La “France résumée en 15 minutes” est un article destiné aux touristes qui visitent la France et Paris et veulent en connaître plus que les clichés habituels. Il s’agit d’un descriptif d’ensemble de la France, non exhaustif mais assez riche pour vous faire une idée précise du pays et de ses habitants. Cela n’a pas été une tache facile de rédaction, car la France est moyenne en beaucoup de choses, en taille géographique, dans le domaine économique, en nombre d’habitants. Mais elle comprend aussi énormément de variantes et de variétés qu’il est difficile d’écarter, de condenser ou de présenter en trop généralisant. La durée de lecture de cet article est de 15 minutes environ, mais vous aurez fait le tour de ce qui est utile de connaître avant ou pendant un séjour en France.
Comme le sujet est vaste, nous n’avons pas abordé ici l’Histoire de la France qui fait l’objet d’un article spécifique et s’intitule « Histoire de la France résumée pour Touristes curieux »..
La France est entourée d’eau
Le territoire de la France métropolitaine est bordé par env. 5500 km de côtes, soit atlantiques (4100 km env.), soit méditerranéennes (1 694 km dont Corse 688 km) alors que la France ne fait que 1000 km du Nord au Sud et 950 km d’Est à l’Ouest.
La présence de la Méditerranée au Sud Est de la France, mer pratiquement fermée se réchauffé par les températures élevées rencontrées sur les côtes africaines. Elle est un réservoir de chaleur dont l’influence se fait particulièrement sentir sur la Côte d’Azur et dans le sud est du territoire (et en Italie et en Espagne). → URL Climat
Les reliefs, des montagnes jeunes et anciennes du territoire français
L’ensemble du territoire se caractérise par l’importance des plaines et des bas plateaux (plus des deux tiers du territoire sont au-dessous de 250 m). Les montagnes elles-mêmes sont souvent bordée ou pénétrée par des vallées et deviennent des voies de circulation et de peuplement. La latitude, la proximité de l’Atlantique et aussi la disposition du relief expliquent la dominante océanique du climat.
Les reliefs ont un impact direct sur leur propre climat (de montagne) mais aussi sur l’ensemble des régions avoisinantes, telles que plaines et vallées. Donc il est utile pour un touriste en visite en France, d’avoir une idée claire sur les montagnes plus ou moins élevées qu’il devra traverser et des terroristes où il devra séjourner.
Bassins hydrographiques de la France
La formation des montagnes a conduit naturellement à l’évacuation des pluies le plus directement possible vers l’océan Atlantique et la Mer Méditerranée. Les fleuves ont emprunté puis creusé les vallées entre les montagnes, ce qui a défini leur bassin hydrologique. Cela a contribué à définir les moyens de communications privilégiés de la France, qui empruntent majoritairement les vallées.
En France, chaque montagne évacue ses eaux par son (ou ses) fleuves :
Les vallées ont crée des conditions climatiques particulières : températures douces comme dans la Vallée de la Loire (Climat Angevin) ou le Vent Mistral qui « descend » du nord la Vallée du Rhône, ou climat continental pour la Vallée du Rhin (Froid l’hiver, chaud en été).
La plaine centrale
La grande plaine quasi-centrale au territoire français, descend du nord depuis la Belgique jusqu’à la chaîne des Pyrénées à la frontière espagnole au sud. En font partie la région parisienne (Ville de paris) et la région Aquitaine (Bordeaux). Cette plaine est balayée par les vents d’ouest dominant qui viennent de l’Atlantique, plutôt doux mais souvent humides. Mais pour certaines positions de l’Anticyclone des Açores il laisse grande ouverte la porte aux vents venus du nord de l’Europe ou de Russie et de la Sibérie. Ce qui est moins agréable en hiver. URL → Climat
Gestion de l’eau en France
Le problème de l’eau se pose de plus en plus sérieusement. Dans certaines régions, on constate une quasi-disparition des nappes phréatiques, au moins une partie de l’année. L’organisation de la gestion de l’eau est dorénavant et depuis de nombreuses années pris en compte dans la gestion des territoires français.
