouve à Metz souffrant d’une grave maladie, Louis XV fait le vœu, s’il survit, de faire ériger une église dédiée à sainte Geneviève. Rétabli, et de retour à Paris, il charge le marquis de Marigny, directeur général des bâtiments, d'édifier le monument en lieu et place de l’ancienne abbaye Sainte-Geneviève, alors en ruine. En 1755, le marquis de Marigny confie la responsabilité des plans à l’architecte Jacques-Germain Soufflot, qui avait envoyé de Rome, un projet adopté par acclamation.
En créant une architecture religieuse exemplaire, Soufflot répondait au vœu de Louis XV de glorifier dignement la monarchie en la personne de sainte Geneviève, patronne de Paris, à laquelle était dédié l’édifice.
La construction du Panthéon inspirée du Panthéon de Rome
L'architecture reprend notamment la façade du Panthéon de Rome, construit au 1er siècle av. J.-C., surmontée d'un dôme qui s'inspire du Tempietto de l'église San Pietro in Montorio.
Le 6 septembre 1764, Louis XV vint poser la première pierre. La construction avança avec régularité puisqu'en 1769, les murs étaient élevés et en 1776, les voûtes terminées.
Mais le projet fut très contesté. L'audace du projet, mais aussi, il est vrai, des tassements dans les maçonneries dus à une mauvaise exécution, alimentèrent libelles et mémoires explicatifs. La polémique fut très vive. Le sculpteur Guillaume II Coustou réalisa le fronton.
La Révolution de 1789 : le temple de la Nation française.
C'est à la mort de Mirabeau, le 2 avril 1791, que l'on songe à réunir les tombes des grands hommes de France dans un endroit qui leur soit dédié, à l'image de l'abbaye de Westminster en Angleterre ou de l'église Saint-Étienne-du-Mont dans le passé en France. L’Assemblée nationale décide, par un décret du 4 avril 1791, que le bâtiment servira de nécropole aux personnalités exceptionnelles qui contribuent à la grandeur de la France.
Le 4 avril 1791, l'Assemblée constituante transforme l'église Sainte-Geneviève en « Panthéon des grands hommes ».
Elle charge Quatremère de Quincy d'adapter les lieux à cette nouvelle fonction. Intérieurement, il obture 38 des 42 fenêtres, modifiant ainsi profondément la circulation de la lumière à l'intérieur du bâtiment. Alors que le projet initial était de faire entrer le plus de lumière possible, l'obturation des ouvertures plonge maintenant la base du lieu dans une semi-pénombre.
Entre 1796 et 1801, un chantier de consolidation du monument voit se succéder de nombreuses expertises.
Les revirements historiques du XIXe et XXe siècle de la destination du Panthéon
Au gré de l'histoire des xixe et xxe siècles, il reçoit, au gré des régimes successifs, une affectation tantôt religieuse, tantôt patriotique. Chaque pouvoir en place utilise la destination de cet édifice comme l'affirmation de sa conception de l'État, et en particulier de son rapport avec le pouvoir religieux.
Période napoléonienne (Premier Empire). Durant cette période, la polémique sur la solidité de l'édifice continue au point qu'un étayage intérieur est mis en place.
Visitant l'édifice le 13 février 1806, Napoléon s'intéresse de près aux remèdes possibles. Finalement la seule réalisation est, à l'arrière de l'édifice, la construction d'un escalier monumental pour descendre dans la crypte. Mais à cette occasion, par le décret du 20 février 1806, le bâtiment prend le nom d'église Sainte-Geneviève : elle devient à la fois le lieu d’inhumation des grands hommes de la patrie et un lieu de culte.
La crypte reçoit donc le cercueil de grands serviteurs de l'État, tandis que dans la partie supérieure se déroulent des cérémonies religieuses notamment liées aux commémorations impériales.
Au début de la Restauration (1815), le Panthéon reste un lieu d'inhumation pour les grands hommes. L'ordonnance royale du 12 avril 1816 rend l'église Sainte-Geneviève au culte catholique, prévoyant la « suppression de tous les ornements et emblèmes étrangers au culte catholique »
À son tour, la monarchie de Juillet (à partir de 1830) retire l'église Sainte-Geneviève au culte catholique et lui rend sa destination de panthéon qui est appelé alors « le Temple de la Gloire ». David d'Angers refait le fronton et la célèbre devise « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante » réapparaît.
