Location
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Musée Picasso, 5 rue de Thorigny, Paris, 75003, France
Open hours
Horaires et périodes de fermeture
- Ouvert de 10h30 à 18h du mardi au vendredi
- Ouvert de 9h30 à 18h , le week-end et pendant les vacances scolaires de la Zone C
- Fermé le lundi, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai
Ouverture exceptionnelle
- Pâques
- Ascension
- 8 mai
- Pentecôte
- 14 juillet
- 15 août
- 1er novembre
- 11 novembre
Access
Picasso Museum (Musée national Picasso-Paris)
5 rue de Thorigny
Paris, 75003, France
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Métro - Ligne 1 (Station Saint-Paul) - Ligne 8 Station Saint-Sébastien Froissart ) - Ligne 8 (Station Chemin Vert)
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RER - Châtelet - Les Halles
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Bus - 20, 29, 67, 69, 72, 75, 76, 96
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Parking : 132 rue du Temple - 7 rue Barbette - 31 rue Beaubourg - 16 rue St Antoine - 5 rue Pernelle - 4 rue de Lobau - 4 place Baudoyer
Address
Picasso Museum (Musée national Picasso-Paris)
5 rue de Thorigny
Paris, 75003, France
Tel : 01 85 56 00 36
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 51′ 35″ N | 2° 21′ 45″ E |
Degré décimal (GPS) | 48.85982 | 2.36234 |
Reservation
Tarifs et modalités
Visite libre
Plein tarif : 14€ (ouverture complète) ; tarif réduit : 11€ (ouverture partielle).
Visite de groupe
20 personnes maximum. Visites avec conférencier du musée en français, anglais, espagnol, allemand, italien, portugais, russe, chinois, japonais et LSF sur réservation.
Gratuit
Tous les 1ers dimanche du mois. Voir la liste des bénéficiaires de la gratuité sur le site internet.
Gratuit jeunes et enfants
Tous les 1ers dimanche du mois. Jeunes de moins de 18 ans, de moins de 26 ans résidents et ressortissants de l'Union européenne. Voir la liste des bénéficiaires de la gratuité sur le site internet.
Modes de paiement acceptés
- CB/Visa
- Eurocard/Mastercard
Full description
Le musée Picasso est le principal musée national français consacré à la vie et à l'œuvre de Pablo Picasso ainsi qu'aux artistes qui lui furent liés. Il est hébergé dans l'Hôtel Salé du 17e siècle dans le quartier réputé du Marais à Paris.
L’hôtel Salé, entièrement restauré à l’exception des lambris du salon qui ont été masqués, abrite désormais le musée Picasso, aménagé par l’architecte Roland Simounet, et inauguré le 28 septembre 1985. Il renferme la plus riche collection mondiale d'œuvres de l’artiste et couvre toutes ses périodes.
Il a été ré-aménagé de septembre 2011 - octobre 2014, travaux supervisés par l’architecte Jean-François Bodin. Le résultat : une surface d’exposition digne d’accueillir les collections du musée, un parcours visiteur facilité. On chemine avec émotion dans ce cadre historique modernisé et épuré où près de 500 œuvres du maître sont exposées. Et quand on sait que le musée possède près de 5 000 pièces, les occasions d’aller admirer ce patrimoine exceptionnel sont nombreuses !
L'immense collection du Musée Picasso
L'inventaire de la collection en ligne du musée Picasso faite en 2015, comportait 4 609 œuvres sur un total de 4 949, dont 4 862 de Picasso. Il y avait aussi 17 623 photographies, 384 films, 11 000 livres, dont 89 illustrés par Picasso et 200 000 pièces d'archives :
- 297 peintures, dont 254 de Picasso et 43 de sa collection particulière de tableaux de maîtres : 8 Matisse, 7 Renoir, 4 Le Douanier Rousseau, 3 Cézanne, 3 Corot, 2 Braque, 2 Derain, 2 Miró, 1 Courbet, Gauguin, Vuillard, Marie Laurencin, Modigliani, Van Dongen, Ernst, Balthus, Ortiz de Zárate, Chardin, Le Nain et Maître du Cortège du Bélier ;
- sur environ 3 900 œuvres graphiques :
- 1 852 dessins, dont 1 773 de Picasso, en incluant certains des carnets, 26 de Chirico, 9 de Cocteau, 5 de Seurat, 3 de Derain, Giacometti, Matisse et Max Jacob, 2 de Luis Fernández et Roland Penrose, 1 de Balthus, Braque, Brauner, Cézanne, Corot, Dalí, Laurencin et de 14 autres artistes ;
- 2 111 estampes et affiches, dont 1 781 estampes de Picasso, 3 de Julio González, 11 de Degas, 1 de Marcoussis et de Dalí ;
- 264 matrices d'estampes de Picasso, sur cuivre et divers autres supports ;
- 223 sculptures dont 2 monumentales, soit 200 de Picasso, et 22 des 110 objets ibériques, africains et océaniens de son ancienne collection personnelle ;
- 108 céramiques de Picasso ;
- 18 œuvres en 3 dimensions de Picasso, incluant des assemblages ;
- 2 objets : presse et chaise-palette ;
- 51 objets mobiliers de Diego Giacometti.