La gestion intégrée de l’eau se fait par bassin versant en relation avec chacun des fleuves principaux, associant l’ensemble des acteurs concernés par l’eau dans un processus favorisant le développement et la gestion coordonnés des ressources en eau, du sol et des ressources associées. L’objectif est de maximiser les bénéfices économiques et sociaux, de façon équitable sans compromettre la pérennité des écosystèmes vitaux
Le peuplement de la France résumé
Origine et évolution des peuples de France
Pour plus de détails, voir notre Histoire de France en résumé.
La France d’origine était appelée « La Gaule » par les Romains des derniers siècles avant notre ère et au début de notre ère.
Si 15000 ans av JC la population était de 50 000 habitants, seulement 6 000 000 au début de la conquête romaine, elle passait à 21 000 000 en 1700 (Pays le plus peuplé d’Europe) et 41 630 000 en 1914 (à la veille de la 1ère guerre) mais baissait à 38 770 000 en 1944 (à la fin de la 2ème guerre). Elle est de 67,8 millions d’habitants au 1er janvier 2022.
La répartition de la population sur le territoire métropolitaine – Les grandes villes de France Aujourd’hui, 75 % de la population se concentre sur 20 % du territoire et la densité moyenne est de 106 habitants par km², beaucoup plus faible que dans les autres pays européens, sauf l’Espagne. Aux Pays Bas la densité moyenne est de 461 habitant/km²
L’Île-de-France autour de Paris, domine par sa densité de population : 20 % des habitants habitent sur 2 % du territoire. Le déséquilibre entre Paris et ses 10 millions d’habitants (avec la banlieue proche et éloignée) et le reste du pays est nettement marqué.
Les autres régions densément peuplées sont celles des grandes vallées, des bords de mer, des zones frontalières, des régions du Nord et du Sud-Est, soit des régions où existent des grandes villes : la densité de la population et l’urbanisation sont liées. Du Nord-Est au Sud-Ouest, les densités sont beaucoup plus faibles, notamment dans le Massif central et surtout dans le Limousin, qui est aussi la moins peuplée des régions françaises et celle dont la population est la plus vieillie. Globalement, la France est un pays sous-peuplé en comparaison avec ses voisins.
Du fait de l’ancienneté de son peuplement, l’espace français est très fortement « humanisé » et connaît, depuis des siècles, des transformations plus ou moins continues. Cette perspective historique ne doit pas être perdue de vue, même si l’évolution s’est accélérée avec la révolution industrielle, et davantage encore depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La continuité se manifeste clairement dans un certain nombre de domaines : le poids écrasant (politique, économique, démographique) de Paris et, désormais, de sa Région (Île-de-France) ; la « déruralisation » et, corrélativement, l’urbanisation, qui touche 80 % de la population ; la persistance de certains contrastes de peuplement (faible densité dans les zones montagneuses, attraction des moyennes et basses vallées fluviales).
La France demeure, et de loin, la première puissance agricole de l’Union européenne. Elle exporte aujourd’hui environ 20 % de sa production totale (principalement vers ses partenaires de l’Union européenne), vendant surtout des produits industriels (automobiles, avions, etc.) ainsi que des excédents agricoles. Les achats de matières premières minérales et énergétiques (pétrole notamment) pèsent sur la balance commerciale, aujourd’hui largement déficitaire. La situation de la balance des paiements est améliorée par l’excédent du solde du tourisme, mais le pays est très endetté.
La prise de conscience du déséquilibre Paris-province est ancienne, et l’État, en mettant en place une politique d’aménagement du territoire, s’est efforcé de répondre à ce défi, parfois avec succès, notamment par le biais de subventions et d’avantages fiscaux. Mais le rôle des pouvoirs publics apparaît ambigu. Ainsi, dans le domaine essentiel des transports, le vieux schéma en étoile autour de Paris a été reconduit pour les autoroutes puis pour les trains TGV.