De 1848 à 1851, sous la Deuxième République, il est « Temple de l'Humanité », sans succès non plus car n'accueil aucun nouveaux locataires.
Sous le Second Empire (1851-1870), l’édifice redevient une église et l’inscription disparaît à nouveau. Le décret du 6 novembre 1851 n'abroge pas l'ordonnance de Louis-Philippe maintenant le caractère de sépulture nationale voulue par la Révolution. Simultanément, la cérémonie de reprise du culte a lieu le 3 janvier 1852.
Dès l'affermissement de la Troisième République,(1880) un débat s'engage sur la possibilité de rendre à l'église sainte-Geneviève son statut de panthéon. La loi du 19 juillet 1881 est la consécration de l'église Sainte-Geneviève à la mémoire des grands citoyens. Cet édifice reprendra donc la dénomination de Panthéon. L'inscription : « Aux grands hommes la patrie reconnaissante ! » sera maintenue sur son fronton. En 1885, à l'occasion du décès de Victor Hugo et de son inhumation au Panthéon, cette loi est mise en application..
Le lieu de repos des grands hommes (et des femmes) honorés par la République
En 1885, l'enterrement de Victor Hugo met en pratique la loi du 19 juillet 1881 rendant à l'édifice sa fonction de panthéon. On enlève le mobilier religieux et on remet l'inscription « Aux grands hommes la Patrie reconnaissante ». L'orgue se fait entendre une dernière fois dans ce lieu, car en 1891, l’orgue est affecté à l’église de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce. On commande à Auguste Rodin un monument à la gloire de Victor Hugo. Dans le même temps, Une statue de Mirabeau est commandée à Jean-Antoine Injalbert. Ce devait comporter cent sculptures qui auraient été placées dans le transept nord. Or le comité chargé de juger les œuvres conclut que les propositions de Rodin ne s’harmonisent pas avec la statue de Mirabeau..
De 1902 à 1905, Édouard Detaille peint le triptyque Vers la gloire, qualifié d'hymne pictural à la République. En 1906 une copie du Penseur de Auguste Rodin est placée devant le Panthéon. Elle a été retirée par la suite.
En 1913, on place un autel républicain dans l'espace initialement prévu par Soufflot pour l'autel religieux dans la destination première de l'édifice. Cet ensemble est à la gloire de la Convention nationale en 1920.
Dans le transept on installe le monument de Paul Landowski au nord dédié à la mémoire des artistes dont le nom s'est perdu.
En 1924 on installe en face le monument Aux héros inconnus, aux martyrs ignorés morts pour la France. Cette sculpture est la seule du Panthéon, avec celle de Paul Landowski, à ne pas rendre hommage à de grands hommes identifiés mais à des héros inconnus.
En 1927, est apposée une plaque portant le nom des écrivains morts pour la France au cours de la période 1914-1918. Deux monuments sont installés dans le transept. Voir l'article Liste des personnes citées au Panthéon de Paris
Le Panthéon de Paris est classé monument historique en 1920.
Après la Seconde Guerre mondiale est apposée une plaque portant le nom des écrivains morts pour la France pendant la période 1939-1945
Le Panthéon dans la période récente et le Pendule de Foucault
Cette période marque une certaine stabilité : aucun élément architectural n'a plus été modifié, retiré ou ajouté depuis 1958. Sauf bien sûr, des périodes de restauration de l'édifice et des toitures (tempête du 26 décembre 1999)
Pourtant un élément de décoration symbolique est venu occuper le centre de la nef en 1995, jusqu’à ce jour restée vide et sans affectation : le pendule de Foucault. C'est un dispositif expérimental conçu par le physicien français Léon Foucault, pour mettre en évidence la rotation de la Terre. La première démonstration publique date de 1851, le pendule étant accroché à la voûte du Panthéon de Paris. La sphère de ce pendule historique a été ensuite réutilisée dans le pendule de Foucault installé au Musée des arts et métiers de Paris, où il est toujours visible.
Un nouveau Pendule a été installé en 1995 au Panthéon. Démonté pendant les travaux de restauration du Panthéon, il a été remis en mouvement, après restauration, le 15 septembre 2015
Depuis cette date, la boule de laiton du Pendule partage l'univers en deux alors que tourne autour d'elle la déesse égyptienne Bastet, statue installée en 1996 pour la cérémonie du transfert des cendres d'André Malraux.
