Location
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place Dauphine, Place Dauphine, Paris, 75001, France
Open hours
Pas de fermeture
Access
Place Dauphine
Place Dauphine
75001 Paris
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Métro - Pont Neuf sur la rive droite (Ligne 7) ou Cité (Ligne 4)
- RER - Saint Michel - Notre Dame (Ligne B)
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Bus - 21, 27, 58, 67, 69, 70, 72, 74, 75, 76, 85
Address
Place Dauphine
Place Dauphine
75001 Paris
Coordinates | Latitude | Longitude |
Sexagesimal (°, ', ") | 48° 51′ 24″ N | 2° 20′ 33″ E |
Degré décimal (GPS) | 48.85651 | 2.34329 |
Full description
La Place Dauphine est une place du 1er arrondissement de Paris, de forme originale triangulaire, à l'origine entourée d'immeubles sur chacun de ses côtés qui fermaient l'espace. Elle est située sur l'île de la Cité, à l'ouest de l'ancien Palais de la Cité à l'emplacement actuel du Palais de Justice de la Cité.
D'après des calculs de l'IGN publiés en 2016, le centre géographique de Paris est situé sur la place, aux coordonnées 48° 51′ 24″ N, 2° 20′ 32″ E.
La place Dauphine : difficulté de faire sa place
La place Dauphine, longue de 102 mètres et large de 67 mètres occupe un espace triangulaire, dans l'ouest de l'île de la Cité. La pointe du triangle est tournée vers l'ouest et débouche au milieu du Pont Neuf, sur la place du Pont-Neuf, via la courte rue Henri-Robert . Cette rue était autrefois considérée faisant partie de la place. La Place Dauphine constitue, avec le palais de Justice, la partie de l'île appartenant au 1er arrondissement de Paris.
Le côté est de la place est séparé du palais de Justice par la rue de Harlay.
Sur chacun des deux autres côtés de la place, une rangée d'immeubles la sépare du quai de l'Horloge au nord et du quai des Orfèvres au sud. La rangée d'immeubles côte rue de Harlay a été démolie au 19e siècle.
L'espace qui s’étend entre les 2 rangées d'immeubles nord et sud et la rue de Harlay occupe 2 665 m2. Il est appelé Square de la Place Dauphine.
Origine de la Place: trois îles pour en faire une
Sur le terrain occupé par cette place, il y avait autrefois deux îles. La plus grande s'appelait l'île au Bureau. Elle tirait sa dénomination de Hugues Bureau qui, le 6 février 1462, acheta cet emplacement moyennant 12 deniers de cens et 10 sols de rente annuelle. L'île voisine était moins large, mais plus longue et son nom était "l'île à la Gourdaine" du nom du moulin dit "de la Gourdaine".
La construction du Pont Neuf, de 1578 à 1607, entraîne le rattachement à l'île de la Cité de trois îlots alluvionnaires à fleur d'eau : l'îlot du Passeur-aux-Vaches (ou "île aux Bœufs"), l'île à la Gourdaine (appelée aussi "île du Patriarche") et l'île aux Juifs. En 1607, après le début des travaux de la place Royale (actuelle Place des Vosges) et l’inauguration du Pont Neuf, le roi Henri IV souhaite faire aménager la pointe ouest de l’île de la Cité entre le Palais de la Cités et le pont Neuf. Il décide de créer une place, à l'emplacement des anciens îlots et "du verger du roi".
Le 10 mars 1607, Henri IV fit don à son fidèle et vieux serviteur Achille Ier de Harlay, premier président à mortier du Parlement de Paris, des terrains formant l'extrémité occidentale de l'île. Ceci en récompense de ses loyaux services pendant la Ligue.