Les ruptures sont souvent la conséquence des bouleversements qu’à connu l’économie française : disparition des activités minières, qui a sinistré des régions entières (Nord-Pas-de-Calais, Lorraine) ; transformation des sites industriels avec l’abandon du modèle de l’usine géante et l’émergence des technopôles ; essor du tourisme, qui favorise le développement des espaces littoraux et montagnards, jadis délaissés…
La population française ne représente guère que 1 % de la population mondiale. L’excédent naturel, de l’ordre de 200 000 personnes par an, est le plus fort d’Europe, car le taux de natalité (11 ‰) est resté supérieur au taux de mortalité (10 ‰) et la population s’accroît à un rythme réduit (autour de 0,1 % par an). Le taux de fécondité diminue sensiblement et se stabilise…
L’excédent naturel, de l’ordre de 200 000 personnes par an, est le plus fort d’Europe, car le taux de natalité (11 ‰) est resté supérieur au taux de mortalité (10 ‰) et la population s’accroît à un rythme réduit (autour de 0,1 % par an).
Le taux de fécondité diminue sensiblement et se stabilise à 1,8 enfants par femme, chiffre plus élevé que la moyenne européenne (1,5).
La population vieillit : seulement 17 % ont moins de 15 ans alors que la part des 65 ans et plus est de 21 %. L’espérance de vie des femmes à la naissance est l’une des plus élevées du monde (86 ans).
Les immigrés, en provenance notamment du Portugal et de l’Algérie, représentent environ 6 % de la population totale, mais localement (dans les grandes agglomérations) parfois 10 à 15 %.
Plus des trois quarts des Français vivent dans les villes. Avec plus de 12 millions d’habitants (2 millions intra-muros), l’agglomération parisienne concentre le sixième des Français (loin devant Lyon et Marseille, les deux seules autres villes de plus d’un million d’habitants).
Le réseau urbain se caractérise aussi par un semis assez serré de capitales régionales (de 200 000 à 700 000 habitants, où dominent Toulouse, Nice, Nantes, Strasbourg, Montpellier, Bordeaux et Lille) et de villes moyennes (de 20 000 à 200 000 habitants). La densité moyenne (121 habitants au km2) est nettement inférieure à celle des autres pays industrialisés d’Europe de l’Ouest, notamment le long d’une diagonale nord-est-sud-ouest passant par le Massif central.
Trafic aérien
Les plates-formes aéroportuaires ont été modernisées et agrandies (Charles de Gaulle – Roissy). Cet aéroport se classe désormais à la 5ème place dans le Top 100 des meilleurs aéroports mondiaux. Il peut accueillir jusqu’à 80 millions de passagers. En terme de trafic aérien, c’est-à-dire de décollage et d’atterrissage, il se situe au premier rang européen et au dixième rang mondial. Paris-Charles-de-Gaulle avec 57,5 millions de passagers est derrière Heathrow (61,6 millions). Mais Paris-CDG est ainsi la première plateforme de correspondance d’Europe pour l’offre de connectivité intercontinentale et le troisième hub européen pour l’offre globale de correspondances derrière Francfort et Amsterdam. Il dessert plus de 329 villes dans le monde, avec un minimum de 12 000 mouvements dans l’année.
Quant au fret aérien (transport de marchandises), il est au deuxième rang européen et au neuvième rang mondial.
Réseau routier et autoroutier de la France
Le réseau routier de routes nationales, départementales et locales est dense. Il a été complété par un réseau d’autoroute qui ont d’abord relié Paris à la province, mais depuis quelques années, des liaisons transversales sont disponibles. Elles sont difficiles à construire du fait de l’orientation générale des fleuves (voir carte…) et de la présence du Massif Central qui est une barrière au sud du fleuve Loire, entre l’ouest et l’est de la France
Le réseau français des voies ferrées
Il comprend 28 000 km de voies ferrées, dont 2 700 km de ligne à grande vitesse.