Les personnalités qui reposent au Panthéon
L'espace totale disponible dans le Panthéon pourrait recevoir environ 300 personnalités. En 2018, on recense 81 personnalités dont les gouvernements au pouvoir ont décidé la « panthéonisation », mais seules 74 personnalités ont une tombe ou une urne funéraire dans la partie inférieure du monument. En effet, quelques-uns d'entre eux, après avoir été admis, en ont ensuite été retirés.
Il faut aussi ajouter quatre tombes placées ici pour des raisons particulières :
- l’architecte Soufflot, inhumé en 1829, en tant que concepteur du bâtiment,
- Marc Schœlcher, le père de l'homme politique et journaliste Victor, qui repose avec son fils pour respecter leur volonté commune,
- Sophie Berthelot, la femme du chimiste, pour la même raison ; Marcellin Berthelot, accablé de douleur, est mort une heure après son épouse.
- Antoine Veil, le mari de la femme politique Simone Veil, pour la même raison.
Quatre femmes sont inhumées au Panthéon pour leur mérite propre, Marie Curie, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Simone Veil en 2018.
Depuis 1885, date de l’entrée au Panthéon de Victor Hugo, l’édifice est devenu le lieu où reposent les grands Hommes de la patrie, en particulier Voltaire, Rousseau, Zola, Pierre et Marie Curie… et depuis le 1er Juillet 2018, Simone Veil.
Le Panthéon dans la période récente
- Le Panthéon et les faits historiques récents. Depuis plus de 200 ans, le Panthéon a été témoin de nombreuses scènes de l'histoire de France. Par sa situation dans le Quartier Latin, il est aux premières loges dès que quelques manifestants décident de transformer un mécontentement en révolution. On fait aussi appel à son « esprit » pour commémorer un événement, ou quand on estime l'intégrité de la France en danger.
- Le Panthéon et la science.
- Le pendule de Foucault est associé à l'histoire du Panthéon de Paris. Du fait de la grande hauteur sous le dôme, les premiers esais ont pu être réalisés en 1851.
- Par sa situation en hauteur dans Paris, le Panthéon servira de récepteur aux expériences sur la TSF d'Eugène Ducretet.
- Le Panthéon et l'art. Sa position dominante en haut de la colline Sainte-Geneviève comme sa forme originale ont su, dès sa construction, attirer l'œil d'artistes confirmés comme Van Gogh, Marc Chagall ou celui des amateurs.
Symbole républicain, il sera mis en poème par Victor Hugo, il est aussi le sujet de plusieurs livres. Il est maintenant aussi lieu d'exposition où des artistes contemporains comme Gérard Garouste ou Ernesto Neto profitent du vaste espace de la nef pour y accrocher leurs œuvres.
En revanche, le Panthéon ne compte que six écrivains dont Victor Hugo, Alexandre Dumas, Émile Zola, un seul peintre (Joseph-Marie Vien, artiste officiel du premier Empire) et aucun musicien
L'installation d'une croix surmontant l'édifice publique et laïque et la bataille de la croix
La croix chrétienne qui surmonte actuellement le Panthéon, monument dédié aux grands hommes dans une république laïque, a une longue histoire. En 1790, lors de l'achèvement du dôme, une croix provisoire est placée au sommet du dôme en attendant la statue de Sainte Geneviève qui doit surmonter l'édifice.
En 1791, l'Assemblée constituante décide de transformer l'église Sainte-Geneviève en mausolée pour accueillir les cendres de Mirabeau. La croix est remplacée par une statue de neuf mètres de hauteur, représentant une femme embouchant une trompette.
Le 3 janvier 1822, l'église est finalement inaugurée. On place au sommet une croix en bronze doré. Le 26 août 1830, Louis-Philippe Ier retransforme le bâtiment en panthéon. On enlève la croix et on la remplace par un drapeau. Le 6 décembre 1851, par un décret du prince président Louis-Napoléon Bonaparte, le Panthéon est rendu au culte catholique et on replace une croix dorée sur le dôme.
Le 2 avril 1871, les Communards insurrectionnels scient les petites branches de la croix et placent au sommet un drapeau rouge.
En juillet 1873, pendant les années du gouvernement d'« ordre moral » une croix en pierre est remise, haute de 4 mètres et pesant 1 500 kg avec son socle et sa boule. Pour le transfert des cendres de Victor Hugo en 1885, la Troisième République redonne à l'édifice le statut de « Panthéon », mais il n'est pas jugé nécessaire d'enlever la croix, qu'on surmonta par la suite d'un paratonnerre. C'est ce que nous voyons aujourd'hui.
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