Il reçoit l'autorisation de créer une place triangulaire. À charge pour lui de construire les nouveaux bâtiments dans l'esprit de la place Royale (en cours de construction, Place des Vosges actuellement) et conformes au plan imposé par le roi et le Grand Voyer Sully : un "promenoir" entouré de maisons "d’un même ordre" (de même style), comprenant deux étages, dont les trumeaux seraient décorés de tables de pierre se détachant sur la brique, et dont les arcades du rez-de-chaussée abriteraient les boutiques.
De Harlay, après s'être acquitté d'une modique redevance, fit commencer les travaux (ainsi que celles des constructions attenantes) en mai 1607,
Pourquoi "Place Dauphine" ?
La place fut baptisée ainsi par le roi Henri IV lui-même, en l'honneur du dauphin né en 1601, le futur Louis XIII. Comme convenu, Achille de Harlay fit ainsi bâtir originellement trente-deux maisons identiques en chaînage de pierre blanche, briques et combles en ardoise, de deux étages, avec un rez-de-chaussée à arcades pleines (comportant un rez-de-chaussée à galerie, deux étages carrés et un étage de comble), autour d'une place triangulaire fermée. Il distribua des lots privés, mais fixa des règles de construction communes, ce qui fut un bel exemple d'urbanisme concerté. "Les acheteurs s'engagent à construire sur les lots bordant “une place de change ou de Bourse” — notre place Dauphine d'aujourd'hui.
Un lieu de change et de bourse
Proche du Louvre, la place Dauphine devint en effet une place de change et de bourse, attirant orfèvres, lunetiers ou graveurs. Elle est citée sous le nom de "Place Dauphine" dans un manuscrit de 1636.
Les maisons étant des immeubles de rapport, en l'absence de servitudes royales, les propriétaires successifs modifièrent la place en ne respectant plus l'uniformité d'origine.
Evolution de la Place Dauphine au fil du temps
Des trente-deux maisons uniformes d'origine, il ne reste intacts que les deux pavillons d'angle sur le pont Neuf. Le pont Neuf relie les deux rives de Seine en s'appuyant sur l'île de la Cité. Les autres bâtiments furent, soit modifiés, démolis, reconstruits, ou rehaussés, à partir du 18e siècle. En face de ces deux pavillons originels, se trouve une statue de bronze du roi Henri IV (inaugurée le 25 août 1818, la première ayant été fondue pendant la Révolution) et le square du Vert-Galant. --> Voir Listing
La révolution et la suite de l'histoire
Durant la Révolution française et le Premier Empire, la place est débaptisée, si bien qu'entre 1792 et 1814, elle porte le nom de "Place de Thionville" en mémoire de l'héroïque résistance des habitants et de la garnison de Thionville contre les armées prussiennes en 1792.
De 1803 à 1874, la fontaine Desaix, en l'honneur du général Desaix, mort à la bataille de Marengo en 1800, se trouvait sur la place.
En 1874, à l'initiative de Viollet-le-Duc, on fit démolir le côté pair de la rue de Harlay (la base du triangle de la place) pour dégager la façade arrière du Palais de Justice construite à partir de 1854. Des arbres sont aujourd'hui plantés à l'espace qu'occupaient jadis cette rangée d'immeubles, pour la matérialiser. La place Dauphine amputée de l'un des côtés de son triangle, lui fait perdre son caractère d'espace presque clos d'origine.
La Place Dauphine aujourd'hui
Elle se situe à "la proue" du bateau que forme l'Ile de la Cité. La place Dauphine est l'une des plus romantiques places de Paris.
La Place Dauphine n'a certes pas retrouvé son exacte unité architecturale d'origine. Mais les architectes ont profité de la construction récent d'un parc de stationnement souterrain et de son terre-plein central pour corriger la déclivité du terrain. De grands arbres ont permis de reconstituer partiellement et de façon harmonieuse son aspect clos.
Le calme de cette place reste inchangé, les immeubles des côtés, inclinés en triangle sur les 2 côtés restants, sont très efficaces contre les nuisances sonores proches.