En effet, l’événement le plus spectaculaire a sans doute été la construction de lignes de TGV et du tunnel sous la Manche. Cela a permis à la S.N.C.F. (la compagnie nationale et nationalisée qui exploite les voies ferrées) de récupérer une partie du trafic passagers qu’elle avait perdu au profit des vols aériens intérieurs. Pour ce qui concerne le fret terrestre, la route continue d’accentuer sa prééminence, transportant à elle seule plus que le rail et les voies fluviales, ces dernières étant en régression (le trafic fluvial a diminué de moitié depuis 1970).
En France, le réseau ferré national (RFN) est constitué des lignes de chemin de fer et d’infrastructures ferroviaires appartenant à l’État et dont SNCF Réseau est affectataire.
En 2020, il devient propriété de l’État, tout en restant confié à SNCF Réseau.
En 2018, comptant plus de 28 000 km de voies ferrées exploitées et plus de 2 800 haltes et gares desservies, la France possède le deuxième plus grand réseau en Europe (derrière l’Allemagne), ainsi que le premier réseau de lignes à grande vitesse (TGV)
Les voies fluviales en France
Le réseau des voies navigables est l’ensemble des fleuves, rivières et canaux aménagés, équipés et ouverts à la circulation et au transport fluvial.
il permet de transporter des tonnages très importants, et peu polluant. Ses inconvénients, outre la lenteur d’acheminement dans certains cas, résident dans la faiblesse du réseau des voies navigables très inégalement réparti et dans la nécessité, sauf exceptions, de transports terminaux routiers.
La longueur totale des voies navigables dans le monde est estimée en 2017 à 2 293 412 km, avec en tête (en) la Chine (126 300 km en 2014) et la Russie (102 000 km en 2009). Le réseau européen est long d’environ 38 000 km avec en tête la France (8 501 km en 2008) et la Finlande (environ 8 000 km en 2013).
Transport fluvial de marchandises
Des voies à grands gabarit pour transports de marchaindises se sont développées sur plusieurs fleuves principaux : Seine, Rhin et grand canal d’Alsace, canal Dunkerque-Escaut, Moselle, Rhône.
Tourisme fluvial
Il s’est développé sur certains axes et canaux. Il est très diversifié en termes de destinations, d’ambiances et de produits touristiques – de quelques heures pour les bateaux-promenade à plusieurs jours pour les croisières. Dans le cas de croisières sur des bateaux personnels loués, le dépaysement est total et le tourisme exceptionnel. Le tourisme fluvial s’inscrit parfaitement dans les aspirations du « slow tourisme » et s’associe naturellement avec le cyclotourisme, la marche, ou la randonnée équestre, plus de 80 % du réseau des voies fluviales étant aujourd’hui longé par une véloroute. On trouve ces opportunités de location de bateaux « familiaux » en particulier sur
Il existe également du tourisme fluvial par l’intermédiaire de Paquebots fluviaux et Péniches-Hôtels Les paquebots fluviaux et les péniches-hôtels, activité dont la France est le leader mondial, contribuent fortement au dynamisme et à l’attractivité de la filière auprès des clientèles étrangères (88% des croisiéristes), avec des gisements de croissance importants sur la Seine et le Rhône (35 paquebots en exploitation contre 136 sur le Rhin). Ils permettent de valoriser des territoires ruraux et l’art de vivre à la française (gastronomie, œnologie…).
L’organisation territoriale de la France est un découpage du territoire national en subdivisions administratives hiérarchisées. Elle repose, depuis les lois de décentralisation de 1982, sur un équilibre entre des collectivités territoriales, administrées par des conseils élus et dotées d’une autonomie de gestion réelle, et des services déconcentrés de l’État non élus mais chargés de garantir l’unité de la République et le principe d’égalité devant la loi.