À titre de comparaison, 20 collections publiques françaises conservent des œuvres de Picasso. Le Musée national d'art moderne dans le centre Georges-Pompidou, possède "seulement" 185 œuvres de l'artiste, dont 72 peintures et 10 sculptures. Autre exemple, le musée de l'Orangerie avec 12 peintures de Picasso.
La diversité des œuvres et des collections du Musée Picasso. Les donations
Picasso était un artiste qui exerça son art dans nombre de domaines. Il en était de même des objets qu'il collectionna au fil de sa vie:
- Céramique
- Gravures
- Peinture
- Photographie
- Sculpture
Le musée propose une sélection culturelle variée, s’adressant à tous les types de publics, avec l’ambition de partager l’œuvre de Picasso avec le plus grand nombre.
Rétrospective de la vie de Pablo Picasso
La boucle est bouclée: cette rétrospective de la vie de l'artiste de sa naissance à sa mort, illustre la vie longue et dense de Picasso. Pour la consulter cliquer sur "Presque un siècle d'un artiste exceptionnel"
Plan du Musée Picasso
Pour faciliter votre visite du Musée Picasso, consultez la carte des salles d'exposition en cliquant sur chrome-extension://oemmndcbldboiebfnladdacbdfmadadm/https://www.museepicassoparis.fr/sites/default/files/2021-05/Plan%20PR-F-Rodin.pdf
L'origine des collections: principalement les donations des héritiers
La collection personnelle de Picasso, qu'il avait formée au cours de sa vie en rassemblant des œuvres de ses amis (Braque, Matisse, Miró, Derain…), de maîtres qu'il admirait (Cézanne, Le Douanier Rousseau, Degas, Le Nain…) et des œuvres premières, avait été donnée à l'État français en 1978 avant sa mort pour être présentée au musée du Louvre. Elle a naturellement rejoint le fonds du musée Picasso à sa création.
En 1990, quatre ans après la mort de l'épouse de Picasso Jacqueline Roque, le musée a reçu une nouvelle dation. 47 peintures, 2 sculptures, une quarantaine de dessins, des céramiques, des gravures, enrichissent et complètent ainsi la collection initiale. Enfin, en 1992, les archives personnelles de Picasso ont été données à l'État. Avec leurs milliers de documents et de photographies, qui couvrent toute la vie de Picasso, elles contribuent à faire du musée Picasso le principal centre d'étude sur la vie et l'œuvre de l'artiste.
Fait divers à 8 millions d'Euros: le vol d'un carnet de dessins, dont la valeur est estimée à 8 millions d'euros, a été constaté dans le musée le 9 juin 2009
Comment l'Hôtel Salé est devenu le Musée Picasso
L’hôtel Salé est probablement, comme l’écrit Bruno Foucart en 1985, "le plus grand, le plus extraordinaire, pour ne pas dire extravagant des grands hôtels parisiens du XVIIème siècle". Il a connu plusieurs occupants, et c’est même là un trait caractéristique de ce lieu, qui, paradoxalement, a été jusqu’à son affectation en tant que musée, peu « habité », mais loué à différents particuliers, hôtes de prestige et institutions.
Le 1er propriétaire de l'Hôtel Salé: Pierre Aubert de Fontenay
L’hôtel Salé fut construit par Pierre Aubert de Fontenay, parallèlement à une autre fameuse construction ambitieuse. Il s'agit du Château de Vaux-le-Vicomte par Nicolas Fouquet. En fait, Pierre Aubert est un protégé de Fouquet qui à fait fortune dans les années 1630-1640. Il devient alors un financier important de la place parisienne, conseiller et secrétaire du roi. La "ferme des gabelles" (Impôts sur le sel) est passée par là. Pierre Aubert de Fontenay perçoit au nom du roi l’impôt sur le sel contre une somme forfaitaire (plus faible, bien sûr), ce qui consolide encore sa position financière. Cette charge donnera son nom d’usage à l’hôtel surnommé rapidement "l’Hôtel Salé" - par rapprochement au nom "sel" en français dont l'adjectif se décline en "salé".
Le futur propriétaire de l’hôtel Salé est donc un "Bourgeois gentilhomme" enrichi cherchant à faire valoir sa récente ascension sociale. Il choisit pour cela un quartier qui n’est pas encore saturé par le bâti, et dont Henri IV a voulu encourager la construction notamment en construisant la Place Royale (actuelle Place des Vosges). C'est aux religieuses de Saint-Anastase que Pierre Aubert, seigneur de Fontenay, achète le 16 mai 1656 pour 40 000 livres, un terrain de 3 700 m2 situé au nord de la rue de la Perle. Trois ans plus tard, dans les derniers jours de 1659, les travaux s’achèvent et Pierre Aubert peut s’installer dans son nouvel hôtel. Le décor sculpté, dont celui, fastueux, de l’escalier d’honneur, a été confié aux frères Gaspard et Balthazar Marsy et à Martin Desjardins.