La place Dauphine accueille de nos jours de nombreuses galeries d'art et petits restaurants-cafés, ce qui lui assure une fréquentation, mais sans la foule. Cachée par des petits immeubles de charme, "intime" et "secret" sont les premiers qualificatifs qui viennent à l’esprit des visiteurs.
Pour accéder à la Place Dauphine, il faut aller sur la place du Pont-Neuf (au niveau du Pont Neuf) et emprunter la petite rue Henri-Robert.
La Place Dauphine et les artistes
La place Dauphine est citée en littérature dans La Main enchantée de Gérard de Nerval, puis par Anatole France dans Les dieux ont soif. Il y a aussi une petite référence dans le célèbre Kaputt de Curzio Malaparte.
André Breton, en raison essentiellement de sa forme triangulaire évoquant un pubis féminin, la considérait de manière surréaliste comme " le sexe de Paris".
La place Dauphine est aussi un lieu de tournage célèbre pour films et séries (par exemple L'amour dure trois ans en 2011).
Dans le domaine musical, Jacques Dutronc la cite dans la chanson de Jacques Lanzmann, Il est cinq heures, Paris s'éveille, extraite de l'album de 1968.
Yves Simon, auteur demeurant à cet endroit, la mentionne également dans sa chanson Nous nous sommes tant aimés (album Macadam).
Les chanteurs et acteurs Yves Montant et Simone Signoret l'ont immortalisé en logeant au n°15 de la Place Dauphine.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 7 : immeuble du Vert-Galant, édifié par Henri Sauvage en 1932. À sa construction, l'immeuble de grand standing est doté d'un incinérateur d'ordures, de deux ascenseurs et offre trois chambres de bonne par appartement.
- No 15 :
- Simone Signoret et Yves Montand y habitèrent.
- Yves Simon y demeura.
- No 23 : galerie des Orfèvres, galerie d'art.
- No 26 : emplacement du bûcher où périt Jacques de Molay le 11 ou 18 mars 1314. Il était le 23e et dernier maître de l'ordre du Temple. Sur ordre du roi Philippe le Bel, il est arrêté à Paris le 3 octobre 1307 qui accuse les Templiers d'hérésie et de pratiques obscènes. Après quelques hésitations, le pape Clément V et les autres souverains chrétiens ne le soutiennent pas. À la suite d'un procès peu équitable, Jacques de Molay est exécuté, en mars 1314, sur un bûcher dressé sur l'île aux Juifs, à Paris. Sur le bûcher, la légende la plus connue et la plus ancienne autour de Jacques de Molay concerne la malédiction qu'il est censé avoir lancée contre Philippe le Bel et ses descendants roi de la famille Capétiens, et ceux qui l'ont fait condamné: "Pape Clément !… Chevalier Guillaume !… Roi Philippe !… Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste jugement ! Maudits ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races !" Tous ces personnages sont morts dans l'année suivantes. Une version populaire de la légende attribue à la malédiction la mort de Louis XVI qu'elle situe à la treizième génération après Philippe le Bel, alors que la treizième génération est celle des enfants de Louis XIV.
Un memorial à la mémoire de Jacques de Molay se situe à proximité, à l'arrière de la Statue de Henri IV, sur le Pont neuf. - No 28 : André Antoine (1858-1943), comédien français, créateur du Théâtre-Libre, y demeura de 1912 à 1934. Une plaque en rappelle le souvenir. Au même numéro, la papeterie Gaubert, fondée en 1830, est toujours en activité
Immeubles de la Place Dauphine sous protection, inscrits ou classés aux monuments historiques
Le sol de la place Dauphine est lui même inscrit au titre des monuments historiques depuis 1950
De nombreux immeubles qui bordent la place sont également inscrits ou classés. Du côté impair (au sud), cela concerne les numéros 13, 15, 17, 19, 21, 23, 25, 27, 29 et 31 et du côté pair (au nord) les numéros 12, 14, 16, 24,26 et 28.
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