Il existe trois niveaux de collectivités territoriales :
L’Etat central est représenté au niveau des régions par un Préfet de région, à celui des départements par un Préfet de département et dans les arrondissements (Parties de départements découpés en 2 ou 3 pour les départements les plus grands) par un Sous-Préfet.
Les quatre niveaux de circonscriptions administratives de droit commun sont les suivants :
Libellé | Autorité administrative | Services |
---|---|---|
Région | Préfet de région | SGAR – Directions régionales – préfecture de région |
Département | Préfet départemental | Directions départementales – préfecture départementale |
Arrondissement | Sous-préfet | Sous-préfectures |
Commune | Maire | Mairie |
La France est représentée dans le monde grâce à ses missions diplomatiques. Avec ses 163 ambassades, la France dispose du troisième réseau d’ambassades et de consulats au monde après les États-Unis (168 ambassades bilatérales) et la Chine (164 ambassades)38. Elle précède le Royaume-Uni (148) et l’Allemagne (145).
En 2019, le réseau diplomatique et consulaire comprend 160 ambassades, deux bureaux français de coopération (Pyongyang et Taipei), 89 consulats généraux ou consulats, 112 sections consulaires. Entre 1989 et 2014 ont eu lieu 62 fermetures et 48 ouvertures d’ambassades ou de consulats
Le Président de la République est en charge du pouvoir exécutif, assisté du 1er Ministre qu’il choisit et qui lui propose un gouvernement (environ 30 ministres). Le gouvernement doit être entériner par les « Chambres législatives».
Le pouvoir législatif est confié à 2 chambres : la chambre des députés (1ère chambre qui siège au Palais Bourbon, en bord de Seine, de l’autre côté de la Place de la Concorde) et le Sénat (2ème chambre qui siège au Palais du Luxembourg)
Les lois sont à l’initiative du gouvernement, des députés ou sénateurs ou des groupes politiques représentés aux Assemblées. Une loi fait d’abord l’ objet de discussions (compromis) en « commissions » spécialisées (Affaires étrangères, économie, etc.) de l’une des chambres, est présentée aux Députés ou Sénateurs qui l’amende puis la vote. Elle passe ensuite à l’autre chambre pour la votée. De toute façon, c’est la version votée par l’Assemblée nationale (les Députés) qui l’emporte sur la version sénatoriale.
Le gouvernement peut être « démissionné » si le 1er Ministre est « remercié » par la Président de la République ou démissionne de son propre chef. Mais il peut aussi être mis en minorité à la Chambre des Députés. De toute façon, le gouvernement dans son ensemble « démissionne » en même temps que le 1er Ministre. Le Président de la République doit alors former un nouveau gouvernement.
Une particularité de la 5è République est le pouvoir du gouvernement (donc du Président de la République) est de faire promulguer une loi sans qu’elle ait été effectivement votée par le Parlement. Il s’agit de « l’article 49-3 » qui fait toujours coulé beaucoup d’encre lorsqu’il est utilisé.
Le gouvernement lorsqu’il veut faire passer une loi en sachant que la majorité aux assemblées fait qu’elle ne sera pas votée, présente la loi à l’Assemblée nationale des députés, « écoute » les critiques et amendements proposés par les Députés, mais ne leur demande pas un vote final. Inutile que dans ces conditions, le nombre d’amendements est de plusieurs milliers et que le temps de parole pour chaque député voulant s’exprimer est de 3 à 4 minutes. En retour, les groupes parlementaires peuvent proposer en vote de défiance pour faire tomber le gouvernement – qui n’obtient jamais une majorité suffisante pour être accepté.