Architecture du moment dite "mazarine"
L’hôtel Salé est un exemple typique de l’architecture mazarine, marquée par un profond renouvellement des formes architecturales, . Le baroque italien, introduit par le cardinal Mazarin, est en vogue et entraîne les architectes à imaginer de nouveaux volumes, qu’ils combinent avec l’héritage de François Mansart. Ainsi, l’Hôtel Salé comporte un corps de logis double et une double enfilade de pièces, innovation qui permet l’expansion de la surface. Son plan est dissymétrique : la façade sur cour est partagée en deux par une aile perpendiculaire qui sépare la cour d’honneur de la basse-cour. La cour elle-même traduit les innovations du temps : elle s’inscrit dans une courbe tendue qui dynamise la façade. Cette dernière est rythmée de sept travées d’ouverture qui mettent en valeur l’avant-corps central sur trois niveaux.
Le fronton du petit avant-corps, classique, se réfère à Mansart ; au-dessus de lui, l’immense fronton au motif armorié garni d’acanthes, de fruits et de fleurs, regarde vers le baroque. L’abondance du décor sculpté (Sphinges et Amours) signe également le caractère globalement baroque de la façade. Celle sur jardin est plus sobre.
Enfin, le grand escalier est le chef d’œuvre de la maison. Il reprend le système de l’escalier de Michel-Ange à la Bibliothèque Laurentienne de Florence. Pas de cage fermée, mais deux volées de marches, impériales, surplombées d’un balcon en saillie puis d’une galerie. Multipliant les effets de perspective, les vues plongeantes, l’escalier est une salle de spectacle. Quant au décor sculpté en stuc, on a pu le décrire comme "une sorte de traduction plastique des peintures d’Hannibal Carrache à la Galerie Farnèse" (Jean-Pierre Babelon) : aigles tenant le foudre, génies aux guirlandes, pilastres corinthiens, divinités diverses font tourbillonner le regard.
En 1660, Pierre Aubert de Fontenay se porte acquéreur de diverses constructions qui gênent l’accès à la rue Vieille-du-Temple par les jardins. Parmi celles-ci, on trouve un jeu de paume qui abrite le Théâtre du Marais de 1634 à 1673, et où Corneille crée ses premières pièces, Pierre Aubert ayant maintenu le bail aux comédiens du moment.
Les successeurs de Pierre Aubert
Pierre Aubert ne fera qu'un passage d'un peu plus de 3 ans dans ce luxe. Il chute avec Nicolas Fouquet en 1663 !
Après sa ruine, ce fastueux hôtel fait l’objet de la convoitise de nombreux créanciers. La procédure en justice dure soixante ans. L’hôtel est pendant ce temps loué à la République de Venise pour y tenir son ambassade, puis il est vendu en 1728. En 1790, pendant la Révolution et en tant que "bien d’émigré", il est mis sous séquestre et sert pendant la Révolution de "dépôt national littéraire", permettant de stocker et d’inventorier les livres découverts dans les couvents du quartier. Il est à nouveau vendu en 1797 et reste dans la même famille jusqu’en 1962. Pendant cette période, il est loué à diverses institutions : la pension Ganser et Beuzelin, fréquentée par Balzac, l’École d'Ingénieurs de Centrale des arts et manufactures (1829-1884), puis un maître bronzier et ferronnier d’art, Henri Vian, auquel succède un consortium ayant la même activité (jusqu’en 1941), et enfin à partir de 1944, l’École des métiers d’art de la Ville de Paris.
La Ville achète l’hôtel en 1962 (après expropriation) qui est classé Monument Historique le 29 octobre 1968. Rien ne reste alors de ses aménagements d’origine. La ville de Paris ne crée pas le musée du costume comme prévu mais, après le décès de Picasso (8 avril 1973), elle loue par le biais d'un bail emphytéotique l'hôtel Salé à l'État qui y installera le musée consacré à l'artiste. C'est en effet en 1974 que la rencontre entre la collection des œuvres de Picasso et l'hôtel Salé est décidée. En 1976, un concours désigne Roland Simounet pour aménager le musée dans l'hôtel historique entièrement restauré. De 1974 à 1979, l’hôtel retrouve la plupart de ses volumes initiaux, avant le réaménagement opéré par l’architecte Roland Simounet. Le musée est ouvert au public en 1985.
La dernière période de grands travaux de rénovation et d'extension (septembre 2011 - octobre 2014)
Le musée national Picasso a été fermé 3 ans. Pendant la durée des travaux, un ensemble représentatif d’œuvres de la collection est présenté dans le cadre de grandes expositions internationales organisées par le musée sous l'intitulé : « Masterpieces from the Musée national Picasso, Paris ».
Ces expositions, qui ne sont pas issues de prêts mais de locations, ont rapporté 31 millions d'euros au musée entre 2008 et 2012. Ce programme a compté 14 étapes dans 11 pays différents.
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