Cet « article 49-alinea 3 », a été ajouté dans la constitution de la 5è République en 1958 afin d’éviter un blocage des assemblées pendant des mois, comme cela se produisait assez régulièrement sous la 4è République. Les partis était alors si puissants, par rapport à l’Exécutif, qu’ils parasitaient la vie politique en « s’arrangeant » entre eux pour placer à tour de rôle leurs partisans aux postes ministériels en faisant tomber les gouvernements successifs. En douze ans, 22 gouvernements se succèdèrent si bien que la durée de vie moyenne des gouvernements de la Quatrième République est de sept mois. Sur cette même période, les crises ministérielles auront duré 375 jours ! La durée du plus court gouvernement a été de 16 jours et du plus long de 16 mois !
Le Président de la République est en charge du pouvoir exécutif, assisté du 1er Ministre qu’il choisit et qui lui présente les membres de son futur gouvernement. En fait, le choix des ministres est plus affaire de la Présidence que du 1er Ministre. Il est aussi Chef des Armées.
Vingt-cinq personnes ont exercé la fonction de président de la République française depuis 1848. Parmi les vingt-quatre dont le ou les mandats se sont achevés avant 2018, quatorze sont décédées ou ont démissionné en cours de mandat. C’est le cas en particulier de dix des quatorze présidents de la Troisième République (septembre 1870 à juillet 1940).
Le 1er Président de la république a été Louis-Napoléon Bonaparte élu le 20 décembre 1848 et qui deviendra, 4 ans après son élection, l’empereur Napoléon III. Le dernier président, en exercice jusqu’en 2027 est le Président Macron.
Depuis la révision constitutionnelle du 6 novembre 1962, le président est élu au suffrage universel direct lors d’un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. La première élection présidentielle au suffrage universel direct a eu lieu en 1965.
Le président est élu au premier tour si un candidat réunit la majorité absolue des suffrages exprimés. Cela ne s’est jamais produit sous la 5è République.
Si aucun candidat n’atteint la majorité nécessaire au 1er tour, les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages sont autorisés à se présenter à un second tour. Le candidat ayant obtenu la majorité des suffrages exprimés au second tour est élu président de la République.
Il est élu pour 5 ans et ne peut être re-élu qu’une seule fois d’une façon consécutive.
Il n’a pas le droit d’aller dans les assemblées parlementaire (Chambre des députés ou Sénat) mais il a un droit de message: il peut communiquer avec des messages qu’il fait lire à la tribune. Cependant il peut prendre la parole devant le Parlement (les 2 chambres siègent alors ensemble, dans une même salle) réuni en Congrès (article 18). Le congrès se réuni toujours dans une salle qui lui est consacrée au Château de Versailles, donc qui est utilisée que très rarement.
En France, le jour de toutes les élections est toujours un dimanche, contrairement à d’autres pays où il a lieu les mardis.
La justice est organisée en deux grandes familles appelées des ordres :
La justice française comprend plusieurs types de tribunaux ou juridictions qui « suivent » l’organisation du système juridique
Le tribunal compétent dépend du type de litige et des montants en jeu.
Si la décision rendue en appel ne vous satisfait pas, vous pouvez vous « pourvoir en cassation ». La Cour de cassation ne réexamine pas l’affaire, mais vérifie si les juges de première instance et d’appel ont correctement appliqué la loi.
Les juridictions pénales jugent les personnes physiques et les personnes morales soupçonnées d’avoir commis un acte interdit par la loi. Il s’agit donc d’un infraction. Noter que les juridictions de première instance rendent des jugements et les cours d’appel, des arrêts
Il y a 42 tribunaux administratifs répartis sur le territoire français. Chaque tribunal administratif comprend 1 à 18 chambres suivant l’importance de la région.
Les juridictions administratives jugent les litiges entre les particuliers et les administrations (État, collectivité territoriale, établissement public ou organisme privé chargé d’une mission de service public) ou entre administrations (État contre une collectivité territoriale par exemple)
Elle est assurée par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
Avec un peu plus de 67 millions d’habitants au 1er janvier 2021, la France se classe deuxième dans l’Union européenne en termes de population, derrière l’Allemagne. (82 millions) et avant le Royaume-Uni (65 millions), l’Italie (59 millions) et l’Espagne (47 millions). Le poids démographique de la France a donc une incidence sur sa représentation au sein des institutions européennes.
A noter que la population de l’Union Européenne est de 448,4 millions devant les États Unis (332 millions) ou la Russie (143 millions).
La France seule se classe au 21e rang mondial des pays les plus peuplés.
La position centrale du territoire dans l’Europe fait que la France a toujours été un lieu de transit entre le nord et le sud du continent. La France est reliée à ses voisins européens par un important réseau de transports aérien, routier et ferroviaire.
La France possède le territoire le plus étendu et la démographie la plus dynamique de l’UE. Son économie, en deuxième position (derrière l’Allemagne et devant le Royaume-Uni), se caractérise par un secteur tertiaire plus développé, une industrie plus concentrée et un secteur agricole plus éclaté que ceux de ses voisins.
Avec une superficie de plus de 550 000 km² pour le seul territoire métropolitain, auxquels s’ajoutent les 120 000 km² des départements et territoires d’outre-mer, la France est le plus vaste pays de l’UE.
Avec trois façades maritimes et des frontières terrestres avec huit pays européens (en comptant Andorre et Monaco), la France occupe une position géographique centrale en Europe occidentale qui est à la croisée des échanges humains et commerciaux. Cette position en a fait fréquemment un champ de bataille lors des nombreux conflits qui ont traversé l’Europe au cours des siècles, ce qui a contribué à son engagement en faveur de l’unité européenne.
Le tourisme génère plus de 7% du PIB. Grâce à son patrimoine culturel et historique comme à ses sites naturels, la France est en effet le pays qui accueille le plus de touristes au monde, avec près de 90 millions de visiteurs en 2017.
Avec 2,2% de son PIB consacrés à la recherche et au développement, la France se situe au-dessus de la moyenne européenne de 2%, mais derrière les pays scandinaves, l’Allemagne, l’Autriche et la Belgique. En termes de dépôts de brevets, elle occupe cependant la deuxième position derrière l’Allemagne (données Insee).
C’est à l’origine un des héritages des rois de la France et de la géographie du territoire.
Le centralisme français a aussi conduit à une concentration de l’industrie autour de grands groupes (74 entreprises générant la moitié du chiffre d’affaires industriel) privilégiant le développement international par le biais d’investissements à l’étranger.
L’agriculture et la pêche n’emploient que 2,7% de la population active française et ne représentent que 1,6% du PIB mais, grâce à sa superficie et à un climat favorable, la France est le premier producteur agricole de l’UE et le septième au niveau mondial. Au sein de l’UE, elle est le premier producteur de céréales (ce qui en fait le “grenier à blé” de l’Europe occidentale) et de viande bovine, le deuxième producteur de vin (derrière l’Italie) et de lait (derrière l’Allemagne).
La France possède le deuxième domaine maritime (la “zone économique exclusive”) au monde, après les États-Unis, et la première flotte de pêche d’Europe, mais 25% du poisson capturé provenant des eaux internationales ou des eaux de pays tiers en vertu d’accords de pêche, la France a des taux de capture inférieurs à ceux de l’Espagne, du Danemark et du Royaume-Uni.
Du fait de la place qu’elle occupe en Europe, tant géographique, démographique et économique, la France a joué un rôle déterminant à toutes les étapes de sa construction de l’Europe actuelle. L’architecture des structures au niveau européen, depuis la CECA, puis celles de la CEE et de l’UE reflètent ainsi largement une vision française de l’Europe, explicitée dès 1950 dans la déclaration du français Schuman qui donna l’impulsion décisive au projet européen actuel.